"Je n’ai pas répondu aux attentes"

Bruno: "Je n’ai pas répondu aux attentes"

Héros à Bruges dimanche, Bruno ne s’épargne pas au moment de dresser son bilan personnel cette saison

Sa présence jeudi après-midi en conférence de presse était un indice, son training couleur… gazon en était peut-être un autre : Massimo Bruno sera sans aucun doute le remplaçant d’Aleksandar Mitrovic dimanche contre Genk. Il sera préféré à David Pollet pour épauler Gohi Bi Cyriac en pointe. L’occasion de confirmer son excellente montée au jeu à Bruges le week-end dernier.

Après avoir offert les poules de la Ligue des Champions à Anderlecht lors de votre toute première apparition chez les pros, vous avez à nouveau donné un centre qui pourrait s’avérer décisif dimanche passé.

"Oui mais je ne m’enflamme pas. Je n’ai joué que vingt minutes. Je dois être décisif durant toute une rencontre."

Vous avez très peu joué durant ces playoffs. Comment avez-vous vécu ce statut de remplaçant ?

"Ce n’était pas simple mais j’ai toujours continué à bosser. J’ai eu la malchance d’avoir une grippe carabinée au moment du changement d’entraîneur. L’équipe mise en place par Bensik Hasi a très bien tourné et j’ai dû m’asseoir sur le banc."

Sous Hasi, le rôle des ailiers a beaucoup changé. Ils doivent énormément défendre. En êtes-vous capable ?

"Je rentre peut-être moins dans le profil recherché pour jouer à droite à présent."

Ne payez-vous pas aussi vos multiples changements de position cette saison ? On vous a vu à droite, à gauche, au centre, en pointe…

"Oui, sans doute aussi. Cela ne m’a pas vraiment servi. À un moment, John van den Brom m’a demandé de dépanner à gauche car il n’avait personne. Je l’ai fait pour le bien de l’équipe mais je dois bien reconnaître que je n’ai pas fait un seul bon match à cette position."

Êtes-vous satisfait de votre saison globalement ?

"Non, pas vraiment. L’an passé, ce n’était pas sur moi qu’on comptait pour faire la différence. Je faisais parfois de mauvais matches mais on était content de moi quand même car d’autres avaient fait le nécessaire pour qu’on prenne les trois points. Cette saison, on mise plus sur moi. Lors des premiers mois, j’étais souvent décisif et on s’attendait à ce que je le sois peut-être à chaque match. Je n’ai pas su répondre aux attentes."

Mais votre centre pourrait quand même avoir bien aidé au titre d’Anderlecht.

"On n’en est pas encore là. Il reste trois matches et il y a encore une équipe devant nous. On est bien revenu dans le parcours mais on verra si ce sera suffisant. Champion avec onze défaites, faudrait déjà y aller pour trouver un autre exemple dans le monde (sourire)."

Contrairement aux années précédentes, la pression n’est pas à Anderlecht mais à Liège et à Bruges. C’est plus agréable ?

"Oui, c’est plus simple. On ne regarde pas trop ce que font les autres. On essaie de prendre un maximum de points puis on voit où on se situe. L’an passé, on suivait vraiment les autres matches et on voyait nos concurrents revenir. C’était plus chaud."