Kljestan:"Trois semaines sans foot? No way!"
Sacha Kljestan a libéré le RSCA à Beveren, alors que son oreille déchirée aurait dû le priver de foot : le voici à cœur ouvert.
Ils deviennent de plus en plus rares les joueurs qui restent fidèles à un seul club. L’étranger avec le plus grand cœur mauve et blanc s’appelle Sacha Kljestan, plus que jamais le patron de l’entrejeu. Dimanche, il a même libéré ses couleurs en marquant le but d’ouverture après 75 très mauvaises minutes.
1. "Plus important depuis le départ de Biglia"
"Mon rôle depuis le départ de Biglia ? J’ai toujours été un leader. Mais maintenant, je suis devenu plus important sur le terrain. Quand Lucas était ici, tout le monde ne pensait qu’à lui donner le ballon, parce qu’il était si calme. Moi, j’ai un autre style, mais j’espère devenir de plus en plus important."
2. "Moins flashy mais très apprécié"
"Mon lien avec les supporters est très particulier. On s’aime mutuellement. Tout comme le coach, ils me respectent pour mon travail, même si je ne suis pas un joueur flashy. Je travaille plus dans l‘ombre. Je fais tout pour que mon équipe gagne."
3. "Je n’entends toujours pas bien"
"Ah! cette oreille déchirée... Savez-vous que je n’entends toujours pas bien ? Mais je ne garderai pas de séquelles. La semaine prochaine, cela devrait déjà aller mieux. Je n’ai pas mal, mais les médecins m’avaient déconseillé de jouer pendant trois semaines. J’ai dit : No way ! Et la firme Vigo a construit cette protection."
4. "C’est Gillet et Proto qui se moquent"
"Ah! cette protection… Elle a fait rire tous mes coéquipiers. Ils m’appellent le joueur de water-polo ou de rugby. Et ils disent que je suis en contact direct avec van den Brom via une oreillette. Ceux qui rigolent le plus ? Gillet et Proto. Même en équipe nationale, ils se sont tous moqués de moi. Pas grave si j’ai l’air stupide... Du moment que je suis bien protégé."
5. "Gêné de ne pas bien parler le serbe"
"Sur le terrain, je parle avec Milivojevic en anglais. Il se débrouille. Hors du terrain, je lui dis quelques mots en serbe. Mais je suis gêné de ne pas parler davantage le serbe. Mon père est bosniaque, mais puisque ma maman est américaine, on a toujours parlé en anglais. La semaine passée, ma famille est venue me voir en Bosnie, où je jouais avec l’équipe nationale. J’ai même dû faire appel à un interprète."
6. "Je me sens bosniaque à 50 %"
"C’était très particulier de jouer à Sarajevo. Mon père a grandi très près de la capitale bosniaque. Ma famille est venue me voir à l’hôtel le jour du match. Ils étaient si fiers de moi. Je n’y avais plus été depuis l’an 2000. Je me sens bosniaque à 50 %. Mais j’ai toujours vécu aux États-Unis. Je ne connais que l’Amérique, où je n’ai jamais vécu de guerre. Chapeau pour ma famille bosniaque qu’elle ait gardé le moral malgré les périodes difficiles."
7. "La Belgique, c’est notre première maison"
"Ah! la Belgique… C’est devenu notre deuxième maison. Que dis-je ? C’est notre première maison, vu qu’on vit ici onze mois sur douze. Quoi qu’il arrive, la Belgique restera toujours dans notre cœur."
8. "Je ne pense pas partir"
"Je le sais : je suis un des seuls joueurs d’Anderlecht qui n’est jamais cité dans un autre club. Les choses vont bien, pour moi ici à Anderlecht. Le président, Philippe Collin et Herman Van Holsbeeck : je m’entends bien avec eux. J’ai encore des choses à prouver à Anderlecht avant de partir. Vous ne m’entendrez jamais dire que je veux partir en Angleterre. Et si une offre se présente, on verra bien à ce moment-là."
9. "Gillet a changé comme capitaine"
"Aurais-je voulu être capitaine ? Gillet est un bon capitaine. Il a changé depuis qu’il a le brassard. Il a plus de personnalité et est plus devenu un leader. Moi, je suis même un leader sans brassard. Un jour, je serai peut-être capitaine des Mauves. Et si ce n’est pas le cas, tant pis."
10. "Les penalties ? Mitrovic n’aura peut-être pas de pression"
"Je suis encore candidat pour les penalties. Pourvu que cela aille mieux que cette saison. Mitrovic est-il également candidat ? Il est jeune, on verra bien quand il sera ici. Peut-être qu’il ne sait pas ce que c’est la pression, et que ce sera facile de les botter."