Proto: "Je veux pêcher ici avec Big Dan"

Proto: "Je veux pêcher ici avec Big Dan"

Silvio Proto revient sur sa convalescence et son absence à la Coupe du Monde.

Il y a un peu plus de deux mois et demi, le 18 mai, Silvio Proto soulevait un nouveau trophée de champion de Belgique.

Mais malgré la satisfaction du devoir accompli, l’amertume était également présente. Le bras en écharpe au moment de fêter le titre, Silvio Proto sait qu’il n’ira pas à la Coupe du monde. Le cubitus est cassé; il loupera l’aventure brésilienne à cause d’un contact fortuit avec Niil De Pauw.

Les regrets sont toujours présents. "Cette Coupe du Monde aurait été le couronnement de ma carrière", a-t-il confié à nos confrères de Het Nieuwblad. "Même en tant que numéro 3, j’aurais eu la fierté de faire partie de ce groupe. Certains se sont étonnés de voir que je m’épanchais peu sur ma déception. J’ai préféré tout garder pour moi."

En fait, la seule personne qui a pu savourer la blessure de Silvio Proto, c’est sa femme Barbara. "Elle n’était pas super ravie de me voir m’envoler durant quelques semaines au Brésil. Devoir tenir la maison alors qu’elle est enceinte et qu’elle doit s’occuper de nos deux enfants, ce n’est pas simple quand tu es seule. Mais lorsque je me suis blessé, elle était aussi déçue que moi. Alors que je recevais des messages de soutien de Sammy Bossut, de Thibaut Courtois mais aussi de Niil De Pauw, je devais consoler Barbara."

Il a profité des quelques moments de pause de sa solide revalidation pour regarder la Coupe du Monde. "Après toutes les critiques qu’il a reçues, Lucas Biglia a fait très fort au Brésil. Il était le meilleur sur le terrain contre les Diables. J’étais déjà fan de Thibaut Courtois auparavant mais ce qu’il a encore montré à 22 ans est incroyable. Il a été encore plus fort que Jean-Marie Pfaff et Michel Preud’homme. Si j’étais José Mourinho, il serait titulaire."

L’autre joueur qui a fait le buzz, c’est son grand ami Daniel Van Buyten. À 36 ans, il est convoité partout en Europe. "J’aime pêcher et j’espère pouvoir m’adonner à mon hobby ici avec mon ami Daniel Van Buyten qui est aussi un amateur en la matière. On ne parle pas d’un transfert à Anderlecht quand on discute. Je comprends d’ailleurs qu’il réfléchisse. Après une telle Coupe du Monde, ce serait bête de gâcher sa réputation même si un retour en Belgique semble évident. Il apporterait son professionnalisme et son leadership."

"Un prêt est la meilleure solution pour Kaminski"

Silvio Proto a donné son avis sur l’avenir de sa doublure.

Thomas Kaminski a été clair, si Silvio Proto est de retour dans le onze de base, il ira trouver du temps de jeu ailleurs. La destination reste une inconnue mais il portera bien les couleurs d’une autre équipe cette saison.

Le jeune gardien va donc partir en prêt, que ce soit en Belgique ou ailleurs. Son but est simple : jouer au maximum. "Je sais que Thomas Kaminski est impatient de jouer mais ce n’est pas comme s’il avait joué 40 matches" , a expliqué Silvio Proto.

La blessure du gardien titulaire a changé la donne pour les deux hommes. D’un côté, Thomas Kaminski s’est vu forcé de rester à Anderlecht au lieu de se chercher un prêt dès le début du mercato. De l’autre, Proto a, lui, peut-être manqué une grosse opportunité professionnelle. "Peut-être ma blessure m’a-t-elle coûté un transfert et Thomas Kaminski serait dès lors devenu le gardien titulaire de l’équipe. Mais nous ne devons pas penser à cela. À son âge, il doit absolument jouer. Selon moi, un prêt est la meilleure solution pour lui."

Il lui conseille également de prendre un peu de recul et de rester zen. Son calme, Proto le trouve au sein de son cocon familial. "Là, j’oublie le football. Mes fils n’y portent aucun intérêt. Ma femme a été championne de Belgique de taekwondo et ils tendent plus vers les sports de combat."

"Normal que je sois dans le but"

Silvio Proto est désormais officiellement prêt à retrouver sa place dans le but Anderlechtois. Selon lui, il n’y a pas d’hésitation quant au nom du titulaire. "Je trouve cela logique que je sois dans le but , lâche Proto. J’ai bossé comme un fou lors de ma revalidation. J’ai souffert pour au final être de retour quatre semaines avant ce qui était prévu. Je possède mon expérience et mon palmarès."