Van Holsbeeck répond aux critiques

Van Holsbeeck répond aux critiques

Le manager général du Sporting a profité de la présentation de Luka Milivojevic pour répondre aux critiques. Il refuse de céder à la panique.

Après l’Espagnol Federico Vico (19 ans) au printemps, c’était au tour de l’international serbe Luka Milivojevic (22 ans) d’être présenté, hier midi, à Neerpede. Le nouveau n° 8 des Mauves, censé faire oublier Lucas Biglia, a donné l’occasion à Herman Van Holsbeeck de répondre aux critiques à l’heure où Anderlecht navigue entre espoirs et inquiétudes.

Milivojevic.«Il va nous apporter l’équilibre», assure le manager général anderlechtois. Tous ceux qui connaissent le Serbe insistent sur ses qualités de leader. Mais peut-on devenir l’un des patrons d’Anderlecht à 22 ans? «L’âge ne veut rien dire. À 16 ans, Tielemans a joué comme un routinier dimanche contre Lokeren. Milivojevic est titulaire depuis deux saisons à l’Étoile Rouge de Belgrade, un club qui comme Anderlecht joue chaque semaine sous pression et que tout le monde veut battre. Il est également international avec la Serbie.»

Meilleur que Biglia?«Milivojevic a un autre style que l’Argentin, insiste Herman Van Holsbeeck. Biglia était un excellent joueur mais il monopolisait le jeu d’Anderlecht. Tous les ballons passaient par lui. Milivojevic se rapproche davantage du footballeur moderne qui travaille défensivement mais met également le nez à la fenêtre en inscrivant régulièrement un but.»

« Il nous manque 2 ou 3 leaders,on n’est pas aveugle »

Le premier choix? Avant Milivojevic, c’est le Mexicain Jonathan Dos Santos, de Barcelone, qui apparaissait comme la priorité mauve. «Milivojevic a toujours été notre premier choix, nous le suivions de près depuis un an. On a activé la piste Dos Santos parce que le prix demandé par l’Étoile Rouge de Belgrade pour Milivojevic a longtemps été au-dessus de nos moyens. Il était un moment question de quelque 5 millions. Jeune mais déjà expérimenté et susceptible de nous offrir une plus-value dans quelques années: le Serbe avait le profil idéal.»

Du talent mais pas de patron.«On nous met la pression mais nous resterons fidèles à notre nouvelle politique qui consiste à jouer la carte de la jeunesse. Cela dit, nous ne sommes pas aveugles. Une équipe a beau avoir énormément de talent, elle a un problème si elle n’est pas équilibrée. C’est notre souci actuel. On sait qu’il nous manque deux ou trois leaders pour certaines positions. On va tenter de remédier à cette lacune avant la fin août. Nous avons besoin d’un peu de temps pour reconstruire une équipe et pour que tout se mette en place mais nous reviendrons bientôt plus forts. Nous serons patients, tant avec le joueur qu’avec notre entraîneur. Mais une chose est sûre: Milivojevic est déjà une pièce du puzzle qui nous manquait.»