"J’ai peut-être mis la barre trop haut"

van den Brom: "J’ai peut-être mis la barre trop haut"

Le 4-0 a confronté John van den Brom avec la réalité: la saison en est une de transition.

Il n’avait presque pas dormi, après la défaite sanglante à Bruges. Et il n’a pas lu la presse. Mais la vie continue pour John van den Brom. Il a donc analysé le 4-0 et le reste de la saison. "J’ai peut-être mis la barre trop haut pour mon équipe", avoue-t-il.

Roger Vanden Stock a toujours parlé d’une saison de transition.

"J’y ai réfléchi, ces derniers jours. C’est très, très difficile pour moi de dire cela. Un entraîneur d’Anderlecht, champion en titre, doit toujours viser le plus haut possible. C’est trop tôt pour dire que nous sommes éliminés de la course aux lauriers. Mais il faut peut-être un peu revoir nos ambitions. On a besoin de plus de temps que je ne le croyais. D’ici à trois semaines, la situation peut être totalement différente."

Le jeune âge de votre équipe - 22,5 ans - est la raison de son irrégularité?

"On le savait avant le début de la saison. J’étais d’accord avec la politique de transferts de la direction. On a une équipe formidable quand cela tourne et une très mauvaise équipe quand cela ne tourne pas. Mais que l’équipe soit jeune ou pas, il faut toujours qu’il y ait de l’organisation. Pour moi, c’est le mot clé. Chez nous, elle est souvent absente. On se prend beaucoup trop de buts."

14 en 8 matches.

"Cela m’inquiète. Mais je n’en veux pas seulement à la défense. À Bruges, j’étais très fâché sur mes quatre attaquants. En fait, on jouait en 4-2-4. Les attaquants n’ont rempli leur tâche défensive que pendant quinze à vingt minutes. Les médians et les défenseurs étaient noyés."

Vous n’êtes pas content de vos anciens.

"Les anciens, ce sont Proto, Gillet et Kljestan. Suarez n’est pas encore un ancien. Dans des matches comme à Bruges, ils doivent prendre les autres dans leur sillage. J’ai trop peu vu cela."

Comment est-ce possible que les joueurs parlaient d’un problème de mentalité ?

"Pour un match à Bruges, ils ne devraient pas avoir de problème de motivation. Qu’est-ce que je me suis énervé sur le banc ! Quand ça ne tourne pas, il faut au moins aller au charbon et dire : Je vais gagner les duels contre mon adversaire. Je n’ai pas vu cela. Cela a encore rendu la défaite plus douloureuse."

Du coup, on parle de Biglia et de Mbokani.

"Et de Jovanovic. Je le sais : Biglia était un patron. L’organisation était parfaite et tout le monde lui donnait le ballon dans des moments difficiles. Mais ce n’est pas facile de trouver le même style de joueur que Biglia. La meilleure piste était celle de Milivojevic. En attaque, on avait trois pistes : Batshuayi, Mboyo et Mitrovic. De commun accord, on a pris Mitrovic. Il y a plus d’une semaine, on pensait tous qu’on était définitivement sur la bonne voie, avec ces nouveaux garçons…"