van den Brom, 20 équipes différentes en 23 matches

van den Brom, 20 équipes différentes en 23 matches

Cette saison, John van den Brom n’a cessé de modifier son onze de base. Et ce sera encore le cas dimanche face au Cercle. Il s’explique
Championnat, Coupe, Supercoupe et Ligue des Champions compris, Anderlecht a joué vingt-trois matches cette saison. John van den Brom n’a remis le même onze que trois fois (entre la quatrième et la sixième journée de championnat, avant le début de la C1). Et il a déjà annoncé que son équipe changerait encore dimanche contre le Cercle.

Selon Aad de Mos, ce manque de stabilité est le principal problème du Sporting. "C’est impossible d’aligner les bons résultats sans avoir quelques certitudes", estime l’ancien entraîneur du club bruxellois.


Même si son compatriote est loin d’être un ami, John van den Brom est, en partie, d’accord avec cette analyse: "Bien sûr que l’idéal est d’avoir une équipe-type. La saison dernière, nous avons obtenu nos meilleurs résultats lors d’une série de dix, douze rencontres où j’alignais exactement le même onze."

Mais pourquoi n’y arrive-t-il plus ? L’entraîneur d’Anderlecht ne s’est pourtant pas guyluzonisé en devenant subitement un adepte de la tournante. "C’est juste qu’aucun onze ne s’impose vraiment", explique VdB. "J’essaie d’ailleurs de voir le côté positif de la chose en disant à mes joueurs que tout le monde peut prendre sa chance. Regardez Bruno et Praet. Ils ont connu des moments hors de l’équipe avant de revenir en force. J’ai vingt gars qui doivent toujours être prêts à jouer."

L’an passé, les Biglia, Jovanovic et Mbokani étaient irremplaçables dans l’équipe. Plus personne n’a ce statut cette saison, à l’exception de Proto. "Et c’est certainement encore plus symptomatique dans la ligne médiane", précise le coach. "Personne n’a réussi à vraiment prendre sa place, même Kljestan."

John van den Brom refuse pourtant qu’on dise qu’il est toujours à la recherche du bon équilibre. Il s’est juste adapté à l’homogénéité de son noyau 2013-2014. "J’adapte ma tactique et mon équipe d’après l’adversaire. Je ne vais pas jouer contre le Cercle, comme je l’ai fait contre le Benfica. Selon les qualités et les défauts du club en face, j’essaie de mettre la meilleure équipe possible, celle qui fera le plus mal. Contre les Portugais, il fallait contenir leur impressionnant trident du milieu. C’est pour cela que j’ai mis Kouyaté. Afin d’avoir quasiment trois centraux. Lors de nos deux prochains matches de championnat (NdlR : réceptions du Cercle puis de Waasland-Beveren), nous devrons faire le jeu et avoir donc une équipe qui devra plus faire la différence balle au pied."

Et c’est sans doute ça le plus gros souci du Sporting cette saison en championnat : une incapacité à faire le jeu. "C’est vrai que nous avons du mal contre les équipes qui défendent beaucoup. Et là, je n’ai pas trouvé de réponse…"