Les 5 travaux de Besnik Hasi

Les 5 travaux de Besnik Hasi

La première tâche à laquelle Besnik Hasi devra s’atteler concerne son entrejeu. Le duo Tielemans-Milivojevic ne fonctionne pas bien et une solution doit être trouvée au plus vite.

Si pour le moment les victoires suivent et les erreurs ne se payent pas, il n’en sera pas toujours ainsi et en particulier face à des oppositions plus conséquentes.

Youri Tielemans n’a pas perdu ses qualités techniques mais semble patauger au moment d’entamer l’année de la confirmation. Besnik Hasi attend énormément de sa part mais il ne parvient pas à imprimer sa marque sur le jeu.

Le coach ne veut pas le tuer. Sortir le teenager à la pause comme le faisait van den Brom est la meilleure manière pour lui saper le moral et Hasi le sait. Il est également conscient que, comme face au RMP, il est capable de débloquer le score d’une passe de génie.

Le problème réside plutôt à ses côtés. Luka Milivojevic n’est pas Cheikhou Kouyaté et il ne le sera jamais. Il a beau avoir des grosses qualités physiques et un talent de passeur, il lui faut trop de temps pour jouer.

S’il n’est pas dans un fauteuil, sans trop de pression, ce qui ne sera pas le cas dans des matches au sommet, il fait de grosses fautes à la relance.

Deux solutions s’offrent à Besnik Hasi. Soit il recadre Milivojevic et tente de jouer davantage sur les qualités du Serbe. Soit il le sort au profit d’une nouvelle tête.

Dans l’effectif actuel, deux joueurs peuvent évoluer en tant que numéro 6. Leander Dendoncker est bon mais encore jeune pour assumer un tel rôle.

Il reste donc Chancel Mbemba. Qualitativement, il possède tout pour jouer dans la ligne médiane. Mais tant qu’aucun renfort n’est arrivé, poster Mbemba dans l’entrejeu engendrera un vide dans la ligne arrière.

Quand Suarez sera au top…

Qui des trois attaquants devra-t-il mettre sur le banc ?

La question ne se pose pas encore car Matias Suarez n’est pas encore prêt à débuter une rencontre mais dès qu’il sera en pleine forme, Hasi devra faire un déçu parmi ses trois attaquants.

La méthode actuelle fonctionne à merveille. Besnik Hasi sait pertinemment bien que Matias Suarez n’est pas assez fit pour jouer 90 minutes. Il l’utilise donc comme joker de luxe lorsque le match commence à se décanter et qu’il peut jouir d’espaces.

Avec déjà deux buts à son actif et une complémentarité exceptionnelle avec Mitrovic, Suarez est réclamé par les fans.

Un problème se posera tout de même au niveau du travail en perte de balle. Le Serbe n’est pas du style à se sacrifier et il en va de même pour l’Argentin.

À l’heure actuelle, Cyriac réalise à lui seul le travail de récupération des deux attaquants de pointe. L’Ivoirien ne marque peut-être pas mais il travaille énormément au service du collectif. Une tâche peut-être moins visible mais ô combien importante.

Si tout laisse à croire que Suarez prendra rapidement la place de Cyriac, cela engendrera une augmentation de la tâche défensive des deux attaquants. Hasi le sait, Mitrovic et Suarez sont obnubilés par le fait d’attaquer mais ils devront défendre s’ils veulent évoluer ensemble.

Mais qui mettre au back droit ?

Tant qu’aucun renfort n’arrive, Andy Najar ou Fabrice N’Sakala y jouera

N’Sakala, Najar puis à nouveau N’Sakala. Besnik Hasi tergiverse quant au nom de celui qui prendra place en tant que latéral droit.

Ce poste est le plus problématique car personne n’est actuellement capable de l’assumer à 100 %. Tant qu’aucun renfort ne viendra suppléer l’absence d’Anthony Vanden Borre, il faudra combler les manquements vaille que vaille.

Fabrice N’Sakala a une nouvelle fois pris place à droite à l’ Albertpark et la rencontre n’a pas été simple pour lui. Son mauvais pied n’est pas au point et ses passes s’en ressentent.

Il tente de compenser comme il peut mais il est contre sa nature de déborder sur son pied droit. Il préfère souvent rentrer dans le jeu, ce qu’il ne fait pas lorsqu’il y est aligné à gauche.

Andy Najar semble être la solution idéale. Ailier droit de formation, il a néanmoins évolué en tant que latéral lors de ses jeunes années.

Le problème est qu’il déteste jouer en défense. Même en tant que back, il a tendance a trop se porter vers l’avant et à sortir de position. Puis, son apport un cran plus haut est souvent important pour Anderlecht.

Le choix n’est pas simple pour le coach qui sait qu’il devra faire évoluer l’un des deux hommes contre nature. Alors, qui de celui qui joue sur son mauvais pied ou de celui qui sort de position sera la meilleure solution de rechange ?

Gérer le départ de Kaminski

Thomas Kaminski l’a déclaré en marge du match contre Ostende : il a reçu son bon de sortie. Quand Silvio Proto sera de retour, il pourrait être prêté.

Besnik Hasi se retrouverait donc avec Silvio Proto au sommet de sa hiérarchie. Derrière lui, Davy Roef prendrait la place de numéro 2 tandis que Nicaise Kudimbana deviendrait le 3e gardien.

Sans remettre en cause les indéniables qualités de Davy Roef, il est encore jeune (20 ans) et inexpérimenté (il n’a joué qu’une mi-temps en D1) pour être le numéro 2 à part entière. Reste à voir si Thomas Kaminski partira et si, dans ce cas, Anderlecht ne tentera pas d’attirer une nouvelle doublure de Silvio Proto.

Le duel N’Sakala-Deschacht

Besnik Hasi possède, à défaut d’un back droit, deux excellents latéraux gauches. Difficiles à départager, c’est Olivier Deschacht qui a pris l’ascendant sur Fabrice N’Sakala.

Le Belge est sur sa lancée des défunts playoffs et sa complémentarité avec Dennis Praet fait de lui le choix numéro 1 du coach. Travailleur et leader charismatique, Oli n’est peut-être pas un esthète du football mais il est diablement efficace.

Il est donc difficile de le pousser sur le banc même si son concurrent n’est pas en reste. Fabrice N’Sakala est rapide, offensif et fougueux. Des qualités qui pourraient être utilisées dans certaines conditions.