Divers

Droits télé du foot : ÇA VA BOUGER !

Telenet veut jouer en une-deux avec la Pro League, et créer une chaîne foot qui serait revendue aux opérateurs et chaînes intéressées. Enfin la D1 pour tout le monde ?
Une saga en chasse une autre. Alors que la telenovela Hazard (Jr) à Anderlecht touche gentiment à sa fin, un autre pan, médiatique, de notre compétition de football agite aujourd’hui la vase des rumeurs.

Avec quelques mois d’avance sur le planning traditionnel, les discussions s’emballent autour de l’avenir télévisuel de notre Jupiler League. Qui, première dans son histoire, fait mousser, outre les usuels Telenet/Voo côté câble et Belgacom TV côté VDSL; un acteur étranger. Et non des moindres : Fox TV, jouet du surpuissant Rupert Murdoch.

RÉCAPITULONS : tout le monde a encore en mémoire le chipage historique des matches les plus sexy de notre championnat par le tandem Telenet/Voo à Belgacom (qui n’hérita que des miettes) en 2011. Un contrat portant sur trois saisons, et qui arrivera à échéance le jour où le champion de Belgique 2013-2014 sera connu. Un deal qui a enrichi la Pro League, et les clubs par corollaire (selon une clé de répartition évidemment variable), de 45 puis 55 millions par saison. La Ligue Pro, qui travaille dans l’ombre sur le dossier des droits depuis une bonne année, a, par l’entremise de son président Michel Dupont (homme de médias avéré) déjà exprimé deux desiderata : l’envie de boucler le dossier relativement vite, et d’étendre l’attractivité de la Pro League à un public plus vaste. Nos confrères néerlandophones d’Het Laatste Nieuws évoquaient hier matin une offre (canon) de Telenet à hauteur de 900 millions pour douze saisons. Une rumeur que le câblo flamand n’a pas commentée.

Néanmoins, contacté par nos soins, Telenet, qui se dit “ravi des retombées du contrat des droits qui arrive à échéance en juin, et qui a permis à Telenet de recenser 205.000 abonnés à Sporting Telenet” est évidemment candidat à la reconduction du contrat. Mais, surprise, Telenet lorgne, à l’inverse du deal précédent, sur l’obtention de droits… non exclusifs.

“Nous confirmons effectivement notre intérêt à acquérir les droits sur une base non-exclusive. Ainsi, nous sommes prêts à collaborer à une solution qui donne à tous les opérateurs et à tous les consommateurs l’accès au foot.” Cette solution prendrait la forme d’une chaîne de foot, produite par Telenet en co-entreprise avec la Pro League. Cette chaîne serait, ensuite, proposée telle quelle à la vente aux opérateurs/chaînes, qui auraient tout loisir de l’intégrer à leur propre plate-forme pour la proposer à leurs clients. Fini, donc, le fait d’avoir le foot chez X et pas chez Y ! Tout le monde y aurait accès via son opérateur, sans décodeur en plus, sous la forme d’un bouquet optionnel… payant.

VOILÀ L’OFFRE, concrète, qui fut évoquée en Assemblée Générale de la Pro League hier. Si c’est celle qui a le plus de chances d’aboutir, ce n’est pas la seule : la seconde proposition concerne une collaboration avec “un partenaire international en tant que conseiller”.

Ce partenaire, qui devrait être un bureau d’experts spécialisé, sera chargé de réfléchir à la bonne mise en marché des droits, et d’établir un montant minimum. Ensuite, les droits seraient vendus à l’ancienne : après élabaration d’un cahier de charges (qui n’existe donc pas encore), appel d’offres et attribution au plus offrant. C’est là que Belgacom – “qui reste intéressé, mais pas à n’importe quel prix”, Telenet, Voo et surtout Fox, s’écharperont. La solution Joint-Venture Pro League- Telenet, elle, n’entraînerait un cahier de charges et un appel d’offres que pour les résumés des matches, qui ne seraient donc plus nécessairement garantis au service public... Même si l’on sait Michel Lecomte pugnace.

QUOI QU'IL EN SOIT, aucune décision n’est encore prise. Les clubs analysent les deux alternatives, tandis que les candidats et montants restent officiellement tus. Mais on se dirige assurément vers un match tendu, dont le téléspectateur a, cette fois, de réelles chances de sortir gagnant.

Droits TV du foot : ça se corse

L’Autorité de la concurrence est loin de donner son approbation à Pro League TV.
Dossier des droits télé du foot, suite et pas fin. Pas fin du tout…

Alors que Michel Dupont, président de la Ligue, exprimait fin de semaine dernière son désir d’avancer vite, clamant même "l’espoir d’un accord ce lundi" (lisez hier, NdlR) , un communiqué de l’Autorité belge de la concurrence, est, depuis, venu doucher l’enthousiasme et la hâte - quelque peu téléguidée par Telenet - qui prévalaient jusqu’ici.

Le Conseil de la concurrence devait se positionner sur le bien fondé de l’option qui tient le plus la corde, à savoir celle d’une collaboration entre la Pro League et le câblo flamand Telenet, œuvrant à la création d’une chaîne retransmettant tous les matches de notre D1. Cette ou ces chaînes, plus que probablement baptisée(s) Pro League TV, serai(en)t ensuite proposée(s) à la vente, sur base non-exclusive, à tout opérateur intéressé. Donc potentiellement Belgacom, Voo, mais aussi Snow, Scarlet, Numéricable, TéléSat voire Mobistar TV, dont on attend la renaissance sur le câble dans l’année.

Cette option plaît à la Ligue, puisqu’elle la lierait à Telenet sur une longue durée (six ans, reconductibles) tout en étant très rémunératrice (on évoque la somme de 70 à 80 millions par saison, là où l’actuel contrat Voo/Telenet enrichit les clubs de 55 millions/saison). Elle ferait aussi le bonheur des téléspectateurs, car elle permettrait à tout client, peu importe son opérateur, d’accéder au foot (en bouquet payant) sans migrer son abonnement.

Mais le conseil de la concurrence a émis d’importantes "réserves". "Risque de supprimer pour le futur toute concurrence entre plateformes ou chaînes de télévision ", "risque de voir les positions de marché se figer", etc. L’Auditorat se pose également des "questions" à propos de la "durée de l’apport des droits de diffusion et des conditions auxquelles la chaîne sportive serait offerte aux plateformes (ce qui va dans le sens de Belgacom, qui souhaite être partie prenante de la joint-venture, NdlR). De plus, se pose la question de savoir si la joint-venture entraînerait réellement des prix plus bas pour les clients…"

On est donc loin de la fumée blanche, même s’il ne s’agit que d’un avis préliminaire qui n’engage pas l’Autorité. On la voit mal, toutefois, faire volte-face. Ludwig Sneyers, de la Pro League, a prévenu que cet avis n’était "pas contraignant". Mais voir la Ligue aller au clash avec le Conseil de la concurrence semble, ici aussi, très téméraire…

Jeudi, une nouvelle AG de la Pro League est au programme. L’option Telenet tient toujours la corde, mais il ne faudrait pas que celle si s’effrite ou traîne trop à être tirée : Telenet a besoin de temps pour jalonner la probable future Pro League TV. Et si appel d’offres classique il devait y avoir, Fox ou MP&Silva restent plus que jamais en embuscade.

Telenet, Belgacom et Voo ne se laisseront pas faire

Telenet, Belgacom et Voo étudient comment ils peuvent former un front unique contre la société italienne MP & Silva pour faire tomber dans leur escarcelle les droits de retransmission du foot pour la Jupiler Pro League, écrit Het Laatste Nieuws jeudi.

Telenet a vu son ambition de créer une chaîne foot en collaboration avec la Pro League annihilée par un avis négatif des autorités de la concurrence. Cela place MP & Silva en première ligne pour décrocher les droits télévisuels. Les clubs de Division 1 toucheraient via les Italiens quelque 70 millions d'euros par saison.

La probabilité est réelle, selon Het Laatste Nieuws, que les autorités de la concurrence, qui luttent contre les situations de monopole, recalent aussi la collaboration de deux grands opérateurs. Des compléments d'enquête signifieraient encore une perte de temps de quelques mois, alors que la nouvelle saison commence fin juillet.

Voilà pourquoi les petits clubs de D1 tremblent…

Les droits TV passent pour un club moyen de D1 qui chute en D2 de 2,5 millions à 20.000 euros.
Avec l’instauration des playoffs 3, les clubs de division 1 ont tenté de se protéger un maximum par rapport à une culbute en D2. Mais malgré cela, chaque saison (sauf disparition d’un club comme la saison dernière avec le Beerschot), au moins une formation de l’élite bascule en Belgacom League. Celle-ci est comparée à un mouroir ou un enfer par les anciens pensionnaires de Pro League.

La raison est essentiellement financière car malgré un parachute doré de 1,25 million versé grâce aux droits TV, les relégués connaissent de grosses difficultés pour maintenir un budget, naturellement revu à la baisse, en équilibre. Les raisons en sont multiples...

1. Il y a d’abord la disparition des droits TV qui, pour des clubs moyens de division 1, représentent la plus grosse source de rentrées financières. Un club du ventre mou de la D1 touche entre deux et trois millions par an. Une fois en D2, un montant d’environ 20.000 euros est versé par Belgacom qui détient encore les droits pour la D2 pendant une saison. Un monde de différence qui crée un gouffre dans le budget malgré le bas de laine offert lors de la descente et qui représente à lui seul le budget de certaines formations de D2.

2. Les clubs doivent aussi assumer les contrats offerts aux joueurs en D1. Des contrats qui malgré une diminution de 20 % autorisée sur le salaire (ou 15 % sur le salaire et 5 % sur les primes de matches) suite à la descente en D2 restent conséquents alors que les rentrées financières s’amenuisent. Un joueur de D1 qui touche 10.000 euros par mois verrait son salaire passer à 8.000 euros, ce qui devient plus lourd à payer par le club vu sa nouvelle situation. De plus, le club se voit contraint de garder dans son noyau des éléments qui n’ont pas trouvé leur bonheur dans une formation plus huppée puisqu’il leur est autorisé de partir gratuitement suite à la diminution de leur salaire.

3. Le passage en D2 fait aussi fuir certains sponsors et souvent, ceux qui restent fidèles, renégocient leur investissement à la baisse vu la perte de visibilité née de la relégation.

4. Enfin, le club qui se retrouve en D2 doit revoir sa politique d’abonnements et diminuer ses prix, ce qui engendre une nouvelle perte au niveau des rentrées financières accentuée par la diminution de la fréquentation au stade. On peut prendre l’exemple de Mons qui a toujours prétendu qu’une augmentation de 4.000 places de la capacité du Tondreau lui ferait gagner entre 750.000 euros et un million par an. On imagine sans peine la perte que créerait la disparition des matches face à Anderlecht, au Standard et à Bruges où 8.000 supporters garnissent les travées du stade.

Les playoffs 1 sont serrés, mais le niveau est-il bon?

Le système des playoffs n'a pas fini de faire parler de lui. Pourtant, il offre plus de suspense que jamais. Mais cela permet-il d'élever le niveau ?

Michel Dubois pense que oui

Les playoffs ont été imaginés pour que les grands clubs, censés se retrouver entre eux, insufflent une dimension supplémentaire à la compétition. Est-ce le cas? Les gros matches ont répondu à l'attente. Anderlecht a livré, contre Bruges, sa meilleure première période depuis très longtemps. Contre le Standard et de l'aveu même de ses joueurs, Zulte Waregem n'avait pas livré cette saison un match aussi accompli. Le Clasico, qui lançait ces playoffs, n'a pas déçu non plus. Les caractéristiques générales des rencontres sont, toutes proportions gardées bien sûr, celles des grands matches internationaux: une tension palpable, une concentration extrême, des duels permanents implacables et un dépassement de soi requis dans le chef de chaque joueur. Et, jusqu'à présent, le niveau de jeu est plus qu'acceptable.

Benoît Delhauteur pense que non

C'est vrai, il y a un suspense haletant. Une lutte pour le titre à quatre à seulement sept journées de la fin, c'est grisant. Mais cela ne veut pas dire pour autant que le niveau des playoffs 1 grimpe. Bien au contraire. Si quatre équipes peuvent encore être championnes, c'est d'abord dû aux défaillances du Standard et de Bruges! Même avec la division des points, ces deux clubs avaient les qualités intrinsèques pour tenir l'écart. Mais ils ne l'ont pas fait, à cause d'erreurs tactiques et de baisse de rendement individuel. Qu'un Anderlecht très moyen parvienne à revenir dans le sillage en dit long sur le niveau de ces playoffs 1. C'est serré, mais le nivellement se fait plutôt vers le bas.

Les droits télés discutés mercredi par la Pro League

Ce mercredi soir à partir de 20h30, la Pro League, qui réunit tous les clubs de divison 1 belge de football, va tenir une nouvelle assemblée générale. Un point à l'ordre du jour: l'attribution des droits télés pour les saisons de 2014-2015 à 2016-2017.

Lors de la précédente assemblée à laquelle devaient être présents tous les clubs ayant joué en division 1 la saison écoulée, il a été décidé d'entamer les discussions individuelles avec les candidats qui avaient effectué une offre avant le 15 mai. Désormais, la Pro League a décidé de passer au stade suivant, la nouvelle saison débutant dans moins de deux mois.

La question est de savoir si les clubs vont se mettre d'accord sur ce point. Si l'issue est positive, cela signifiera la fin d'un feuilleton qui dure depuis le début de l'année, suite au choix de la société italienne MP&Silva en tant que consultant le 13 février. Les Italiens ont assuré à la Pro League un montant de 70 millions d'euros par an. Leur conseil va donc jouer un rôle essentiel dans l'attribution des droits télés.

Selon les statuts de la Pro League, un vote n'est valable que si les deux tiers des votanst sont présents et il ne sera acquis qu'à la majorité des quatre cinquièmes des votants.

Droits TV: la Pro League n'accouche toujours pas, décision ce vendredi

Nouvelle Assemblée Générale à l'agenda de la Pro League, ce mercredi matin. Objectif majeur - et qui devient doucement très urgent - de l'entité qui régit notre foot pro, et des seize clubs de notre D1 (quatoze étaient autour de la table) ? Accoucher, enfin, sur les droits télé du football belge, et leur réattribution, à partir de la saison 2014-2015 (qui commence ce 25 juillet), jusqu'au terme de la saison 2016-2017.

Depuis la garantie de 70 millions apportée par le conseiller spécial de la League, l'italien MP&Silva, le dossier patauge dans la gadoue, et les téléspectateurs ignorent toujours qui diffusera le championnat belge dans un mois et demi. Aux derniers développements datés du 15 mai dernier, Telenet, Belgacom et Voo auraient rendu une offre conjointe, temporairement rejetée car, selon nos échos, inférieures aux attentes de la Pro League. La Ligue avait alors entamé un round de négociations individuelles avec les opérateurs.

L'AG de ce mardi matin aurait donc pu, comme d'autres précédemment, accoucher sur une solution. Une fois de plus, il n'en sera rien. La Pro League promet en revanche une décision pour ce vendredi, alors que le calendrier de la compétition 2014-2015 sort… ce jeudi. "Le premier match de la compétition sera toutefois télévisé", garantit l'organisation. Quitte à, vu le caractère très enlisant des palabres, s'orienter vers une solution temporaire de diffusion pour la seule saison 2014-2015, alors que les droits se monnayent généralement par bloc de trois saisons ? La piste est sur la table. Celle de voir la D1 belge multidiffusée chez plusieurs opérateurs, mettant fin au modèle de l'exclusivité, ne s'est pas encore envolée. Le temps presse tant pour les téléspectateurs que pour les opérateurs diffuseurs potentiels, d'ores et déjà au pied du mur pour monter les équipes éditoriales, l'habillage et l'organisation logistique et technique qu'implique la couverture télévisée du championnat.

Le contrat des droits télé qui vient de s'achever était assumé par Telenet (en très grande partie) et Voo. Il assurait à la Pro League (donc aux clubs) un montant annuel estimé à 55 millions d'euros, divisé entre les clubs de notre D1 selon une clé de répartition spécifique.

Droits TV du foot: Voo, Belgacom et Telenet sont sur la balle

C’est demain qu’on saura qui diffusera la D1 belge. Et apparemment, l'ensemble des rencontres seraient diffusées sur les trois mêmes opérateurs de la saison dernière.

C'est ce qu'affirme dans son édition de ce jeudi le quotidien Het Laatste Nieuws qui précise que les abonnements liés à ces télés à péage devraient être moins chers que l'en dernier. D'après le journal flamand, les diffuseurs pourraient offrir un produit identique et réduiraient donc leurs prix dans le jeu de l'offre et de la demande...

J-1 avant la décision

"Mise en continuation." Voilà la formulation, mignonne, officiellement utilisée au terme de l’assemblée générale que la Pro League tenait hier matin. L’AG, donc, une fois de plus, n’a pu accoucher sur l’épineux, et urgentissime, dossier des droits télé du foot belge.

Pour rappel, alors que notre Jupiler League entame le chapitre 2014-2015 le 25 juillet, soit dans une quarantaine de jours, on ignore toujours qui diffusera le foot belge. Le conseiller MP&Silva, à qui la Pro League s’est attelée pour la vente des droits à des chaînes domestiques (mais aussi étrangères, espère la League), a promis à l’entité 70 millions d’euros par saison. Depuis, c’est l’enlisement…

Toutefois, la fin du soap est imminente : la Pro League a garanti que la décision tombera demain. "Pourquoi pas aujourd’hui ?, lance Michel Dupont, président de la League. Parce que des mois de recherches et de travail sont liés à ce dossier et le tout doit être présenté aux clubs dans un délai très court." On saura donc, demain, qui de Telenet, Voo, Belgacom (voire un trium- virat des trois), sans omettre la possibilité d’une surprise venue de l’étranger, obtiendra la diffusion de notre championnat, jusqu’au terme de la saison 2016-2017.