Septembre

Courtois: “Numéro un chez les Diables…”

Thibaut Courtois possède deux titres européens à 20 ans. Aucun autre gardien belge n’a réussi pareille prouesse...

Deux trophées européens à son actif alors qu’il vient à peine d’entrer dans les twenties , qui dit mieux ? À Monaco, Thibaut Courtois a presté avec la même maestria qu’à Bucarest tout en appréciant de loin le récital de son pote Falcao. Retour sur cette nouvelle soirée mémorable et projection dans le futur.

Le sien bien évidemment. Il y aura bientôt un an (le 24 septembre 2011), Courtois avait été convié à une sacrée cueillette au Camp Nou (défaite 5-0). Depuis, ses filets ont bien moins souvent tremblé...

Thibaut, ce succès face à Chelsea, il fut aussi facile si pas plus à obtenir que contre Bilbao, non ?

“Pour remporter cette Supercoupe, nous avons pour ainsi dire joué la rencontre parfaite, tactiquement parlant. La stratégie élaborée par notre entraîneur s’est d’emblée révélée payante et comme Falcao continue d’empiler les buts comme il respire, prendre le dessus sur les Anglais s’est révélé plus aisé que prévu. J’irai même jusqu’à affirmer que nous aurions pu mener 5 ou 6-0 à la pause. En seconde période, il n’y avait plus qu’à contrôler tranquillement les opérations, ce que nous avons bien fait. Au-delà de notre victoire, j’ai bien aimé la ferveur avec laquelle nos supporters ont célébré l’événement.”

Comment jugez-vous votre prestation monégasque ?

“Je rejoins en cela l’opinion de Monsieur Lollichon. Je n’ai pas eu un match compliqué, je n’en disconviens pas. Il a apprécié la manière avec laquelle j’ai négocié les deux ou trois ballons qui ont constitué l’essentiel de ma soirée. Il me répète constamment que je dois imposer mon autorité dans le périmètre qui est le mien et que je dois me montrer physiquement fort en toutes circonstances. Je suis en tout cas très heureux de ne pas avoir commis d’erreur flagrante, sans quoi j’aurais inévitablement prêté le flanc à la critique.”

Vous avouerez avec nous que votre progression prend une allure carrément exponentielle…

“J’accepte votre avis, mais je sais que mon bagage doit encore s’étoffer. Si quelqu’un m’avait prédit il y a quatre ou cinq ans que je gagnerais la Supercoupe à 20 ans, je lui aurais volontiers flanqué une gifle. (sic) J’en profite pour remercier encore une fois mes entraîneurs Franky Vercauteren et Guy Martens sans qui je ne serais pas là aujourd’hui.”

Vous êtes incontestable à l’Atletico, vous espérez l’être aussi chez les Diables ?

“Sans forfanterie aucune, j’aimerais être le numéro un en équipe nationale, mais la concurrence est redoutable. La Belgique possède trois bons gardiens et je comprends que le choix de l’entraîneur ne soit pas simple. Pour ma part, je vais continuer à travailler en attendant le jour où on fera appel à moi en Angleterre. Pour l’instant, je suis très content d’être à l’Atletico et ma famille se plaît très bien à Madrid. Moi aussi, d’ailleurs.”

Quelles seront les ambitions de votre club cette saison ?

“Figurer dans le Top 4, voire le Top 3. Nous devons avoir confiance en nos moyens. Ne venons-nous pas de battre le vainqueur de la Ligue des Champions ?”

Combien coûtent les Diables?

Eden Hazard et Axel Witsel valent déjà 80 millions d'euros à eux deux

Les Diables Rouges ont eu la bougeotte cet été. Sur le noyau de 24 joueurs amenés à défier le Pays de Galles et la Croatie, dix ont changé de clubs. Et les prix de transfert ont littéralement explosé puisque Marouane Fellaini, Belge le plus cher au début du mois de juin, ne figure plus qu'à la troisième place de ce classement.

C'est en effet le duo Eden Hazard et Axel Witsel qui s'est emparé conjointement du leadership avec un montant de transfert de 40 millions, soit le double de ce qu'Everton avait déboursé pour s'attacher les services de Big Mo. Le top 10 des Belges les plus chers a aussi fortement bougé pendant ce mercato estival puisque 5 joueurs y ont fait leur apparition.

Après le duo Hazard/Witsel et Fellaini, Moussa Dembélé est désormais le 4e transfert belge le plus cher de l'histoire avec 19 millions d'euros payés par Tottenham à Fulham. Jan Vertonghen, son nouvel équipier à White Hart Lane prend la 5e place aux côtés de Romelu Lukaku et Thomas Vermaelen qui ont ,eux aussi, coûté la bagatelle de 12 millions d'euros à leur club respectif. Enfin, Christian Benteke a permis à Genk de remplir ses caisses de 10 millions d'euros en paraphant un contrat avec Aston Villa lors du dernier jour d'août.

D'autres Diables Rouges ont changé de liquette sans pour autant apparaître dans le classement des transactions les plus élevées. Kevin Mirallas a rejoint la colonie belge outre-manche et Marouane Fellaini à Everton pour 7,5 millions d'euros, de Jean-François Gillet (Bologne) a déménagé au Torino pour 1,8 millions, Kevin De Bruyne, prêté au Werder Brême par Chelsea, avait coûté 9 millions, Lukaku est parti chercher du temps de jeu à West Bromwich.

Enfin, dans notre plat pays, Benjamin De Ceulaer a fait ses adieux au Daknam pour rejoindre Genk en échange d'une somme estimée entre 3 et 5 millions d'euros. Autant dire que la crise qui fragilise le marché des transferts ces dernières saisons n'a semble-t-elle pas d'impact sur les produits made in Belgium.

182 millions pour le onze de base contre le Pays de Galles ?

Et finalement, combien coûte le noyau actuel des Diables après ce mercato estival agité ? D'après les chiffres enregistrés lors du dernier transfert de chaque joueur, on peut estimer la valeur du groupe de 24 repris pour les deux premiers matchs de qualifications pour la prochaine coupe du monde à environ 240 millions d'euros. Une somme qui ne tient pas compte des éventuels bonus liés à certaines transactions...

Le onze de base qui pourrait être aligné par Marc Wilmots au Millenium Stadium de Cardiff, à savoir Thibaut Courtois; Guillaume Gillet, Vincent Kompany, Thomas Vermaelen, Jan Vertonghen; Marouane Fellaini, Axel Witsel; Moussa Dembélé, Eden Hazard, Kevin Mirallas et Romelu Lukaku représente une valeur de 182,2 millions. Des sommes inédites et démesurées pour notre football, mais qui n'assureront pas la qualification pour le Brésil. C'est sur le terrain que les hommes de Marc Wilmots devront faire leurs preuves et afficher cette détermination pour le pays, qui n'a elle pas de prix.

Le Top 10 des transferts les plus élevés des joueurs belges:

1. Eden Hazard de Lille à Chelsea 40 M d'euros (2012)

2. Axel Witsel de Benfica au Zénit 40M d'euros (2012)

3. Marouane Fellaini du Standard à Everton 20 M d'euros (2008)

4. Moussa Dembélé de Fulham à Tottenham 19 M d'euros (2012)

5. Thomas Vermaelen d'Ajax à Arsenal 12 M d'euros (2009)

6. Romelu Lukaku d'Anderlecht à Chelsea 12 M d'euros (2011)

7. Jan Vertonghen de l'Ajax à Tottenham 12 M d'euros (2012)

8. Daniel Van Buyten du Standard à Marseille 11,2 M d'euros (2001)

9. Daniel Van Buyten de Hambourg au Bayern 10,5 M d'euros (2006)

10. Christian Benteke du KRC Genk à Aston Villa 10M d'euros (2012)

Marc Wilmots: "Je n'ai pas de onze de base"

Les Diables Rouges se sont entrainés une dernière fois sur le sol belge mercredi à Neerpede, avant leur match de vendredi au Pays de Galles, qui marquera le coup d'envoi de la campagne de qualifications pour la Coupe du monde 2014.

Le groupe était au complet. Benji De Ceulaer et Sébastien Pocognoli étaient également présents. Ils se sont limités à un programme individuel, et entrent plus en ligne de compte pour le match de mardi face à la Croatie.

Le sélectionneur fédéral Marc Wilmots, qui avait prévu plusieurs matches (à 8 contre 8) mercredi, a indiqué après l'entraînement qu'Igor De Camargo souffrait d'une légère élongation à l'aine. "Il est encore trop tôt pour connaître la gravité, il faut attendre", a dit Wilmots.

Le fédéral a également précisé qu'il ne donnerait pas de onze de base. "Je ne parle pas d'un onze de base, j'ai un groupe de 25 joueurs. Mon banc se compose de la moitié des joueurs. Ils doivent être en état de faire basculer le match. Personne n'est titulaire. J'ai plus ou moins mon équipe en tête. Comme en Angleterre, il se pourrait que nous commencions sur papier sans véritable avant de pointe", a dit Wilmots.

La Belgique est passée de la 53e à la 40e place au nouveau classement FIFA. Le Pays de Galles est 45e. "Nous allons là-bas pour marquer et gagner. Les joueurs en veulent. Gareth Bale, de Tottenham, est un joueur du top, il faudra le contrer collectivement et ne pas lui laisser d'espace".

Lukaku: "Je ne suis pas prêt à être titulaire"

Romelu Lukaku ne se sent pas prêt à être titulaire au sein de l'attaque des Diables Rouges, a-t-il indiqué mercredi après l'entrainement des Diables à Neerpede, le dernier sur sol belge avant le match au Pays de Galles vendredi.

"Je ne suis pas prêt à débuter le match", a honnêtement avoué Lukaku. "Je dois tout faire pas à pas, et acquérir le rythme de match nécessaire. Je n'ai joué presqu'aucun match en entier pendant un an et il me manque donc quelque chose pour être dans le onze de base. Je dois être à 100% si je suis sur le terrain. Mais je suis prêt si le coach fait appel à moi pour ouvrir le jeu".

Lukaku s'est blessé à la cheville à l'entrainement avec WBA. "Je le sens encore de temps en temps et j'ai encore un peu peur. Le coach sait que je ne veux pas prendre de risques".

Cela ne signifie pas Benteke sera automatiquement titularisé. Marc Wilmots laisse plâner le doute. "Nous verrons qui jouera. J'ai 25 titulaires."

Romelu Lukaku espère lui que les Diables signeront au Pays de Galles et face à la Croatie une prestation aussi réussie que contre les Pays-Bas en amical. "Nous sommes dans une spirale positive, mais nous devons garder les pieds sur terre. Tout ne fait que commencer".

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Witsel
Fellaini Dembele
Hazard
Mirallas              Mertens

Courtois
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Les Diables rouges souverains à Cardiff (0-2)

Les Diables ont parfaitement rempli leur mission en battant le pays de Galles 0-2. Un premier pas vers Rio ?

Le pays de Galles, Gareth Bale, Joe Allen, Aaron Ramsey et... c'est à peu près tout. Pour débuter cette campagne qualificative pour la Coupe du monde au Brésil, les Diables rouges partaient favoris. Eden Hazard, Thomas Vermaelen, Vincent Kompany, Axel Witsel, Marouane Fellaini, soit autant de noms qui font trembler l'Europe entière, voila qui devait directement assurer un triomphe facile à nos joueurs en terre galloise. Mais ce groupe, c'est à peu près le même que celui qui n'a pas été capable de battre l'Azerbaïdjan à Bakou, celui qui a raté son ticket pour l'Euro 2012. Bref, un noyau talentueux mais encore vierge de tout tournoi majeur.

Si les fans étaient rassurés par les Diables version Wilmots, il restait encore au sélectionneur à prouver que la victoire 4-2 face aux Pays-Bas n'était pas qu'un coup d'éclat. Et à cette fameuse génération dorée de confirmer son statut d'équipe la plus douée depuis les grandes heures des années 80.

Dries Mertens, plus qu'un joker

Le match commence en mode mineur. Les Diables tentent de passer par les ailes mais le double rideau défensif imposé par les Dragons empêchent les Mertens et autres Dembélé de véritablement s'exprimer. Et à la 10e minute, c'est même l'équipe locale qui se crée la première occasion nette. Lancé en profondeur, David Edwards profite d'une erreur de Guillaume Gillet pour tirer. Heureusement, il ne trouve que le petit filet. Les Diables répondent timidement via une tentative de Fellaini, sans danger toutefois pour le gardien Myhill.

Peu avant la 20e minute, Gareth Bale entame sa première chevauchée sur son flanc. Il centre dans le rectangle mais ne trouve personne. Clairement, les Gallois jouent le contre et comptent bien profiter du point faible des Belges: les backs. Plusieurs fois dans la partie, Vertonghen sera dépassé par la puissance de Bale, son coéquipier à Tottenham.

Heureusement, les forces de la bande à Willie se situent ailleurs. Le coach national peut compter sur un Dries Mertens des grands soirs. Utilisé comme joker face aux Néerlandais, l'ailler de poche du PSV est cette fois titulaire. Et le joueur saisit sa chance à pleines mains. Il arme d'abord un centre parfait pour Thomas Vermaelen. Mais le défenseur d'Arsenal est bien gêné par la défense adverse. Dans la foulée, il tente un solo dans la surface mais manque la cible.

Ô Capitaine ! Mon Capitaine !

A la 25e minute, tournant du match. James Collins se rue toutes semelles dehors sur la cheville de Gillet. L'arbitre va directement à la poche et... exclut le (trop) rugueux défenseur. Tout profit pour la Belgique qui voit donc la défense des Dragons se dégarnir. Hazard en profite pour centrer en direction de Big Mo. Mais ni lui, ni Mertens ne cadre leur frappe.

Et quand les attaquants ne trouvent pas le chemin du but, il faut bien un taulier pour débloquer la situation. Cet homme, c'est Vincent Kompany. En pleine maturité, le meilleur joueur de la Premier League est à la réception d'un corner tiré par... Dries Mertens à la 41e minute. Les buts de la tête, la marque de fabrique de Vince the Prince depuis un certain derby de mai contre Manchester United. Le capitaine des Diables libère son équipe juste avant la mi-temps.

Les Dragons en enfer

Au retour des vestiaires, les Belges enfoncent le clou. Mertens, encore lui, mais aussi Lukaku (monté à la mi-temps à la place de Kevin Mirallas) essayent de faire le break. Inspiré par son pote Kompany, l'autre arrière-central Vermaelen s'essaye lui aussi à l'attaque. Mais son tir achève sa course dans le petit filet à l'heure de jeu.

C'est à ce moment que le public de Cardiff croit en sa bonne étoile. A la 60e minute, Gareth Bale, est à deux doigts de devenir le sauveur de la nation. Son coup franc fulgurant part comme... une balle. Mais Thibaut Courtois, contraint au chômage technique, se détend parfaitement pour dévier l'envoi de l'ailier gallois. Les Dragons ont laissé passer leur chance, car dans les minutes qui suivent, il n'y en a plus que pour les joueurs noir-jaune-rouge. De Bruyne notamment ouvre parfaitement pour Lukaku à la 75e. Mais l'attaquant de West Brom manque son contrôle et ne peut conclure.

Si Gareth Bale possède une sacrée frappe de balle, Jan Vertonghen ne se débrouille pas mal non plus dans l'art délicat du coup franc. A la 83e, le back gauche explose littéralement la cage de Myhill en frappant à près de 112 km/h. Une véritable patate qui porte le score à 0-2. On en restera là, sous les désormais célébrissimes Waar is de feestje ? du public belge.

Premier pas vers Brasilia

Certes, la victoire, même à l'extérieur, était attendue. Toujours est-il que si le résultat est là, les Diables ont mené le match tambour battant, avec la manière. Et surtout avec une envie constante d'aller vers l'avant. L'effet Wilmots ? Trop tôt pour le dire. Mais la course à la Coupe du monde commence de la plus belle des façons.

Dix ans sans tournoi majeur, une absence incompréhensible à l'Euro, les Belges n'ont plus le choix: il faut être de la partie au Brésil en 2014. Si le chemin est encore long, les Diables ont franchi la première épreuve avec succès. Rendez-vous dès ce mardi pour une confirmation face à la Croatie ?

Diables Rouges: les cinq raisons d'y croire

A la veille de recevoir la Croatie au stade Roi Baudouin, les Diables suscitent un énorme enthousiasme. Cette "génération en or" (Hazard, Witsel, Kompany, Fellaini...), dont un éventuel 6 sur 6 les mettrait sur la voie royale d'après les résultats du week-end, est prêt à affronter l'un des matches les plus importants de sa carrière. Voici les cinq raisons de rêver à une éventuelle qualification de la Belgique pour le prochain Mondial organisé au Brésil en 2014.

1 La soif de succès
Dix ans, soit une éternité. Une décennie que les Diables Rouges ne se sont plus qualifiés pour un tournoi international majeur. Des pays comme la Suisse, la Slovénie ou encore la Slovaquie (pas des foudres de guerre) ont réussi à composter leur billet pour un Euro et/ou un Mondial depuis 2002. La soif de succès des Hazard, Kompany et autres Witsel, qui ont gagné une certaine réputation sur la scène européenne, est énorme. Leur heure a sonné et le test contre la Croatie arrive au bon moment.

2 Un groupe jeune et frais
Avec une moyenne d'âge de 24,2 ans, le public s'identifie avec plaisir aux Diables. Un groupe jeune et frais qui assume ses ambitions. Et qui a également besoin du soutien de ses supporters. Les joueurs, par leur disponibilité et leur talent, ont réussi à faire la paix avec le public.

3 Des footballeurs hors pair
Avec les Paul Van Himst, Jan Ceulemans, Eric Gerets, Wilfried Van Moer, Michel Preud'homme, Georges Grun et autres Enzo Scifo, la Belgique a toujours accouché de bons joueurs par le passé. Mais tous les observateurs sont unanimes aujourd'hui: jamais les Diables n'ont pu compter sur des talents individuels de cette trempe. Une génération exceptionnelle.

4 La mentalité de Marc Wilmots
Critiqué voire lynché par une partie de la presse néerlandophone qui avait décidé de ne lui donner aucun crédit à cause de son manque d'expérience, Marc Wilmots trace sa route sans broncher. Avec ses qualités (connues et reconnues de tous) comme leader, il est prêt à tout pour mener ses troupes vers le Brésil. Sa loyauté et sa franchise laissent présager que l'ancien joueur du Standard, de Bordeaux et de Schalke '04 est l'homme de la situation.

5 Un football d'attaque
Par le passé, les Diables ont souvent bâti leur succès grâce à une défense de fer. Par la force des choses, vu les talents individuels en présence aujourd'hui, la Belgique est quasiment obligée d'aligner un maximum de joueurs offensifs sur le terrain. Paradoxe: ce jeu tourné vers l'avant qui exige un maximum de possession de balle (comme ce fut le cas au Pays de Galles par exemple) permet à la défense de ne pas subir tout le poids du match sur ses épaules. Et tenir le zéro derrière est un peu moins difficile qu'avant...

Vu sur Maxifoot (Site Français !)

Belgique : les joueurs y croient

Dans le creux de la vague depuis dix ans, la Belgique dispose d'une génération de joueurs de grand talent. L'heure est peut-être venue pour les Diables Rouges de renouer avec une phase finale de grande compétition internationale.

"On a envie d'aller au Brésil. Il y a encore beaucoup de choses à améliorer mais on est sur la bonne voie", a estimé le défenseur Vincent Kompany après la victoire face au Pays de Galles (0-2).
Avec Hazard, Kompany, Vermaelen, Witsel, Fellaini, Dembelé, Vertonghen, Chadli, Lukaku, Defour…, les Belges ont vraiment beaucoup d'atouts. Les hommes de Marc Wilmots ont bien l'intention de confirmer dès mardi avec la réception de la Croatie, l'adversaire le plus coriace du Groupe A.

Courtois
Gillet Kompany Vermaelen Vertonghen
Defour
Fellaini Witsel
Hazard De Camargo Mertens

La Belgique est prête à retrouver les sommets

Valeur européenne montante, la Belgique a bien l'intention de se qualifier pour la Coupe du monde 2014, directement si possible. Une ambition légitime pour une génération dorée de joueurs, promis à un brillant avenir. Dix ans après leur dernière participation à une phase finale, les Diables Rouges sont morts de faim…

Dans le creux de la vague depuis dix ans, la Belgique dispose d'une génération de joueurs de grand talent. L'heure est peut-être venue pour les Diables Rouges de renouer avec une phase finale de grande compétition internationale, ce qui ne lui est plus arrivé depuis 2002.

M. Dembélé – «quand on voit les clubs dans lesquels on joue…»

«On a envie d'aller au Brésil. Il y a encore beaucoup de choses à améliorer mais on est sur la bonne voie» , a estimé le défenseur Vincent Kompany après la victoire au Pays de Galles (0-2) vendredi. Pour Moussa Dembélé, «quand on voit les clubs dans lesquels tout le monde joue, et les transferts que certains ont réalisés...»

Avec la star Eden Hazard (Chelsea), les défenseurs aguerris Vincent Kompany (Man City), Thomas Vermaelen (Arsenal) et Daniel van Buyten (Bayern), les valeurs sures et d'avenir Axel Witsel (Zénith), Steven Defour (Porto), Marouane Fellaini (Everton), Moussa Dembelé (Tottenham), Jan Vertonghen (Tottenham) et les jeunes loups Nacer Chadli (Twente) ou Romelu Lukaku (prêté par Chelsea à West Brom), les Belges ont vraiment beaucoup d'atouts.

Croatie et Serbie sur la route de la Belgique

Les hommes de Marc Wilmots ont bien l'intention de confirmer avec la réception de la Croatie habitué des phases finales, leur adversaire le plus coriace dans le Groupe A. Les Belges visent les six points en deux matchs. S'ils y parviennent, ils se positionneront idéalement dans la course à la qualification directe. Dans le cas contraire, ils devront viser les barrages et se mesurer à la Serbie qui tentera de leur barrer la route pour la deuxième place, alors que l'Ecosse et la Macédoine semblent un cran en dessous. Réponse mardi soir…

Courtois
Gillet Kompany Vermaelen Vertonghen
Defour
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Hazard Lukaku Mertens

Un match nul logique mais frustrant pour les Diables Rouges (1-1)

Malgré plusieurs occasions, les Diables ont encore fait preuve d'un manque criant de réalisme devant, et concèdent le nul face à la Croatie

Après la belle victoire au pays de Galles vendredi dernier, les Diables rouges arrivaient gonflés d'ambition à Bruxelles. Forts de leur première place dans le groupe A, les Belges ne craignaient pas cette équipe de Croatie, malgré un parcours plus que convaincant à l'Euro. Après tout, Luka Modric et ses amis n'avaient-ils pas eu toutes les peines du monde à battre la modeste Macédoine à Zagreb ? La confiance était donc bel et bien du côté de la Belgique au moment d'accueillir un des gros morceaux du groupe.

Pour illustrer cette envie d'aller de l'avant, Marc Wilmots titularisait d'entrée de jeu Christian Benteke. Le nouveau joueur d'Aston Villa prenait donc la place de Kevin Mirallas. Surprise, un cran plus bas, Marouane Fellaini, fatigué, débutait sur le banc. Steven Defour était sélectionné au poste de demi-défensif. L'ancien Standardman était donc chargé de museler Luka Modric, le stratège de l'équipe à damiers.

Les Diables cueillis à froid

A la 4e minute, Axel Witsel oblige Stipe Pletikosa à se détendre sur une belle frappe au ras du sol. Ça commence bien pour les Diables qui veulent directement mettre la tête de leurs adversaires sous l'eau. Après quelques minutes durant lesquelles les deux équipes se jaugent, ces derniers calment directement le public du stade Roi Baudouin. Mandzukic déboule sur le flanc droit avant de centrer dans le rectangle. Vincent Kompany repousse le ballon du bout du pied. Juste de quoi livrer un assist parfait pour... Ivan Perisic, totalement esseulé dans la surface. L'ancien attaquant du Club de Bruges ne se prive pas pour crucifier Courtois. A la 6e minute, c'est déjà 0-1, et le bel enthousiasme né à Cardiff semble déjà douché...

Mais c'est sans compter sur le fighting spirit des ouailles de Willy. Cette envie de tout donner et de ne jamais baisser les bras, le Taureau de Dongelberg l'a transmise à ses joueurs. Sept minutes plus tard, Benteke a par deux fois l'occasion de ramener le score à égalité. Las, malgré des centres de Jan Vertonghen et Moussa Dembélé, il manque de tranchant pour battre le portier croate. Rebelote à la 35e minute: Benteke ne profite pas du beau travail d'Eden Hazard (qui cette fois, n'a pas raté sa talonnade) en ratant son contrôle de balle. Un peu plus tard, le n°9 des Diables se loupe une nouvelle fois en dévissant sa frappe à 20 mètres du but.

À la fin de la première période, les Diables font le siège devant la surface croate. Mais rien n'y fait, la défense d'Igor Stimac tient le coup. Un véritable mur de béton, impossible à ébrécher. Les Belges s'apprêtent à rentrer au vestiaire avec la tête basse... et une possession de balle largement en leur faveur (62%) ! Frustrant. Ce scénario, un joueur refuse de le voir se réaliser. Un joueur décrié depuis de nombreux mois, qui a décidé de se transformer en sauveur de la nation. Dans le temps additionnel, Guillaume Gillet profite d'une mauvaise relance de la défense croate sur un corner pour armer une frappe surpuissante qui ne laisse aucune chance au gardien. Cette fameuse muraille n'était donc pas indestructible. Il fallait juste un énorme boulet de démolition pour en venir à bout.

Dominer n'est pas gagner

En 2e mi-temps, ce sont les Diables qui se montrent les plus entreprenants. A la 54e, Witsel effectue un numéro dont il a le secret sur le flanc gauche. Il prend tout le monde de vitesse avant de servir Christian Benteke dans le rectangle. Pletikosa sort mal et l'avant belge n'a plus qu'à tirer en force pour faire le break. Mais son tir manque de puissance et Simunic dévie. Caramba, encore raté pour l'ancien Genkois.

Physiquement, ça devient difficile pour les Croates une fois l'heure de jeu atteinte. Mais ils tiennent bon. De leur côté, les Diables continuent de pousser. Mais personne ne parvient à faire mouche. Ni Gillet sur un beau centre de Defour à la 62e, ni Benteke (encore lui !), pourtant parfaitement lancé par Kevin De Bruyne à la 73e. A 3 minutes du terme, Kevin Mirallas, rentré à la place de Dembélé, est à 2 crampons d'offrir les 3 points à la Belgique. Sur un centre de De Bruyne, il manque le cadre d'un cheveu.

La rencontre est sur le point de se terminer, mais Vida décide de faire une dernière frayeur aux Belges. Sur un corner de Modric, il rate de peu sa tête et ne peut transformer le stade Roi Baudouin en véritable mouroir. Heureusement pour Mertens, Hazard et les autres, le ballon passe juste à côté du cadre. Un partout, score final, un résultat qui reflète bien le manque de réalisme dont ont fait preuve les Diables tout au long du match. Une kyrielle d'occasions, un seul but, qui plus est inscrit par un défenseur, c'est peu. Trop peu lorsqu'on prétend venir à bout d'une équipe comme la Croatie. Deux points de perdus ou un de gagné selon les versions, les Diables se retrouvent 2e de leur groupe, à égalité avec la Serbie. Des Serbes qui eux, n'ont pas fait dans la dentelle face au pays de Galles: 6-1.

Le 11 octobre contre la Serbie, la principale mission de Marc Wilmots et ses hommes sera de mettre les occasions au fond des cages adverses. Et si possible d'éviter que les défenseurs soient les seuls buteurs de l'équipe...

le bulletin de notes des Diables Rouges

Courtois 6,5: Sans la moindre chance sur le but de Perisic. A sauvé les meubles devant Jelavic à la 50e.

Gillet 7: Guillaume Gillet n’a pas joué son meilleur match en équipe nationale. Il était un peu brouillon, surtout en début de match. Mais quel but, juste avant la mi-temps. Quelle bombe! On l’avait déjà vu marquer des buts pareils à l’entraînement. Et à Wembley, une même fusée avait touché le poteau. Guillaume est devenu arrière droit mais il n’a pas perdu son sens du but. Hélas!, il a pris sa deuxième carte jaune de la campagne et sera suspendu pour le prochain match, en Serbie.

Kompany 7: N’a pas eu de chance sur son intervention qui a mené au but. A mal négocié un autre centre croate, mais pour le reste, il était extraordinaire. Était bien meilleur que les attaquants croates.

Vermaelen 7: Il a raté une ou deux passes, mais il a gagné tous ses duels. A souvent devancé son opposant direct.

Vertonghen 6,5: Auteur du premier très bon centre du match, pas concrétisé par Benteke. Très entreprenant, mais en même temps, il a parfois quitté son poste.

Defour 6: On l’a rarement vu dans la zone de Modric, qui jouait très bas. A couru comme un fou et a récupéré un tas de ballons, mais n’était pas toujours précis. Une de ses pertes de balle a failli faire mouche.

Dembélé 6: Le meilleur Belge du début de match. A quelque peu disparu par après.

witsel 7: Dans un rôle plus offensif, il était moins dominant qu’à Cardiff avant la mi-temps. Le meilleur Belge en 2e mi-temps. A réussi quelques dribbles de mini-foot.

Hazard 6: Une première demi-heure difficile. Mais il a quand même fait deux passes géniales en première mi-temps. Un petit pont extraordinaire. Souvent au ballon mais à nouveau pas décisif.

Mertens 6,5: N’a pas su faire mal à la Croatie comme il l’avait fait au pays de Galles, parce qu’il avait un double marquage sur lui. A dominé son adversaire après le repos.

Benteke 6,5: A raté un but tout fait en début de match, mais a pesé sur la défense et a su faire mal à Simunic et autres. Pas de chance à la finition.

De Bruyne 6,5: A failli offrir le 2-1 à Mirallas.

Fellaini 6: Grand calme en possession du ballon.

La presse étrangère déçue par les Diables rouge!

L'intérêt médiatique de la presse étrangère autour des Diables rouges n'a jamais atteint des sommets les dernières années. Les prestations décevantes de l'équipe nationale n'étaient pas étrangères à ce phénomène.

Aujourd'hui, elle suscite à nouveau un certain enthousiasme en dehors de nos frontières, que l'on explique surtout par les performances étincelantes d'Eden Hazard et Vincent Kompany. Un émissaire du journal L'Equipe était d'ailleurs présent pour passer sous la loupe la prestation des Belges. Force est de constater que les Diables n'ont pas laissé une impression extraordinaire à nos voisins français.

"Les Diables ont bien mal commencé le match et ne se sont jamais remis du but croate. Ils n'ont d'ailleurs pas été aidés par leurs stars Kompany et Hazard. Les fans belges ne s'attendaient pas à une prestation aussi médiocre. L'équipe belge devra apprendre à assumer le rôle de favori. Et les joueurs, qui évoluent tous dans de grand clubs, devront apprendre à penser de manière collective", analyse le journaliste.

La presse néerlandaise s'est amusée à relever le fait que le but des Diables avait été inscrit par le seul joueur évoluant dans le championnat domestique. "L'équipe belge, et son effectif composée de stars, a été sauvée par l'unique joueur actif en Belgique. Une erreur individuelle en défense a failli coûter très cher aux Diables, mais heureusement, Guillaume Gillet a fait exploser le stade d'un tir fantastique", peut-on lire dans Algemeen Dagblad.

Enfin, selon le quotidien espagnol Marca, "la Croatie s'en est mieux tirée que prévu".

L'Union Belge refuse d'affronter la Serbie à Novi

La Serbie veut disputer à Novi et non plus à Belgrade la rencontre de qualification pour le Mondial 2014 contre la Belgique, prévue le vendredi 12/10. Le sélectionneur serbe Sinisa Mihajlovic a déclaré mardi que ses joueurs et lui-même en ont "marre du comportement négatif des supporters de Belgrade". Une demande rejetée par l'Union Belge de football (URBSFA).

"Nous avons appris qu'ils souhaitaient s'exiler à Novi , mais nous ne sommes pas d'accord", a déclaré le porte-parole de l'URBSFA Stefan Van Loock à l'agence Belga. "Après leur victoire 6-1 contre le Pays de Galles, ils ont voulu jouer leur rencontre suivante à nouveau à Novi . Ils doivent introduire une telle demande au moins 30 jours avant la rencontre et ce délai est déjà dépassé. Le match aura donc lieu à Belgrade comme prévu."

Lors de la campagne de qualification pour l'Euro, la Serbie avait souvent été chahutée et critiquée par les spectateurs des deux stades de Belgrade, celui du Partizan et celui de l'Étoile Rouge. De plus, la rivalité entre les supporters des deux équipes de Belgrade se manifeste souvent lors des rencontres de l'équipe nationale.

"Un atout, pas un inconvénient"
"De telles réactions négatives peuvent déstabiliser ma jeune équipe. Lorsqu'on joue en Serbie, les supporters doivent constituer un atout, pas un inconvénient", a expliqué Mihaljovic.

Lors de la victoire 6-1 contre le Pays de Galles, 15.000 supporters enthousiastes de Novi avaient encouragé la Serbie.