POJ3: Lokeren vs RSC Anderlecht et les autres...

Lokeren - Anderlecht
Zulte-Waregem - FC Bruges
Genk - Standard

La Gantoise - Waasland-Beveren
Ostende - Lierse
Cercle Bruges - Charleroi
Courtrai - Malines

OH Louvain - Mons

Nzolo sifflera à Lokeren

La prochaine rencontre des Mauve et Blanc ce vendredi 11 avril à 2030 heures au Daknam, sera dirigé par Jerôme Nzolo.

Enfin une équipe-type !

Pour les journalistes suiveurs d’Anderlecht, coucher le onze de base d’Anderlecht avant chaque rencontre était quasi devenu une angoisse cette saison. "Quelle équipe tu vas mettre ?" , se demandaient-ils mutuellement une fois la conférence de presse du coach terminée. Et ils n’hésitaient pas à en discuter, presque comme un staff technique, pour tenter d’approcher le plus possible les choix du T1 . Ce temps-là semble aujourd’hui révolu. Après quarante matches officiels toutes compétitions confondues, les premières certitudes sont enfin là.

Ce vendredi soir à Lokeren, Besnik Hasi alignera le même onze que dimanche passé contre le Club Brugeois. Cela pourrait paraître anodin mais c’est un événement qui n’est arrivé que cinq fois en quarante rencontres cette saison. "Sauf souci physique chez un de mes joueurs d’ici le coup d’envoi, je n’ai aucune raison de changer" , a expliqué Hasi qui réussit donc là où John van den Brom s’est planté : trouver une équipe-type.

Van den Brom justifiait souvent ses changements par l’adversaire. Anderlecht n’était pas assez fort cette saison pour ne pas s’adapter à l’équipe d’en face. Besnik Hasi va tenter de prouver le contraire. "Le plus important, c’est l’organisation" , clame-t-il. "On peut jouer en 4-4-2 à Lokeren mais il faut absolument que tout le monde défende comme convenu à la théorie. Cette équipe adore profiter des espaces et sait parfaitement les exploiter. Si on la laisse faire, ce sera impossible de gagner. Je l’ai déjà clairement fait comprendre à mes hommes. D’autant plus que Lokeren a déjà gagné deux fois contre nous cette saison. L’honneur est en jeu aussi."

À Daknam, Cheikhou Kouyaté et Youri Tielemans seront donc au cœur de l’entrejeu. Un duo inattendu qui avait fait merveille le week-end dernier. "J’avais l’idée de remettre Cheikhou au milieu depuis un petit temps" , précise Hasi. "Je lui en avais parlé dès le lundi avant Bruges. Il m’a impressionné car il a directement retrouvé ses sensations. Par contre, il doit encore se réhabituer au rythme et apprendre à gérer ses efforts pour tenir nonante minutes. Quant à Youri, je lui ai directement dit en reprenant l’équipe qu’il allait tout le temps jouer avec moi. Il a repris confiance et je retrouve enfin le Youri du début de saison."

Et enfin un succès à l'extérieur ?

117 jours. Cela fait 117 jours qu’Anderlecht n’a plus gagné à l’extérieur. C’était le 15 décembre à Gand. Le Sporting a, depuis, enchaîné sept rencontres sans victoire loin du Parc Astrid pour un bilan catastrophique de 2 sur 21.

Besnik Hasi en est bien conscient. "Maintenant, il faut gagner" , assume-t-il. "Je sens que le succès contre Bruges a boosté le groupe mais il faudra confirmer ce bon sentiment. Je veux revoir la même grinta que dimanche."

En cas de victoire, le Sporting enchaînerait aussi deux succès consécutivement (toutes compétitions confondues) pour la première fois depuis le 2 novembre. "Ce qui m’importe surtout, c’est de gagner. Pour la première fois dans ces playoffs, on joue avant les autres. Si on prend trois points, cela ajouterait de la pression aux autres clubs." Et cela placerait provisoirement Anderlecht devant le Club Brugeois et à deux points du leader.

Bruno doit attendre son tour, Milivojevic la saison prochaine

Qui dit équipe-type, dit banc-type. Massimo Bruno doit attendre son tour. "Il a eu la grippe au mauvais moment" , avoue Besnik Hasi. "Il ne doit cependant pas se tracasser. Je sais qu’il reste un grand talent et qu’il sera prêt quand j’aurai besoin de lui. Je comptais lui donner les vingt dernières minutes contre Bruges mais Kouyaté a demandé son changement et ce n’était plus possible."

Le reste du banc (Kaminski, N’Sakala, Gillet, Kljestan, Vargas et Pollet) doit lui aussi prendre patience. En tribune le week-end dernier, Luka Milivojevic ne semble, lui, pas plus entrer dans les plans d’Hasi que dans ceux de van den Brom. "Détrompez-vous. Je parle beaucoup avec lui. Malheureusement, il ne joue plus ou presque depuis six mois. Je ne peux donc pas aligner un garçon qui manque de rythme dans un moment aussi important que les playoffs. Vous verrez le vrai Milivojevic la saison prochaine."

Teklak: "Hasi bosse, mais il reste des lacunes"

1. Le Standard meilleur à dix, car enfin plus compact.

"Genk a livré un match très intéressant : Gorius et Gerkens ont eu beaucoup de variété dans leur jeu, alors que Schrijvers et Buffel ont bien joué entre les lignes. Je suis surpris de l’attitude des défenseurs centraux du Standard : cela ne m’étonnerait pas qu’ils aient reçu la consigne de ne pas suivre les attaquants qui décrochent. Du coup, Buyens et Vainqueur étaient entre deux chaises. C’est une option très risquée : car on devient dépendant des aléas du match et on devient plus vulnérable. C’est comme ça que le Standard a encaissé le premier but. En plus, la défense liégeoise était trop basse. Le Standard a été meilleur à dix contre onze car il a été forcé de jouer avec un bloc plus compacte et de redescendre. Défendre en 4-4-2 ou en 4-4-1, c’est quasi pareil."

2. Quelle naïveté défensive à Genk !

"La clé, ce qui a aidé le Standard, c’est la naïveté avec laquelle Genk a joué le hors-jeu. Cette équipe a eu le mérite de jouer beaucoup plus haut que les autres équipes en playoffs 1. Mais jouer le hors-jeu sans presser le porteur du ballon, c’est mortel : c’est une règle de base du football. Ferrera le sait mais il a besoin de temps pour mettre ça en plus à l’entraînement."

3. Anderlecht va encore avoir des difficultés en PO face à des équipes compactes.

"Anderlecht avait très bien commencé son match à Lokeren : le bloc était haut, les lignes serrées. Puis Lokeren a allongé son jeu et a gagné les duels. C’est là que les problèmes ont commencé pour Anderlecht. Son pressing est devenu anarchique. Les attaquants pressaient, emmenaient les médians dans leur sillage mais la défense restait bas et l’écart entre les lignes était trop grand. On sent que Hasi travaille en semaine, mais son équipe a encore des lacunes tactiques. Cette équipe n’identifie pas encore bien les moments de danger, durant lesquels elle doit alors reculer et juste fermer la profondeur. Bruges lui avait facilité le travail en jouant la fleur au fusil mais face à des équipes compactes comme Lokeren, Anderlecht aura encore des difficultés pendant ces playoffs. Cela dit, Hasi a bien réagi pendant le match, notamment en inversant les positions de Kouyaté et Tielemans pour mieux contrer Persoons et Overmeire. Quant à Maes, il a fait ce qu’il fallait, mais il a été victime d’erreurs individuelles."

4. Sans Proto, les Mauves auraient ramassé quelques buts.

"Sur les phases arrêtées en seconde période, Anderlecht a fait n’importe quoi. Patosi trouvait bien trop facilement ses équipiers, les Bruxellois manquaient clairement de concentration. Sans Proto, ils auraient ramassé quelques buts ! Mais ça, c’est un problème qui se corrige assez facilement."

5. Des questions à se poser sur la gestion du club à Mons.

"Samedi, tout le monde est tombé sur le dos de Le Postollec mais moi, je ne le condamne pas. Qu’un joueur aussi calme prenne une rouge de la sorte est révélateur. Et ce n’est pas de sa faute si Mons decend. Personne ne se voilait la face. Le vestiaire était vraiment divisé. Et pour se maintenir, il faut en premier lieu afficher une certaine mentalité, qui devient même plus importante que le foot. Le problème a été ce premier tour catastrophique… Mons descend pour la troisième fois en neuf ans, ce qui me fait me poser des questions sur la gestion du club. Il aurait fallu être pro-actif. Notamment en se montrant plus prévoyants dans les transferts. Certains pointent du doigt le rôle des agents mais ils vendent leur marchandise : si tu es assez naïf pour acheter une tondeuse en plein désert, c’est de ta faute ! Mons aurait eu besoin d’une vraie cellule de scouting."

Proto : « un cumulet involontaire »

Silvio Proto croit toujours au titre mais reconnaît qu'Anderlecht est loin de son meilleur niveau. Après sa prestation 5 étoiles au Daknam, Silvio a le soutien inconditionnel de son vestiaire dans la course au Mondial brésilien.

Silvio Proto évoque Sa joie à la fin du match à Lokeren :

“J’ai fait un cumulet… involontaire. Je suis resté bloqué dans le sol, et j’ai dû en faire un. C’est le plus beau moment d’un
match : quand l’arbitre siffle la fin et que vous avez gagné. Toute la pression sort d’un coup.”

Mitrovic : " je me sens bien avec Cyriac "

L'avenir nous le dira s'il faut à nouveau compter sur Anderlecht dans la course aux lauriers 2013-2014, mais Aleksandar Mitrovic ne se pose pas la question, lui qui avec Zorro Cyriac, doit alimenter le marquoir.

« Ne nous voilons pas la face : nous n’avons pas livré un aussi bon match que la semaine dernière. Mais c’est ça aussi le nouvel Anderlecht, capable de prendre les trois points même lorsqu’il ne livre pas une grosse prestation. Moi, je me sens très bien en attaque avec Cyriac. Ça marche bien entre nous, comme ce fut déjà le cas la semaine dernière contre Bruges. Nous défendons également davantage que par le passé, ce qui a le don de compliquer la relance adverse. Mon but ? Anthony me fait une super passe et moi je finis l’action, tout simplement. Mais il faut aussi souligner le rôle joué par Silvio Proto, un gars fantastique ! »

Praet ; " Silvio mérite d'aller au Brésil"

Dennis Praet qui avoue qu'Anderlecht a éprouvé pas mal de difficultés sur la pelouse du Daknam, reconnaît que durant la saison régulière, les Mauve et Blanc
auraient perdu un tel match.

"Nous devons grandement remercier Silvio Proto, qui nous a permis de prendre les trois points. Il a livré une toute grande partie et, à mes yeux, il est le meilleur gardien du championnat de Belgique. Il doit aller à la Coupe du Monde, il le mérite"

"Personnellement, j’ai un petit peu changé mon style de jeu en récupérant plus de ballons que par le passé. »

Deschacht : "on ne parle pas de titre"

A l'issue de la rencontre à Lokeren, Olivier Deschacht était très optimiste. "Ce sont trois points très importants. On fait de nouveau un bon résultat à l'extérieur, mais le niveau doit encore augmenter".

"Nous sommes trop faibles dans le replacement, c'était encore le cas vendredi soir. On était en retard partout en première période, on était trop anxieux. En seconde mi-temps, soudainement ça allait mieux. Et on a pu résister à l'offensive finale de Lokeren grâce à Silvio Proto. Il est le meilleur gardien de Belgique…", a expliqué le back droit anderlechtois.

Une victoire qui relance les Mauves, mais Olivier Deschacht garde les pieds sur terre. "On ne peut toujours pas parler de titre: notre football n'est pas assez bon".

Un 4e assist pour Vanden Borre

Anthony Vanden Borre, qui sera privé de match mardi face à la bande à Dury, suite à son carton jaune, a délivré un bel assist à Alekasandar Mitrovic pour le second but des Mauve et Blanc.

“Quand on joue avec deux avants, il y en a toujours un qui demande en profondeur et j’aime ça. Ma quantième passe décisive de la saison ? Ma centième mais cette fois les attaquants ont enfin mis le ballon au fond. Donc, officiellement, c’est mon quatrième.”

Luzon crie au scandale, Buyens se tait, Ciman nargue

La fameuse phase qui suscite autant la polémique. © photo news.
Le Standard a, encore, crié au scandale après son match nul à Genk. C'est surtout la deuxième carte jaune de Yoni Buyens qui mettait les Liégeois en colère. Guy Luzon en tête, c'est tout le clan des Rouches qui en a marre.

Furieux. Le Standard s'estime à nouveau lésé par l'arbitrage après l'exclusion de Yoni Buyens avant la pause à Genk. Le médian liégeois a pris un deuxième bristol pour une faute, légère, sur Vossen. "Même s'il dira le contraire, il me touche, je peux vous l'assurer", a certifié Jelle Vossen dans la DH. "Il touche mon deuxième orteil, certes, mais il y a faute. Dans ce genre de situation, il faut être malin. Cela aurait été bête de rester debout. Buyens aurait fait la même chose à ma place."

Buyens justement, ne préférait même pas parler aux journalistes. "Si je parle, je suis suspendu 6 mois." No comment.

"Cela ne peut plus être du hasard"
Ce n'est pas l'avis de Guy Luzon, très remonté hier à la Cristal Arena sur plusieurs décisions. "Peut-être qu'on ne veut pas que le Standard soit champion", disait l'entraîneur dans Het Laatste Nieuws. "La semaine passée, Sylla a pu marcher sur la jambe de Ciman. Il n'y avait rien du tout. Cette fois, c'est Buyens qui a été exclu alors qu'il ne l'a même pas touché. Ezekiel, lui, a été sanctionné d'un hors-jeu imaginaire (NDLR: une phase en première mi-temps) alors qu'il partait seul vers le but. Et je ne parle pas de la faute délibérée de Köteles sur Bulot. Cela ne peut plus être du hasard."

Avec une pointe de cynisme, l'entraîneur du Standard en rajoutait une couche. "Je suis particulièrement fier de mes joueurs. Ce n'est pas simple de jouer chaque semaine contre onze joueurs et un arbitre. Obtenir le match nul dans ces circonstances à Genk, qui a bien joué, c'est fort."

Cela n'empêchera pas l'Israélien de penser que les Rouches sont victimes d'un complot. "C'est depuis la première journée qu'on vise le Standard. C'est honteux."

Ciman nague le quatrième arbitre
En attendant, difficile de nier que la tension a gagné tout le vestiaire liégeois, qui se sent frustré. Quand Bulot a égalisé à Genk, quelques minutes après l'exclusion de Buyens, Ciman est allé narguer le quatrième arbitre en mettant son doigt sur sa bouche. Un signe qui en dit long...