"Je n’arrive pas à me passer d’eux"

Kouyaté: "Je n’arrive pas à me passer d’eux"

Cheikhou Kouyaté est repassé voir ses anciens équipiers lundi à Neerpede

Lundi, il a fait une surprise à ses anciens équipiers : profitant d’un passage éclair à Bruxelles pour régler quelques détails administratifs, Cheikhou Kouyaté a poussé les portes de Neerpede en pleine séance de Besnik Hasi.

L’occasion de prendre des nouvelles du Sénégalais transféré à West Ham pour neuf millions d’euros il y a un mois et demi.

Le Sporting vous manque déjà, Cheikhou ?

"Non, mais ça me semble impossible de venir à Bruxelles sans venir au club. C’est ma deuxième maison ici et j’étais heureux de revoir tout le monde. Ils voulaient tous savoir comment ça se passait pour moi à West Ham. J’ai tout raconté. Ils ont ensuite voulu me donner des nouvelles d’Anderlecht mais j’ai répondu qu’il n’y avait pas besoin : je sais tout (rires). J’ai vu tous les matches en streaming jusqu’à présent. Je leur ai dit : je n’arrive pas à me passer de vous (rires)."

Vous avez donc remarqué aussi à quel point vous manquez au Sporting ?

"Non, il n’y a aucun joueur irremplaçable. C’est Luka (Milivojevic) qui a pris le relais et il faut lui laisser du temps. Il a des qualités différentes des miennes. Je suis, par exemple, incapable de faire des transversales comme lui. Techniquement, c’est costaud."

Il y a quand même un problème au milieu depuis votre départ.

"Il faut trouver un joueur qui accepte de s’occuper du sale boulot comme je faisais pendant que l’autre fait jouer l’équipe. Besnik Hasi le sait bien."

Mbemba ne pourrait-il pas faire comme vous : sauver Anderlecht en passant de la défense à la ligne médiane ?

"Moi, je ne le bougerais pas de la défense. Il est trop fort là. Pour moi, il a la classe mondiale. S’il continue ainsi, il sera très vite dans un grand club."

N’avez-vous tout de même pas été surpris de ne voir aucune nouvelle tête dans le vestiaire alors que nous sommes déjà au mois d’août ?

"Anderlecht ne veut plus acheter des remplaçants. Il faut donc du temps pour trouver la bonne personne. Le coach aimerait déjà avoir son groupe mais il a compris qu’il devrait attendre. Il sait qu’Herman (Van Holsbeeck) bosse bien. De toute façon, le noyau actuel suffit pour le championnat. C’est pour la Ligue des Champions qu’il faut des renforts."

Les supporters anderlechtois auront-ils aussi l’occasion de vous revoir ?

"Oui, j’espère le plus vite possible. Je regarde déjà mon agenda pour voir quand il sera possible de venir voir un match au Parc Astrid et saluer les supporters."

"L'anglais est plus facile que le flamand"

À West Ham, Cheikhou Kouyaté a retrouvé son capitaine en équipe nationale du Sénégal, Mohamed Diamé. "Il m’aide beaucoup dans la vie de tous les jours mais aussi en anglais" , sourit l’ancien Anderlechtois. "Je ne suis pas très doué en langues, mais je commence à comprendre ce que se dit à l’entraînement. Je reçois deux ou trois leçons par semaine. Je progresse. Il faut dire que l’anglais est moins compliqué que le flamand. Là, je ne comprenais vraiment rien (rires) ."

Allardyce a sacrifié ses vacances pour moi

Il est heureux d’avoir choisi West Ham plutôt que la Russie ou Séville : "Je vis mon rêve".

Cheikhou Kouyaté est en plein déménagement à Londres. "Je suis dans les cartons , sourit-il. Je vais habiter dans le quartier de Canary Wharf. Ce n’est pas loin du stade et à vingt minutes seulement du centre d’entraînement. C’est super."

Pourquoi avez-vous choisi West Ham alors que le vainqueur de l’Europa League, le FC Séville, vous voulait et que vous aviez des offres mirobolantes de Russie ?

"Je rêve de la Premier League depuis que je suis enfant et là j’ai l’occasion de vivre mon rêve. Et puis West Ham a vraiment tout fait pour montrer qu’il tenait à moi. Même pendant mes vacances à Dakar, les dirigeants n’arrêtaient pas de m’appeler pour me dire qu’ils étaient intéressés. Puis le coach, Sam Allardyce, m’a téléphoné pour me dire qu’il était prêt à sacrifier ses vacances pour qu’on se voie. Cela a fini de me convaincre."

Que vous a-t-il dit lors de votre entrevue ?

"Qu’il avait vraiment envie de m’avoir dans son équipe. Il était déjà venu me voir pendant les playoffs lors d’un match contre le Standard. Il venait pour moi et pour un attaquant du Standard, m’a-t-il dit. Il a vraiment tout fait pour m’avoir et je ne peux que lui dire merci."

La différence de niveau est-elle grande entre Anderlecht et West Ham, treizième du dernier championnat ?

"Oui, je remarque ça à l’entraînement. Je suis aussi fatigué après une séance qu’après un match avec le Sporting. Le rythme est dingue et c’est hyper engagé."

On vous a d’ailleurs pratiquement cassé la jambe à l’entraînement.

"Si mon équipier avait levé la jambe plus haut, ma saison se serait terminée, mais c’est normal ici. Ce n’était pas méchant, juste engagé. Je n’étais d’ailleurs pas vraiment blessé et j’espère jouer le premier match contre Tottenham le 16 août."

Serez-vous prêt pour l’intensité de la Premier League ?

"Au début j’ai eu du mal, mais je m’adapte petit à petit. Il faut être solide physiquement mais aussi très intelligent pour savoir quand accélérer le jeu et quand le calmer. Ce sera important à mon poste de médian défensif."

Quelle sera votre mission sur le terrain ?

"Le coach me l’a dit : courir, courir et courir (rires). Je devrais faire beaucoup d’allers-retours entre la défense et l’attaque."