Cet Anderlecht n’est pas prêt pour la C1

Cet Anderlecht n’est pas prêt pour la C1

Les Mauves ont montré de fameuses lacunes contre Waasland-Beveren

Dimanche, on aurait cru revenir 10 mois auparavant lorsque John van den Brom tergiversait quant à son système et à son animation de jeu. À un peu plus de deux semaines du début de la Ligue des Champions et à la veille du tirage, il a de quoi se poser des questions.
Postés très bas, les Mauves n’ont jamais su faire la jonction entre l’arrière-garde et les avant-postes. Le manque de rythme est une explication, mais il n’est pas venu de nulle part.

Anderlecht est en pleine reconstruction. Entre les arrivées, les départs, les blessés, Besnik Hasi fait avec ce qu’il a et tente de trouver une base solide qui pourra s’affirmer dans la durée même si plusieurs modifications auront encore lieu d’ici à l’entame des choses sérieuses.

Manque de pressing , manque de lucidité à la construction, peu de mouvements et de combinaisons, trop de passes latérales et des hésitations dans le chef de certains. Ça n’allait pas.

Malgré les bons résultats en D1 (lire ci-contre), cet Anderlecht n’est pas prêt pour la Ligue des Champions. Certains secteurs de jeu doivent revoir leur copie sinon ça risque de faire mal face aux géants européens.

Vanden Borre ne sera pas prêt

Le flanc droit pose problème depuis le début de la saison. La légère blessure d’Andy Najar a encore davantage mis en valeur le gouffre laissé par les départs de Guillaume Gillet et de Massimo Bruno.

Anthony Vanden Borre est censé revenir dans le courant du mois de septembre et donc pour la première rencontre de Ligue des Champions. Sera-t-il prêt directement ? "C’est un diesel" , a sans cesse rappelé le coach. Il ne devrait donc pas être à 100 % de ses capacités au lancement de la Coupe d’Europe.

L’arrivée potentielle de Marcin Wasilewski soulagerait le groupe en Pro League , mais le Polonais n’a pas le niveau pour évoluer en C1 . Fabrice N’Sakala éprouve de grosses difficultés sur son mauvais pied à tel point qu’il semble ralenti. Andy Najar peut dépanner, mais personne ne peut le remplacer sur l’aile.

Le flanc droit est meurtri et les adversaires savent déjà que c’est là qu’il faut frapper pour faire mal.

L’entre-jeu se découvre

Nombreux sont ceux qui ont pointé le manque de complémentarité entre Youri Tielemans et Steven Defour. Quoi de plus normal pour deux joueurs qui n’avaient jamais joué ensemble, aurait-on tendance à dire.

Mais il est clair que les différents rôles devront être redéfinis. Steven Defour a joué très bas en première période et Youri Tielemans et lui se marchaient un peu sur les pieds.

Posté plus haut en seconde période, le teenager a pu laisser davantage s’exprimer ses qualités même si son début de saison laisse à désirer. Sa précision chirurgicale de l’an passé a laissé place à plus d’imprécisions dans son chef.

Il faut dire qu’il n’a plus Cheikhou Kouyate à ses côtés pour ramasser tous les ballons. Defour et Tielemans devront donc trouver une manière de jouer de concert. Defour ne se mettra certainement pas au service de son équipier comme le faisait Kouyate. À Tielemans de prendre une nouvelle ampleur en travaillant plus ou en évoluant un cran plus haut.

Cyriac le travailleur préféré à Suarez l'artiste ?

Gohi Bi Cyriac a pointé du doigt le manque de travail défensif d’Aleksandar Mitrovic. Le Serbe n’est pas du style à revenir défendre et l’Ivoirien le sait. Il a donc assumé sa part du contrat en faisant preuve d’abnégation pour venir aider l’entrejeu.

Se mettre au service de Mitrovic comme le fait Cyriac, Matias Suarez ne le fera pas. L’Argentin ne porte pas le surnom d’ El Artista pour rien. Il n’est pas du style à se sacrifier pour assurer les tâches défensives. Cela lui avait coûté sa place à la pause lors de la réception du PSG l’an passé.

Face à Waasland-Beveren, une opposition nettement moins coriace que ce qui l’attend en C1 , il n’était pas toujours présent pour gêner la relance adverse.

Si Suarez possède le talent, Cyriac a le gène du travail. Il faudra faire un choix entre ces deux profils. À moins que l’Ivorien ne fatigue la défense adverse avant que Suarez ne porte le coup final.

Un banc qui manque de profondeur

En ce qui concerne l’attaque, il n’y a pas trop de soucis à se faire. Ils sont trois joueurs de qualité pour deux places. On peut également y ajouter Nathan Kabasele qui a montré de belles choses.

Dans l’entre-jeu, ils sont également au complet même si l’alternative numéro 1, Leander Dendoncker, manque d’expérience au plus haut niveau. Il en ira de même en défense si Anderlecht confirme l’arrivée de Marcin Wasilewski.

Pour le reste, c’est très léger du côté du Sporting. Franck Acheampong est la seule alternative à Andy Najar et à Dennis Praet sur les ailes et le Ghanéen n’est pas au top de sa forme.

Du côté des gardiens, si le départ de Thomas Kaminski est acté et qu’aucun remplaçant n’arrive, Davy Roef serait la doublure de Silvio Proto. Le jeune portier est talentueux, mais a, à peine, joué une trentaine de minutes en D1. Ça reste léger en cas de blessure du numéro 1 en Ligue des Champions.