"C’est plus l’Étoile Rouge qu’Anderlecht, ici"

Milivojevic: "C’est plus l’Étoile Rouge qu’Anderlecht, ici"

Voici la première interview de Luka Milivojevic à l’Olympiacos : "Athènes et ce club, c’est fantastique".
Luka Milivojevic a connu la plus belle semaine de sa vie. Quelques jours après avoir rejoint le club de ses rêves - l’Olympiacos -, sa femme a accouché de leur premier enfant, la petite Iva. Il a réservé à la DH sa première interview après sa signature.

Comment vont les choses à Athènes, Luka ?

"C’est fantastique ici. Je n’ai pas encore vu la température baisser en dessous des 30 degrés en journée. Parfois, j’ai même du mal à respirer. (rires) Je dois m’y habituer. Je vis encore à l’hôtel, mais je me suis trouvé un bel appartement. Et je me déplace encore en taxi, mais on a commandé une voiture pour moi. On associe toujours Athènes au trafic, mais j’ai eu moins de bouchons qu’à Bruxelles. Les avenues sont plus larges."

Et le football ?

"J’ai eu un bon entretien avec Michel, notre entraîneur. C’est un véritable gentleman. Beaucoup de garçons sont partis en équipe nationale, mais je sens que le niveau à l’entraînement est très élevé. J’aurai affaire à une grosse concurrence (NdlR : surtout de l’international grec Maniatis, du Congolais Ndinga et du Suisse Kasami), mais je suis prêt pour le défi. J’ai l’impression que nous avons plus de joueurs d’expérience qu’Anderlecht, où il y avait plus de jeunes."

Lors de votre présentation officielle, vous avez parlé de votre amour pour les couleurs rouges et blanches. C’est un sujet délicat à Anderlecht.

"Je n’ai pas voulu vexer les fans d’Anderlecht. Je sais que le Standard est le grand rival du Sporting. J’espère de tout cœur qu’Anderlecht sera champion. Bien sûr que je ne suis pas Standardman. Mais il faut savoir qu’il y a un profond lien d’amitié entre l’Olympiacos et l’Étoile Rouge, mon ancien club."

Ah ! bon ?

"Oui. Les supporters sont des frères. La mentalité des deux clubs est identique et surtout : on est tous les deux orthodoxes. Quand je jouais à l’Étoile Rouge, on avait été invités par l’Olympiacos pour assister à la fête du titre et pour jouer un match de gala. Ce sont les deux clubs de mon cœur, avec Radnicki Kragujevac, mon premier club professionnel."

Et Anderlecht ?

"C’est différent. Cette année au Sporting a été une expérience enrichissante, mais je n’ai pas vraiment eu ma chance. Je n’en veux pas à Hasi. Il a fait des choix, je les ai respectés. Je préfère ne plus trop penser au passé."

Êtes-vous dans un plus grand club qu’Anderlecht ?

"En tout cas, l’Olympiacos a une plus grande tradition et a remporté plus de titres (41). La saison passée, l’Olympiacos a battu Anderlecht à trois reprises : une fois en amical et deux fois en C1. J’espère à nouveau rencontrer Anderlecht en C1, cette fois au second tour. Nous sommes dans une poule difficile avec l’Atletico, la Juventus et Malmö."

Voulez-vous montrer que vous avez bel et bien le niveau pour le top ?

"Je n’en doute pas que j’ai le niveau. Mais je ne suis pas ici pour prendre ma revanche sur qui que ce soit. J’aimerais convaincre l’Olympiacos de lever mon option d’achat en fin de saison."

Vous étiez encore sur le banc, à Bruges, quand Defour a joué un excellent match à votre place.

"Je savais que Defour était un excellent joueur. Quand on coûte 6 millions, c’est normal. Et c’est normal qu’on soit toujours titulaire pour ce prix-là. C’est pour cela que je voulais partir."

On parlait de vous à Charleroi et en bas de classement en France…

"Je ne serais pas allé dans ces clubs. Avec tout le respect que j’ai pour Charleroi, j’estime que j’ai un peu trop de qualités pour ce club. Il y avait aussi des possibilités en Allemagne. Mais quand l’Olympiacos s’est manifesté, je n’ai pas hésité."

Comment a été l’accueil dans le vestiaire ?

"Très chaleureux. Alors que la langue dans le vestiaire d’Anderlecht était surtout le français, tout le monde parle l’anglais à l’Olympiacos. L’ambiance créée par les fans est plus comme en Serbie. Un exemple : j’avais à peine signé, que les supporters me reconnaissaient en ville. À Bruxelles, je me promenais incognito."

Samedi, l’Olympiacos affronte l’OFI Crète. Serez-vous déjà dans l’équipe ?

"Aucune idée, je l’espère. Si je reçois du temps de jeu, je vais tout donner pour ce club que j’aime déjà tant."