Le banc d'Anderlecht vaut 12 millions

Le banc d'Anderlecht vaut 12 millions

Contre Mons, les sept remplaçants auront coûté plus chers que les onze titulaires.

Vendredi en conférence de presse, John van den Brom n’a pas voulu dévoiler grand-chose de l’équipe qu’il alignera dimanche contre Mons, la lanterne rouge. Il est cependant fort probable qu’Aleksandar Mitrovic débutera en tant que remplaçant pour la première fois depuis son arrivée (en exceptant sa première apparition belge à Waregem où il n’était pas encore suffisamment frais pour disputer toute une rencontre). Incapable de créer du danger samedi passé à Courtrai, le Serbe devra laisser sa place à David Pollet, sauveur du Sporting chez les Flandriens.

Ce changement aura une conséquence surprenante : les sept réservistes face à Mons auront coûté plus d’argent à l’achat que les onze titulaires. Un peu plus de douze millions sur le banc contre tout pile dix sur la pelouse.

Ce constat entraîne deux conclusions : les recrues estivales d’Anderlecht peinent encore à trouver leur marque et le centre de formation de Neerpede fournit des excellents joueurs gratuitement (si on ne tient compte que du prix d’achat, bien entendu).

Dans le onze prévu dimanche contre Mons, plus de la moitié des Anderlechtois sera arrivée pour rien. Anthony Vanden Borre, Olivier Deschacht, Massimo Bruno et Dennis Praet ont été formés au Sporting tandis que Cheikhou Kouyaté et Chancel Mbemba sont arrivés gratuitement grâce aux réseaux d’Herman Van Holsbeeck. Les cinq autres titulaires ont coûté dix millions (Proto 1, Gillet 2, Vargas 2,5, Cyriac 2 et Pollet 2,5).

Dimanche, les remplaçants mauves, à eux seuls, vaudront donc près de deux fois le budget annuel de l’Albert (6,5 millions). C’est surtout l’argent investi l’été dernier à Belgrade (5 au Partizan pour Mitrovic et 2,7 à l’Étoile Rouge pour Milivojevic) qui pèse lourd dans la balance. "Je me moque de savoir combien a coûté un joueur en couchant mon équipe sur papier", explique John van den Brom. "Ce n’est pas au moment de négocier son transfert qu’on prouve sa valeur mais à l’entraînement et en match."

Un discours qui n’est pas une critique voilée envers Mitrovic. L’entraîneur néerlandais a même tenu à le défendre face à la presse. "On parle beaucoup de son prix d’achat mais on oublie trop souvent son âge. Il n’a que 19 ans."