Le 9 octobre 1985 reste une date noire du football belge qui, ce jour-là, perdait Ludo Coeck, tout juste âgé de 30 ans, à la suite d’un accident de voiture. Il y a vingt-sept ans...
Ceux qui l’ont côtoyé de près se rappellent encore son rire, franc et sonore, qui pouvait éclater à tout moment. Pour les supporters belges et mauves des golden seventies & eighties , il reste le souvenir de ses frappes sèches du pied gauche, puissantes et précises. Il y a toujours eu dans le parcours et la carrière de Ludo Coeck quelque chose de soudain et fugace, comme l’embardée fatale de sa BMW sur l’autoroute E10, à hauteur de la sortie Rumst-Duffel, le 7 octobre 1985. Deux jours plus tard, alors que tout le pays vivait déjà dans l’effervescence d’un Belgique - Pays-Bas censé conduire les Diables au Mexique, le foot belge perdait l’un de ses plus grands talents. À 30 ans tout juste fêtés, Ludo Coeck rejoignait Lorenzo Verbiest au panthéon des artistes fauchés en plein vol.
Raymond Goethals, qui le connut très tôt avec les juniors Uefa belges, avant de le diriger avec les Diables puis Anderlecht le décrivit ainsi : “ Il avait tout : une formidable technique de frappe, une excellente passe, une attitude sur le terrain, jeu de tête, l’intelligence... Bref : un talent inné. En plus, un gars agréable. ”
Le cheveu châtain tantôt long tantôt court ou encore la coiffure bouclée blonde (mais avec des moustaches aussi récurrentes que son n° 10 dans le dos !), il n’a jamais réellement changé, conservant toujours une même joie simple et enfantine dans les moments de gloire comme dans les périodes de galère. “ J’ai vu dans les hôpitaux, tant de misère plus grave ”, disait-il, pour minimiser ses déboires. Sur sa tombe, on peut lire : “ Il fut grand comme sportif. Comme homme, il est inégalable. ” Quel est le plus beau compliment ?