"A l’entraînement, Demy est super fort

De Zeeuw, catastrophique...

Les analystes Teklak ( DH), Jbari (RTBF) et D’Onofrio (Voo) sont unanimes : le Néerlandais est catastrophique

S’il ne fut pas le seul joueur en-dessous de son niveau dimanche contre Lokeren, Demy De Zeeuw fut l’Anderlechtois le plus mal coté par tous les journaux sans exception, aussi bien au nord qu’au sud du Royaume. Cette saison, qui devait être celle du vrai départ après six premiers mois compliqués mis sur le compte d’une méforme physique, a démarré de manière catastrophique pour le médian néerlandais.

Son match face à Lokeren pourrait même bien l’éloigner du terrain pour longtemps, si l’on en croit Nordin Jbari, consultant pour la RTBF. "Il s’est totalement grillé. L’an passé, il était à chaque fois mauvais et il reprend sur le même rythme. A moins que Van den Brom ne lui donne encore une chance, je ne vois pas comment il pourrait encore jouer dans les semaines à venir."

Dominique D’Onofrio, qui avait commenté cette rencontre pour Voo, est d’accord. "De Zeeuw est arrivé comme une star chez nous mais il n’a encore rien montré. Peut-être a-t-il cru qu’il allait se promener dans le championnat belge ? Est-ce une question de motivation? J’ai géré plusieurs grands noms au Standard comme Prosinecki, Jorge Costa et Rapaic et ils apportaient toujours un plus. Si De Zeeuw, qui n’est quand même pas du même calibre, n’a plus faim à 30 ans, c’est à désespérer de tout. Il ne lui restera plus qu’à aller jouer au babyfoot..."

Notre consultant-maison, Alex Teklak, a longtemps défendu le Néerlandais mais commence, lui aussi, à déchanter. "Il a reçu beaucoup de chances mais il est à chaque fois passé à côté. Je lui accordais du crédit car je le trouvais vraiment fort à l’Ajax et en équipe nationale mais il y a un moment où il faut se rendre à l’évidence. Contre Lokeren, il a perdu un ballon en plein axe et il n’a même pas fait l’effort de revenir. Et ses courses vers l’avant ne sont jamais coordonnées. Il écrase le jeu en venant se coller à l’attaquant. Tout cela oblige Praet à descendre très bas et laisse Cyriac trop seul devant."

Avec l’arrivée de Luka Milivojevic et l’éclosion de Youri Tielemans, l’avenir proche de Demy De Zeeuw semble s’assombrir. Nos trois analystes estiment que le Néerlandais va devoir s’habituer au banc de touche. "Tielemans est très jeune mais comment un coach pourrait lui expliquer qu’il préfère faire jouer un De Zeeuw qui ne montre rien de plus que lui?", s’interroge Dominique D’Onofrio.

Alex Teklak pense également qu’il faut vite changer quelque chose au milieu "car il n’y a aucune complémentarité entre Kljestan, De Zeeuw et Praet".

Nordin Jbari est déjà tourné vers l’avenir et propose une solution: "Le jeune Mbemba a montré qu’il était prêt pour jouer derrière. Dès lors, pourquoi ne pas mettre Kouyaté au milieu quand il aura purgé sa suspension? Avec Tielemans, Praet et Kljestan devant le Sénégalais pour apporter du jeu. Cela aurait de la gueule."

Nuytinck : "A l’entraînement, Demy est super fort"

Equipier et compatriote de Demy De Zeeuw, Bram Nuytinck sait que les critiques sont acerbes et a tenu à défendre le milieu de terrain.

"Quand on dit que Demy cherche encore son football depuis son arrivée à Anderlecht, je suis d’accord", avoue Bram Nuytinck, le défenseur central. "Mais il ne faut pas comparer ce premier match de la saison avec ses six premiers mois chez nous. Il a retrouvé la condition et la confiance et je suis certain qu’il va vite nous apporter beaucoup. Ce ne sont pas des paroles en l’air : à l’entraînement, Demy fait partie des meilleurs. Il est très fort et réalise de magnifiques choses."

Bram Nuytinck pense donc que ce serait une erreur d’enterrer trop vite l’ancien international Oranje. "Il a toujours la confiance de l’équipe. Demy est en plus quelqu’un de très cool. Il est habitué à la critique et cela ne va pas le démolir. Il en a vu d’autres. Aux Pays-Bas, critiquer les footballeurs est un sport national..."

Demy De Zeeuw devra tout de même se battre pour sa place dans le onze lors des semaines à venir. "Hormis Kljestan grâce à son calme et à son expérience, je pense que personne n’est sûr de sa place au milieu actuellement", ajoute Nuytinck.