“L’ovation du public m’est allée droit au cœur”

“L’ovation du public m’est allée droit au cœur”

Anderlecht Gohi Bi Cyriac veut devenir le successeur ivoirien d’Aruna mais surtout de Mbokani.

On avait presque oublié qu’il était encore à Anderlecht, Gohi Bi Cyriac. La saison passée, il n’avait joué que vingt minutes – seize à Zulte Waregem et quatre contre Genk en playoffs – mais dimanche passé, il a refait surface avec une belle prestation en Supercoupe.

L’ovation du public vous a-t-elle surpris ?

“Oui. Cela m’est allé droit au cœur. Je promets aux supporters d’Anderlecht que je ferai tout pour leur rendre la monnaie. Je veux que le public continue à aimer Cyriac.”

Anderlecht va transférer un autre centre-avant, mais ce sera peut-être vous qui serez titulaire ? Le Standard avait acheté Nong et Leye en fin de mercato, en 2010, mais c’est vous qui aviez tout joué.

“C’est vrai. J’espère que ce scénario se répétera. Mais je comprends entièrement qu’Anderlecht veuille se renforcer.”

Vous n’étiez pas habitué de jouer seul en pointe.

“Non, mais j’ai eu un an pour bien observer comment van den Brom veut jouer. Je m’y suis déjà adapté.”

Ce qui nous a frappés : votre détente. On dirait que vous planez dans l’air.

“Je reste en suspension, oui. C’est grâce à mes abdominaux. Ma détente, je l’ai depuis que je suis petit. Je l’ai beaucoup travaillée à l’Académie de l’Asec Abidjan. Je ne mesure qu’1,74m, mais je gagne des duels aériens contre des gars de 1,85m. Chaque ballon aérien, je me dis que je dois le prendre. J’ai aussi joué au basketball, mais je n’étais pas très bon. Ce n’est pas grâce à ce sport que je saute haut.”

Qui sont vos amis dans le groupe ?

“Je dois dire que depuis mon arrivée, j’ai très bien été accueilli par tout le monde. Ce club a tout fait pour moi. Silvio et Oli parlent beaucoup avec moi, tout comme les jeunes Massimo et Dennis. Et celui qui me chambre le plus, c’est Kouyaté. C’est un voyou.” (rires)

Il veut partir.

“Oui, mais il va rester. Il doit rester, on a besoin de lui. Ne vous inquiétez pas : il ne bougera pas.”

Anderlecht a une tradition d’Ivoiriens.

“Oui. Aruna Dindane a gagné le Soulier d’Or ici, hein ? Je ne l’ai jamais rencontré. Et Tioté de Newcastle a également joué ici. Ah! si je pouvais devenir un aussi grand joueur…”

Avez-vous gardé votre surnom du Standard, Marsupilami?

“Non, pas encore. (rires) Ils m’appelaient ainsi parce que je saute haut. Mais honnêtement : je n’aimais pas trop être appelé de cette façon…”