"J'irai à la Coupe du Monde"

Vanden Borre, sans club, en 2012: "J'irai à la Coupe du Monde"

La sélection d'Anthony Vanden Borre pour la Coupe du Monde au Brésil est la belle histoire des Diables Rouges. Entre juin 2012 et janvier 2013, le back droit d'Anderlecht était au fond du trou, sans club. "Je serai présent à la Coupe du Monde", disait-il pourtant à l'époque. Tout le monde a bien rigolé, sauf lui.


Durant ces six mois d'inactivité, Anthony Vanden Borre était surtout blessé psychologiquement. Il est parti se refaire une santé dans le nord de la France, où il a entretenu sa condition physique, en attendant un signe du destin. Ce signe est arrivé en janvier 2013, quand Herman Van Holsbeeck lui propose un contrat à Anderlecht. Pour une bouchée de pain (son contrat était ridicule), l'ancienne grande promesse du football belge avait l'occasion de rebondir. Sa toute dernière chance.

"Essaie d'abord de trouver un club!"
"Il a toujours cru en sa bonne étoile", raconte Kelvin, un proche d'Anthony Vanden Borre, dans Sport/Foot Magazine. "J'ai en mémoire ce barbecue l'année passée alors qu'il n'avait pas de club, où il nous lâche: "Je serai présent à la Coupe du Monde." On éclate tous de rire et on lui balance : "Essaie d'abord de trouver un club..." "Je serai là !", avait-il insisté."

Personne ne le croyait vraiment, sauf peut-être lui. Aujourd'hui, il a atteint son objectif et plus rien ne semble pouvoir le perturber. "Quand il monte sur un terrain désormais, je vois qu'il a faim, il a la grinta en lui. Et il savoure son quotidien. Il aime aller au foot, aller s'entraîner. Il n'y a que du positif qui ressort", confie Pelé Mboyo, son meilleur ami depuis toujours.

"Supérieur à Alderweireld"
Au Brésil, Vanden Borre ne devrait pas commencer le tournoi dans la peau d'un titulaire. Mais ce ne serait pas le premier joueur à forcer son destin durant un grand tournoi. "La sélection de Vanden Borre ne m'étonne pas tant il enchaîné les gros matches. Il est même devenu supérieur à Alderweireld et pourrait lui prendre sa place de titulaire", indique Philippe Albert dans Sudpresse.

Francky Vercauteren, lui, connaît très bien Vanden Borre pour avoir lancé sa carrière et l'avoir dirigé à Genk, champion de Belgique avec VDB. "D'un point de vue foot, son potentiel est énorme. Une de ses forces, c'est sa polyvalence, même s'il semble s'installer à l'arrière droit. C'est un footballeur moderne et un joueur d'équipe. Il pense au collectif avant de penser à sa petite personne. Il lui reste à être régulier, stable, il doit confirmer au plus haut niveau sur la durée car il a connu trop de hauts et de bas jusqu'ici", conclut l'ancien coach de Malines dans Sport/Foot Magazine.