"J’espère que Defour va venir à Anderlecht"

Guillaume Gillet: "J’espère que Defour va venir à Anderlecht"

Il suit toujours avec attention l’actualité du club auquel il appartient encore.

Anderlecht n’était pas représenté que par Guillaume Gillet samedi à Bastia. En tribune, on a vu l’épouse de David Steegen, le responsable de la communication au Sporting, en compagnie du papa Dominique, du frère Pierre et de la femme Marie, avec son petit Romeo. Le couple est resté très proche des Gillet et ne voulait pas louper ses débuts en Ligue 1.

Même depuis son île, Guillaume Gillet n’a pas coupé le cordon avec Anderlecht. "Je n’attends qu’une chose : la parabole pour avoir les chaînes belges et pouvoir suivre le Sporting d’encore plus près", sourit l’ancien capitaine des Bruxellois. "J’ai de toute manière encore beaucoup de contacts avec Sacha (Kljestan) et Silvio (Proto). Je suis sûr qu’ils vont faire un bon championnat encore une fois."

À condition bien entendu d’ajouter quelques renforts au groupe actuel dont peut-être celui de Steven Defour, celui qui représentait autant le Standard que Guillaume Gillet Anderlecht. "En tant que supporter, j’espère vraiment qu’il va signer. Ce serait un super transfert. Il n’y a pas besoin de s’y connaître en foot pour l’affirmer. Tous les bons joueurs sont les bienvenus, peu importe leur passé. On a bien accueilli Dieumerci et Jova, pourquoi pas Defour ?"

Guillaume Gillet n’est pas nostalgique pour autant. Bien au contraire. Il se félicite tous les jours d’avoir accepté l’offre bastiaise. "Je suis heureux ici. J’avais besoin d’un nouveau défi pour me rebooster. Après trois titres consécutifs à Anderlecht, une certaine routine s’était installée."

Le Liégeois n’est cependant que prêté à Bastia. Il appartient toujours au Sporting. La possibilité de revenir à Bruxelles l’été prochain existe donc. "Cela ne me fait pas peur. Au contraire, je vois ça comme une sécurité. Si ça devait mal se passer pour moi ici, j’aurais toujours un parachute à Anderlecht. Mais je suis persuadé que tout ira bien à Bastia et j’espère déjà que la direction lèvera l’option d’achat. Je signerais alors pour deux saisons supplémentaires ici", avoue le joueur de 30 ans. Une option d’achat fixée à 500.000€.

"La Ligue 1, ça va à du 2000 à l’heure"

Guillaume Gillet a réussi ses débuts avec Bastia samedi soir contre Marseille.
"J’ai bonne mine, non", interroge-t-il avec le sourire quand on lui demande comment se passe son intégration à Bastia. On ne peut que confirmer même si un œil au beurre noir empiète quelque peu sur le hâle depuis samedi soir, stigmate d’un des nombreux duels engagés de ce derby du Sud. Guillaume Gillet a vécu un match intense contre l’OM mais il a réussi son baptême du feu en Ligue 1 devant ses nouveaux supporters.

On vous a vu beaucoup courir, récupérer de nombreux ballons et même vous procurer quelques occasions de but. Vous devez être satisfait de vos débuts en France.

"Oui, je suis satisfait pour une première mais je peux mieux faire. Il me faut encore me laisser le temps de découvrir le championnat. En tout cas, je me suis super bien amusé contre Marseille. On est joliment revenu au score alors qu’on était mené 1-3 et notre public a vraiment joué un grand rôle dans ce come-back. On m’avait prévenu que les supporters étaient fantastiques ici et j’en ai tout de suite eu la confirmation."

On a l’impression qu’ils vous ont déjà adopté.

"Je ne sais pas mais je dois dire que j’ai ressenti beaucoup de respect depuis que je suis arrivé. Pareil dans le vestiaire. On me connaissait grâce à mes prestations en Ligue des Champions et avec les Diables. C’est une belle carte de visite mais c’est à moi de prouver tout ça sur le terrain."

Un terrain où vous avez retrouvé une position de milieu. Cela vous convient mieux que le poste d’arrière droit, non ?

"Oui, c’est ma vraie place. Je dois aller au duel et récupérer les ballons mais j’ai également l’opportunité de monter en zone offensive. Avec un peu plus de chance, j’aurais d’ailleurs pu mettre deux buts samedi contre l’OM. L’entraîneur Claude Makelele ne me voit pas comme un back droit."

Lui, l’ancien milieu défensif de Chelsea et du Real Madrid, vous voit donc comme un milieu défensif.

"Oui (sourire). C’est d’ailleurs un immense honneur pour moi. J’ai énormément de respect pour sa carrière. Il n’hésite d’ailleurs pas à me donner des conseils. J’apprends vraiment tous les jours avec lui."

Claude Makelele était l’adjoint de Laurent Blanc au PSG lors de la double confrontation avec Anderlecht la saison dernière. Se souvenait-il de vous ?

"Oui, il m’en a tout de suite parlé lors de notre première discussion. Il avait le souvenir que j’avais été l’un des moins mauvais lors du fameux 0-5 au Parc Astrid (rires). Il m’a expliqué que ce match était tombé au mauvais moment pour nous car le PSG était dans un pique de forme. Il m’a dit de ne pas avoir de regret."

La Ligue des Champions n’est plus d’actualité pour lui comme pour vous maintenant à Bastia.

"C’est vrai mais je peux vous dire que ce match contre Marseille, samedi soir, était du niveau de la Ligue des Champions. Cela allait à du 2000 à l’heure. On ne peut vraiment pas comparer ça à une rencontre du championnat de Belgique. Tant mieux car c’est aussi pour cette raison que je suis venu en Corse."