Champions League les 1/4

Kalou a allumé la lumière pour Chelsea

Dans un match où l'enjeu a pris le pas sur le jeu, Chelsea a pris une option considérable pour la qualification vers les demi-finales de la Ligue des Champions (0-1, mi-temps: 0-0). Même si Benfica peut revendiquer un penalty pour une main flagrante de Terry (59e), il a manqué un peu de folie aux Lisboètes pour prendre la mesure des "Blues". La lumière est venue des pieds de Kalou (75e, 0-1 assist de Torres). Un comble face à une équipe qui évoluait dans un "Estadio da Luz" plein comme un oeuf. Si Cech et David Luiz ont sauvé les meubles pour Chelsea (volée de Cardozo et tête de Jardel), un tir de Mata avait heurté le poteau pour les Londoniens (60e). En résumé, rien n'est joué mais Chelsea est clairement en ballotage favorable à une semaine du match retour à Stamford Bridge.

1 Quand l'enjeu tue le jeu...
Tous les observateurs avaient accordé leurs violons pour prédire une lutte serrée entre Benfica et Chelsea. Force est de reconnaître que les deux formations, qui s'affrontaient pour la première fois dans l'histoire, se valent équitablement. La preuve a été apportée ce soir dans une rencontre placée sous le signe de la rigueur tactique. Comme s'il ne fallait pas hypothéquer ses chances de qualification pour le dernier carré de la Ligue des Champions. "O Glorioso" a choisi la mauvaise option au final et il vient d'essuyer son premier revers sur la scène européenne cette saison (la seconde à la maison toutes compétitions confondues). Piégés dans le dernier quart d'heure du match, les Lisboètes devront sortir le grand jeu à Stamford Bridge dans une semaine.

2 Match moyen d'Axel Witsel
Que faut-il retenir de la prestation d'Axel Witsel? L'ancien milieu de terrain du Standard n'a été ni bon ni mauvais. Confiné dans un rôle plus défensif qu'à l'accoutumée, comme ce fut par exemple le cas lors du match aller en championnat contre le FC Porto (2-2 en septembre 2011), le Soulier d'Or 2007 a rempli sa tâche défensive à merveille aux côtés de Javi Garcia. Le but étant dans un premier temps de freiner les percées offensives de Ramires et de Raul Meireles. Un rôle parfois ingrat où le Liégeois d'origine, sans prendre de risques, s'est contenté de jouer de manière simple mais efficace. En revanche, son impact sur le jeu offensif des "Aguias" a été quasiment nul malgré son énorme volume de jeu.

3 L'effet Di Matteo
"Roberto Di Matteo nous a ressuscités". Petr Cech, le gardien de Chelsea, a entièrement raison. Sans être spectaculaires, les "Blues" ont retrouvé un collectif bien huilé. La nomination de l'ancien bras droit d'André Villas-Boas à la tête de l'équipe londonienne n'est évidemment pas un hasard. Le coach italien a su trouver les mots justes pour réveiller les ardeurs d'une équipe annoncée "morte" à tort. Une victoire (0-2 à Birmingham), une défaite à Manchester City (2-1) et un nul face à Tottenham (0-0) en Premier League ainsi que deux somptueux succès en Ligue des Champions contre Naples (4-1) et Benfica (0-1). Sans oublier la qualification en FA Cup contre Leicester (5-2). Le bilan de Roberto Di Matteo, arrivé à Stamford Bridge au début du mois d'avril est loin d'être ridicule.

Le Real Madrid, avec un pied et quatre orteils en demi

Après une première période plutôt faible, le Real Madrid a fait la différence en seconde période face à l'APOEL Nicosie (0-3, mi-temps: 0-0). Les buts madrilènes ont été marqués par Benzema (74e), Kaka (82) et une nouvelle fois Benzema (90e). Il n'y a quasiment plus aucun suspense pour le match retour à Madrid.

Le Real Madrid s'est lui cassé les dents sur la défense de l'APOEL Nicosie pendant 74 minutes, jusqu'au but d'ouverture de Benzema. Kaka, sur un assist de Marcelo, ajoutait un second but (82e) après que le Real a fait ciculer le cuir pendant plusieurs minutes.

Les deux joueurs étaient montés sur la pelouse à la 64e. Benzema a scellé le score à quelques instants du coup de sifflet final (90e). Le gardien belge Urko Pardo est resté sur le banc de l'APOEL.

Le Milan AC contient Barcelone (0-0)

Barcelone a dominé largement cette rencontre sans toutefois concrétiser, ni briller comme à l'accoutumée. Milan a joué regroupé en défense, sans jamais vraiment se découvrir

A San Siro, Robinho a loupé l'ouverture du score dès la 4e minute en faveur des Milanais.

De l'autre côté, Sanchez aurait pu obtenir un penalty à la 17e après un contact avec Abbiati mais il n'en fut rien. Messi vit, ensuite, son but logiquement refusé pour hors-jeu.

En seconde période, Iniesta puis Puyol tentèrent encore de forcer la décision, mais ne furent pas précis tandis qu'à la 88e, Messi y alla d'un petit numéro ponctué d'une frappe détournée par Abbiati alors que Tello, qui avait suivi, fut contré in extremis.

Les matchs retours de ces deux quarts de finale auront lieu le mardi 3 avril à Barcelone et Münich.

Mardi, le Real Madrid s'était imposé 0-3 à l'APOEL Nicosie et Benfica s'était incliné 0-1 face à Chelsea.

Le Bayern domine l'OM (2-0)

Grâce à deux buts de Gomez et Robben, le Bayern s'est imposé au stade Vélodrome (2-0) en quart de finale aller de la Ligue des champions face à une trop faible équipe de Marseille

Le Bayern devrait ainsi logiquement retrouver en demi-finale le Real Madrid, vainqueur mardi (3-0) sur le terrain de l'Apoel Nicosie.

Le pari de Didier Deschamps était osé: titulariser à la place de Steve Mandanda, suspendu, le gardien numéro 3, le Brésilien Elinton Andrade, qui n'avait pas joué avec l'équipe première depuis plus d'un an.

Le suppléant habituel, Gennero Bracigliano, entré pour les dernières secondes en 8e de finale retour contre l'Inter Milan, aurait-il fait mieux ? Pas sûr. Toujours est-il que c'est à la suite d'une faute de mains d'Andrade que les Allemands ont ouvert la marque sur un tir de Gomez, bien lancé par Robben, à la 44e minute.

Un but inscrit au pire moment pour des Marseillais qui n'avaient pas démérité mais avaient montré, comme depuis deux mois en championnat, trop d'insuffisances à ce niveau.

Rémy, finalement aligné malgré une douleur à une cuisse, aurait pu mieux tirer profit d'une situation dangereuse dès la 7e minute, à la réception d'une balle repoussée par Neuer, à la suite d'une tête de Fanni. Mais l'avant-centre marseillais ne trouvait que le petit filet.

Le Bayern faisait ensuite passer un frisson dans le public quand, tour à tour, Müller, Ribéry et Boateng tentaient leur chance.
Au jeu court allemand, fait de passes redoublées, l'OM répondait par sa présence athlétique en défense et au milieu.

Si les Allemands contrôlaient le jeu, les Marseillais parvenaient, grâce à la vigilance de leur défense, à endiguer les offensives bavaroises.

L'OM procédait par contre et, sur ses rares incursions, ne parvenait cependant qu'à énerver le Bayern. Si bien que l'arbitre devait sortir trois fois le carton jaune en quelques minutes à l'encontre de Lahm, Kroos et Luiz Gustavo. Alou Diarra, pour une charge sur Gomez a également été averti, ce qui le privera du match retour.
Mais à trop subir, l'OM finissait donc par craquer une première fois.

Au retour des vestiaires, l'OM attaquait pied au plancher, avec la ferme intention de réduire le score. Une tête de Valbuena passait au-dessus, une autre d'Ayew était bien captée par Neuer (56).

Mais il suffisait de quelques accélérations allemandes pour faire rejaillir la fébrilité marseillaise. Et il fallait un beau réflexe d'Andrade pour repousser un tir de Gomez (59).

Sur l'action suivante, c'était au tour de l'OM d'être à deux doigts de marquer quand Rémy, bien lancé par Valbuena, se défaisait de Boateng mais était trop court pour tromper Neuer qui détournait.

Alors que Brandao venait de remplacer Amalfitano, le Bayern douchait les derniers espoirs marseillais: à la suite d'un une-deux avec Müller, Robben s'avançait seul devant Andrade et doublait la marque d'un intérieur du gauche. (0-2, 70).

"90€ la place? C'est du football, pas du téléphone rose"

Comme ce fut le cas à Manchester United (et même lors du match retour à San Mames), l'Athletic Bilbao a frappé un grand coup à Schalke 04 hier soir dans le cadre des quarts de finale de l'Europa League (2-4).

Banderole explicite
En marge de cette rencontre, les supporters de Schalke 04 ont fait passer un message avec une banderole explicite: Entrada 90€ = 1€ por minuto. El futbol no es sexo telefonico! ("90€ la place = 1€ par minute! C'est du football, pas du téléphone rose" en français).

Une somme bien trop élevée
90€, c'est le tarif demandé aux fans de Schalke 04 pour le match retour à Bilbao. Une somme jugée logiquement trop élevée par le public allemand.

Guardiola met Messi au défi

La presse italienne n'a pas manqué de relever cette information. Excepté sur penalty, Lionel Messi (24 ans, 29 matchs et 36 buts en Liga cette saison) n'a jamais marqué dans le jeu face à une équipe italienne. Un défi que pourrait bien relever l'attaquant barcelonais ce mardi lors de Barça-Milan AC, quart de finale retour de Ligue des Champions, selon Josep Guardiola.

"Un joueur ne peut pas battre une équipe à lui tout seul. Leo ne peut pas non plus. Mais vous les Italiens, ne parlez pas trop fort. Parce que si vous continuez à dire qu'il ne marque pas contre vous, il le fera", a prévu le technicien catalan.
Une manière de faire comprendre à l'Argentin que ce serait bien pour le Barça qu'il y parvienne ce soir.

le Real et Chelsea en demi-finales

Real-Bayern et Chelsea-Barça seront au menu

Le Real Madrid, qui a éliminé l'Apoel Nicosie, et Chelsea, qui a sorti Benfica, se sont logiquement qualifiés mercredi pour les demi-finales de la Ligue des champions, où ils rencontreront respectivement le Bayern Munich et le FC Barcelone.

Il n'y avait pas vraiment de suspense pour le match du Real dans son stade Santiago-Bernabeu, après la démonstration madrilène de l'aller (3-0). Devant leur public, les Madrilènes se sont imposés sans forcer 5 à 2 en quarts de finale retour, grâce notamment à un doublé de Cristiano Ronaldo.

L'Apoel Nicosie, petit poucet, quitte donc la compétition reine continentale.
En dépit de cette élimination, le club, première équipe chypriote à avoir accédé à ce stade de l'épreuve, est déjà gagnant. Son avenir financier est assuré pour les deux prochaines saisons avec les retombées de la C1. Et l'Apoel a accroché à son tableau de chasse Lyon, demi-finaliste de l'épreuve en 2010. Ce n'est pas rien.

Au prochain tour, le Real se déplacera donc au Bayern le 17 avril (retour le 25 avril) pour une demi-finale aller qui fait déjà saliver. Duels de stars en perspective avec les Benzema, Ronaldo, Kaka, Higuain côté madrilène et les Robben, Ribéry, Gomez, Müller côté bavarois.

Mercredi soir, Chelsea a confirmé la dynamique née avec le nouvel entraîneur Roberto Di Matteo.

Forts de leur succès à l'aller au Portugal (1-0), les Blues se sont imposés à Stamford Bridge (2-1) non sans se faire peur, lorsque Javi Garcia a égalisé à cinq minutes du terme de la rencontre pour des Portugais pourtant réduits à dix. Mais un contre terrible de Raul Meireles a permis à Chelsea de s'imposer dans les arrêts de jeu.

En demi-finale, Chelsea devra affronter "LE" gros morceau, Barcelone. Le match aller à Londres le 18 avril (retour le 24 avril) enverra du beau monde sur la pelouse entre les Messi, Xavi, Iniesta et les Drogba, Terry, Essien sans oublier un Torres ressuscité.

Toute l'Espagne rêve désormais d'une finale 100% espagnole le 19 mai entre Real et Barça, avec un autre volet du duel entre les meilleurs artificiers de la Liga, Messi et Ronaldo. Dans ce cas il y aurait répétition générale le week-end du 22 avril avec... Barça-Real en Liga.

Mais le Bayern l'entendra-t-il de cette oreille ? Car la finale a lieu à l'Allianz-Arena, le 19 mai, son stade munichois. Chelsea voudra également contrecarrer les plans espagnols et faire plaisir à son propriétaire, le milliardaire russe Roman Abramovich, qui ne rêve que de Ligue des champions.

Pour le Barça, l'objectif est clair: se succéder à lui même au palmarès de la C1, ce qui n'est plus arrivé depuis le doublé de l'AC Milan d'Arrigo Sacchi en 1989 et 1990.