Luzon se lâche sur Henrotay et Anderlecht

Luzon se lâche sur Henrotay et Anderlecht

Le dossier Batshuayi a fait sortir l’entraîneur israélien de sa réserve habituelle.

Pour la première fois depuis qu’il est au Standard, Guy Luzon s’est lâché hier devant les journalistes. Il a poussé un coup de gueule au moment de faire le bilan du stage à La Manga dans le terminal de l’aéroport d’Alicante. La raison ? La saga Batshuayi l’énerve.

Le lendemain de l’arrivée dans le sud de l’Espagne, l’entraîneur israélien avait dit que le dossier était clos car le président lui avait donné la garantie qu’aucun joueur majeur ne partirait cet hiver. Hier, le discours avait changé.

"Si cela dépend du président, Michy restera. Mais si cela ne dépend pas de lui, que peut-il faire ?" commence Guy Luzon.

Le coach fait allusion à la clause de huit millions présente dans le contrat de Michy Batshuayi. D’après Roland Duchâtelet, elle implique que si un club propose ce montant, il est prêt à entamer des négociations, tout en gardant la main.

D’après Christophe Henrotay, l’agent mandaté il y a quelques semaines par les parents Batshuayi, si un club propose huit millions, le Standard perd la main et c’est au joueur de choisir s’il part ou non.

"Je ne connais pas les détails du contrat de Batshuayi", poursuit Guy Luzon. "Mais je m’interroge quand j’entends la rumeur d’un départ en Angleterre avec un prêt immédiat à Anderlecht. Il faut que l’agent m’explique la logique, sur le plan professionnel, de quitter un club qui est en tête, où tu es meilleur buteur, pour aller dans un club qui n’a pas réussi à te battre. S’il réussit si bien au Standard, c’est parce qu’il est bien entouré, tant affectivement que sportivement. Il n’aura pas ailleurs des passeurs comme Mujangi Bia ou Mpoku. Mais s’il pouvait se faire 100.000 euros de plus, l’agent enverrait Michy en Thaïlande… Michy n’est pas une œuvre d’art, qu’on déplace comme on veut. L’agent ne voit que son intérêt à lui, qui est l’argent, et pas celui de Michy, qui a dit à plusieurs reprises qu’il était content au Standard et qu’il voulait rester jusqu’en fin de saison."

Guy Luzon envoie aussi une pique à Anderlecht et un message aux parents de Batshuayi, qui mettent leur fils sous pression pour lui faire accepter un transfert dès ce mercato plutôt que l’été prochain, comme planifié lorsqu’il a prolongé son contrat l’été passé.

"Je n’aime pas qu’un autre club essaie de déstabiliser le mien. Les parents de Michy ne doivent pas oublier que leur fils s’est fait jeter d’Anderlecht quand il avait quatorze ans. Et le club qui a donné de l’affection à Michy, c’est le Standard. Si j’étais dans sa situation, je ne retournerais jamais dans un club qui m’a jeté de la sorte. Quelle que soit la somme proposée. Car le plus important, c’est le respect. Quand tu te fais cracher dessus, tu ne dis pas que c’est de la pluie…"

Comme ça, c’est dit…