Europa League: Groupe L (Rsca, Athènes, Moscou, Graz)

Matias Suarez a dégouté l'AEK Athènes

Matias Suarez a inscrit le premier triplé de sa carrière avec Anderlecht

El Artista s’est distingué. C’était forcément lui le plus attendu à la sortie des vestiaires : Suarez, qui venait de signer une prestation cinq étoiles…

Matias, que ressentez-vous après une telle performance ?

“Je suis très content. Tout avant-centre auteur d’un triplé le serait. D’autant que c’est mon premier ! En plus, nous avons montré que nous étions une grande équipe.”

Vos trois buts étaient très différents…

“Et cela me rend encore plus satisfait. Sur le premier, je me suis vraiment arraché. Les deux autres étaient davantage liés à ma technique.”

C’est votre meilleur match avec Anderlecht ?

“Les gens pourraient penser cela parce que j’ai inscrit trois buts. Mais dans le passé, j’ai signé des prestations aussi bonnes que celle-ci.”

Votre entente avec Milan Jovanovic semble meilleure de jour en jour…

“Elle est en effet excellente. Mais je m’entends aussi fort bien avec Canesin, qui évolue à un haut niveau. Je dois également souligner les mérites de Biglia : c’est le moteur de l’équipe. Quand il joue bien, toute l’équipe tourne bien.”

Vous en êtes déjà à cinq buts cette saison. Qu’est-ce qui a changé ?

“C’est surtout la confiance. Je me sens bien dans la tête et dans les jambes. À chaque fois que je monte sur la pelouse, j’ai vraiment envie de montrer aux gens pourquoi je suis venu à Anderlecht.”

Votre relation avec Ariël Jacobs s’est-elle améliorée ?

“Grâce à Dieu, nos rapports ont changé. Il m’accorde une grande confiance en ce moment. Il me parle plus que la saison dernière, pour savoir comment je me sens.”

Le jeu du nouvel Anderlecht semble aussi mieux vous convenir…

“C’est vrai. Nous avons plus de joueurs capables de jouer avec le ballon au sol. C’est un style de jeu qui m’est favorable. Je m’y sens vraiment bien…”

Jacobs : “Excellente réaction du groupe”

Satisfait, Jacobs déplore trois incertains pour le choc à Gand (Canesin, Kouyate et Suarez)

Le Sporting n’a pas manqué son entrée en matière en Europa League , que du contraire. Le laïus d’Ariël Jacobs était donc logiquement teinté de satisfaction.

“Ce succès est mérité” , commentait le Diegemois. “Je suis heureux de la manière, très mature, dont nous avons géré l’ensemble de la rencontre.”

Effectivement, même après la réduction du score de l’AEK Athènes, on n’a jamais eu le sentiment que les Bruxellois allaient céder : “Le groupe a montré une excellente réaction, c’est une très bonne chose.”

Sur ce but de Leonardo cependant, le flanc droit défensif des Mauves n’était pas exempt de tout reproche. “C’est facile de pointer un joueur en particulier sur cette phase” , ajoutait Jacobs. “Nous allons débriefer la phase cette semaine. Ce sera une leçon à retenir : on peut se libérer offensivement uniquement si la couverture en défense est suffisante.”

Heureusement, Anderlecht a pu compter sur un Matias Suarez des grands soirs, à la grande joie de son entraîneur : “Suarez a montré ses qualités à la création et à la finition. Il a également montré son épanouissement sur diverses facettes du jeu.”

Même si, comme la saison précédente, les Athéniens se sont montrés faiblards, on a le sentiment que ce Sporting-là monte en puissance.

“À chaque match cette saison, j’espère qu’on pourra dire qu’il s’agit de notre meilleure partition” , sourit-il. “Les joueurs peuvent savourer ce succès pendant 24 heures, ensuite, le plus difficile sera de tourner le bouton. Il faudra oublier l’Europe pour se concentrer sur notre match à Gand, dimanche. Nous affrontons le leader !”

Les seulEs ombres au tableau proviennent de l’infirmerie : Canesin (cheville), Kouyate (ischios) et Suarez (cheville) sont incertains pour le match au sommet à Gentbrugge.

Mais dans le camp grec, le coach Manuel Jimenez, lui, ne pavoisait guère : “Je suis déçu du résultat final, même si Anderlecht nous était supérieur. Mais je dois constater que nous avons contribué à ces buts : le premier était incroyable, et sur le troisième, on a trop laissé faire. Nous avons commis trop de fautes individuelles.”

Legear : “Anderlecht va gagner !”

Malgré le 0-4 de Terek contre le Lokomotiv, il dit : “Qu’Anderlecht attaque !”

Alors que tout le monde ne cesse de parler de la force du Lokomotiv Moscou, Jonathan Legear relativise les qualités du 3e club de Moscou. “Anderlecht va gagner” , affirme Legear qui, depuis hier, a un nouvel entraîneur, l’ancien gardien Stanislav Cherchesov. Les conseils de l’ancien mauve sont précieux: il a affronté le Lokomotiv pas plus tard que la semaine dernière.

C’est bizarre d’entendre cela de votre part. Vous avez tout de même perdu 0-4...

“Oui, mais ce score ne reflétait pas du tout la physionomie de la rencontre. On aurait dû mener par 3-0, en première mi-temps. Au lieu de cela, le Lokomotiv a bénéficié de deux penalties avant la mi-temps. Mentalement, c’était un coup dur. Le Lokomotiv en a profité en seconde mi-temps.”

Les Moscovites n’ont plus perdu pendant 14 matches.

“Je sais. Malgré cela, je crois qu’Anderlecht a 60 % de chances de gagner. Si j’étais le Sporting, je n’irais pas au Lokomotiv pour un point mais pour trois. Ne jouez pas la contre-attaque, prenez le match en main et attaquez !”

À quel endroit sont-ils prenables ?

“Sur leur flanc droit. Et leur défense centrale me paraissait également fébrile. Ils jouent en 4-3-3, comme Anderlecht. C’est un peu le même style mais en moins fort.”

Ils ont battu le Zenit par 4-2, et Anderlecht n’a pas touché un cuir contre l’équipe de Lombaerts.

“C’est ce que je ne comprends pas. Le Lokomotiv est beaucoup moins fort que le Zenit. Le bloc offensif du club de Saint-Pétersbourg était plus impressionnant; l’entrejeu était plus organisé. Cela dit, le Lokomotiv n’est pas une équipe de D2, non plus. Il y a quelques bons joueurs, dont un Brésilien. Il y a de la vitesse. Mais puisque j’entends qu’Anderlecht est en forme...”

Allez-vous venir soutenir Anderlecht ?

“Non, je ne crois pas. Je pensais venir, mais on part déjà vendredi à Grozny. Je devrais faire 3 heures d’avion, juste pour dire bonjour... Ils se débrouilleront bien sans moi. D’ailleurs, j’ai donné mes tuyaux à Guillaume.”

Le Sporting sur de bons rails après sa victoire au Lokomotiv

Suarez a ouvert la marque pour Anderlecht à la 11e minute avant que Mbokani ne double la mise à la 75e

Malgré une nette domination russe sur l'ensemble du match, les Anderlechtois ont réussi à ramener les trois points de ce périlleux déplacement grâce à un réalisme tout autre que celui affiché face au Beerschot dimanche dernier.

Dès la onzième minute, sur sa première occasion, le Sporting ouvrait la marque grâce à un coup franc rapidement joué par Suarez vers Canesin. Le Brésilien débordait et adressait un centre millimétré sur la tête de Kanu qui repiquait vers Suarez. L'argentin concluait l'action d'un bien joli retournée, imparable.

Le Lokomotiv allait alors se montrer plus pressant encore qu'en début de match. Obinna et surtout Maicon, très impressionnants, étaient de tous les bons coups pour les Russes mais la finition laissait à désirer, malgré quelques énormes occasions.

A noter l'arbitrage très approximatif de M. Matej qui oubliait au minimum un penalty de chaque côté avant d'annuler, pour hors-jeu, un but totalement valable de Sytchev, qui était enfin parvenu à tromper Proto d'un puissant envoi du droit. Le portier belge n'allait plus se retourner. Il faut dire que celui qui a été oublié par Georges Leekens dans la sélection des Diables pour les deux prochains matches internationaux a rappelé à tous, dès ce soir, qu'il avait largement sa place en équipe nationale.

A la 75e minute, Dieumerci Mbokani, à peine monté au jeu, doublait la mise de la tête sur un coup franc de Biglia. Guilherme, le portier du Lokomotiv, n'était pas exempt de tout reproche mais c'est surtout l'assist de l'Argentin, pourtant moins à son aise qu'en championnat face à un très bon entrejeu russe, qui était parfait.

Le dernier quart d'heure ne fut que gestion pour les hommes de Jacobs qui avaient largement refroidi le Lokomotiv. Anderlecht est solide leader de son groupe L après deux matches seulement. Pourvu que ça dure.

Lokomotiv Moscou 0-2 Anderlecht : le bulletin de notes des mauves

Proto 8 : après deux approximations en début de match (sur des passes en retrait), Silvio s'est superbement repris en sauvant de nombreux ballons d'égalisation.

Safari 5 : souvent loin de son homme au marquage, il n'a pas rassuré. Aucun apport offensif, ou presque, dans un match qui, il est vrai, ne le permettait pas vraiment de par sa physionomie.

Juhasz 6 : le plus rassurant de la défense mauve, sans être vraiment bon pour autant. Merci Silvio d'avoir sauvé les meubles plusieurs fois.

Kouyaté 5 : mis en boîte plus d'une fois par Maicon, le grand Cheikhou ne fut pas toujours rassurant. De quoi rappeler à Jacobs que mettre un milieu défensif en défense centrale, ça passe peut-être en Carapils League, mais en coupe d'Europe, c'est un peu plus risqué.

Wasilewski 5 : a souvent été devancé par Obinna et a manqué quelques anticipations, notamment en première période.

Biglia 6.5 : moins étincelant que face au Beerschot, l'Argentin a du jouer beaucoup plus sans ballon. Il s'est tout de même débrouillé en fermant beaucoup d'angles. Un nouvel assist au compteur pour saluer la qualité exceptionnelle, depuis quelques semaines, de ses coups de pied arrêtés.

Kljestan 6 : si son association avec Biglia fait l'unanimité en championnat, c'est un peu plus juste en coupe d'Europe. On ne pourra pas reprocher à Jacobs, souvent trop frileux, de jouer avec deux attaquants, ou au moins avec un vrai n°10, mais lors d'un déplacement aussi périlleux, renforcer cet entrejeu aurait pu aider l'Américain et l'Argentin. Au vu du résultat, on ne pourra finalement que lui donner raison.

Kanu 7 : souvent en dessous de tout, le Brésilien était aujourd'hui dans un bon jour. Sa technique et son physique ont souvent permis de prendre le dessus sur le flanc gauche. A bien aidé Safari défensivement, sans quoi cela aurait parfois été très juste.

Gillet 6 : moins présent en zone de finition que dimanche, le grand blond a surtout colmaté les brèches sur le flanc droit où Wasil a dû apprécier le coup de pouce défensif amené par son ancienne doublure au back droit. S'ils ont souvent été pris à défaut, Proto a, à chaque fois, sauvé les siens.

Suarez 7.5 : à chaque fois qu'il touche le ballon, Matti apporte le danger. Son but, le quatrième en deux matches de poule, est tout simplement magnifique. Le but d'un joueur en confiance…

Canesin 6.5 : joli déboulé sur le flanc droit pour l'ouverture du score. En dehors de cette phase, Fernando a été un rien moins percutant que ces dernières semaines. Difficile, c'est vrai, quand on touche beaucoup moins de ballons qu'à l'habitude.

Mbokani 7 : Dieu existe ! Et qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, on ne peut que se réjouir de son but. Tout d'abord parce qu'il a permis aux mauves d'entériner une victoire précieuse, ensuite parce qu'après ce qu'il a vécu il y a quelques semaines, l'ex-standarman méritait bien de sourire un peu.

Deschacht : “L’impression d’être un criminel”

Olivier Deschacht est revenu sur les circonstances qui l’ont amené à rendre son brassard

Comme annoncé, Olivier Deschacht a profité de la conférence de presse avant Lokomotiv Moscou - Anderlecht pour communiquer à la presse qu’il rend son brassard de capitaine à Lucas Biglia.

Olivier Deschacht, pourquoi cette décision ?

“Parce que je veux me concentrer sur le sportif. Je veux retrouver ma forme d’il y a 10 mois, et ce n’est pas possible avec tout ce qui se raconte autour.”

La décision vient de vous ?

“À 99 %, oui. On a raconté trop de mensonges à mon égard dans la presse. J’aurais eu des problèmes avec Safari et avec le coach. Pourquoi me titularise-t-il, alors ? Le coach trouvait que pendant ces dix mois, je ne me suis pas comporté comme un bon capitaine. J’ai suivi une rééducation ailleurs qu’au club, je n’ai pas toujours communiqué où j’étais, je n’ai pas respecté un contrôle d’urine. Mais je me suis expliqué avec lui. Et il est vrai que j’étais impatient. Tout sportif le serait, après 10 mois.”

Les sifflets du public, vous ont-ils surpris ?

“Les supporters ont réagi par rapport à des mensonges qui ont été écrits. J’ai l’impression d’avoir été traité comme un criminel. Ils ont scandé mon nom quand j’ai quitté le terrain, il y a 10 mois. Je veux à nouveau qu’ils scandent mon nom. Mais je peux vous dire que beaucoup de supporters m’ont soutenu via des mails, ces derniers jours. Et le président Vanden Stock et le manager Van Holsbeeck sont venus vers moi pour me dire que le club était à 100 % derrière moi pendant les quatre saisons à venir.”

Voulez-vous un jour récupérer ce brassard ?

“Non, ce brassard n’est pas une obsession. Ce n’est pas un concours entre Biglia et moi. De toute façon, je n’abandonnerai pas l’équipe.”

Le hold-up parfait d'Anderlecht à Moscou

Anderlecht a réalisé le match parfait à Moscou. Dominés durant la quasi-totalité de la rencontre, les Mauves ont marqué deux buts sur leurs trois occasions franches. C'est Suarez qui a ouvert le score d'un joli geste (10e, 0-1). Monté à l'heure de jeu, Mbokani a fixé le score à 0-2 à 20 minutes du terme. Anderlecht prend la tête du groupe L.

Quinze jours après sa somptueuse victoire face à l'AEK (4-1), Anderlecht a confirmé sa bonne forme européenne en prenant la mesure du Lokomotiv Moscou, le favori du groupe L.

Au coup d'envoi, Ariel Jacobs avait choisi de laisser De Sutter, Vargas et Mbokani sur le banc. Une tactique légèrement frileuse, même si le duo Canesin-Kanu étaient chargé d'alimenter Suarez, seul en pointe.

4e but de Suarez
On ne peut pas dire que la stratégie de Jacobs n'a pas porté ses fruits à Moscou. Car même si la première (grosse) possibilité est moscovite (5e), Matias Suarez ouvre le score à la 10e sur la première occasion belge, d'une belle frappe à la retourne (10e, 0-1).

Cinq minutes plus tard, Proto doit sortir le grand jeu sur une reprise de la tête de Burlak (16e). Anderlecht défend bien. Moscou reste extrêmement dangereux et n'est pas loin d'égaliser juste avant la pause (44e).

Penalty non-sifflé
Anderlecht va en avoir plein les pieds dès la reprise. Les hommes d'Ariël Jacobs peuvent remercier l'arbitre slovène d'avoir fermé les yeux sur une faute de Proto dans le grand rectangle. Le gardien d'Anderlecht aurait dû être exclu. Et il aurait dû y avoir penalty sur Maicon (46e).

Moscou ne se laisse pas désabuser par ce coup du sort et continue d'attaquer. Anderlecht passe un sale 1/4 d'heure. Proto sort le grand jeu (54e) et il s'en faut de peu pour que Loskov ne conclut un superbe travail de Sychev sur la gauche (56e).

Premier but de Mbokani
Moscou passe à côté de sa chance après deux autres possibilités signées Maicon (59e) et Obinna (66e). Monté à l'heure de jeu, Mbokani double la mise de la tête sur une sortie hasardeuse du gardien russe (71e, 0-2).

Le Lokomotiv est K.-O. debout et n'attaquera plus. Mbokani aurait pu signer un doublé en fin de match sur une belle séquence Marecek-Kljestan, mais la reprise du Congolais passe juste à côté.

Avec six points sur six, Anderlecht se déplacera en leader du groupe L au Sturm Graz le 20 octobre prochain.