Et pourtant van den Brom va rester !

Et pourtant van den Brom va rester !

En d’autres temps, jamais un entraîneur n’aurait survécu à tant de chiffres négatifs.

Un match qui devait servir à lancer les playoffs ! C’est la vision qui habitait John van den Brom à l’aube d’une rencontre que l’on savait piégeuse pour le mental, déjà si fragile, d’une formation anderlechtoise aux abois. Voilà donc le mentor batave informé: les playoffs, à ce rythme, ne lui vaudront pas davantage de satisfactions que cette phase régulière qui voit son équipe de plus en plus toucher le fond.

Certes, il est toujours possible, au soir de ce huitième échec du Sporting, d’affirmer que, cette fois, les Anderlechtois ont hérité de quelques occasions franches, que tout le monde s’est battu, qu’il y a enfin eu un peu de rythme.

Tout cela c’est bien beau, mais à l’arrivée il y a quand même une défaite précipitée par un secteur défensif qui, et c’est un comble, a choisi de cafouiller son football le soir où l’attaque, elle, pour une fois, s’est montrée presque bien inspirée. Reste, aussi, que si le Standard et Bruges, demain, signent un succès attendu, l’écart qui séparera Anderlecht de ses deux rivaux lui interdit, déjà, de rêver de reconduire son titre. Anderlecht largué de la course au titre alors même que les playoffs sont à peine en vue : c’est une grande première dont on se serait volontiers passé du côté du Parc Astrid.

Et, pourtant, vous pouvez être sûrs que la direction va maintenir sa confiance à John van den Brom, un entraîneur au bilan plus que déficitaire, puisque lui qui aime affirmer que son équipe est surtout inspirée face aux meilleurs, il peut savoir que contre les formations qui vont sans doute se qualifier pour les playoffs 1, le Sporting a pris, jusqu’ici, 11 points sur 27 ! En d’autres temps, jamais un entraîneur n’aurait survécu à tant de chiffres négatifs.

Lui, il tient, par la (mauvaise !) volonté d’une direction qui refuse de voir la vérité en face, car alors elle exhumerait ses propres erreurs de casting. Et, là, on ne parle pas que de l’entraîneur, mais de l’absence de ce meneur de jeu éclairé qui, hier, comme Vanaken l’a réalisé pour Lokeren, aurait pu faire la différence.