COUPE DE BELGIQUE

Van Damme à Deceuninck : "fais attention"

Ambiance, ambiance, dans le clan rouche

Le Standard a franchi l'obstacle RMP en passant par le chas de l'aiguille ce mardi soir, en Cofidis Cup. Les Rouches rejoignent ainsi les 1/8e de finale de la compétition après avoir éliminé les Hurlus au terme des prolongations.

Une victoire acquise dans la douleur, d'autant plus que la cote du Standard avait monté en flèche à la mi-temps, puisque le score était de 1-0 et que les Rouches étaient réduits à dix après l'exclusion discutable de Batshuayi. Au delà de ça, le football proposé par les Liégeois était relativement pauvre et on voyait mal la bande à Ron Jans sortir vainqueur de ce derby wallon.

C'était sans compter sur le repositionnement gagnant de Jelle Van Damme un cran plus haut, en cours de deuxième mi-temps. Délaissant ainsi son poste de défenseur central, où il est toujours peu à l'aise, l'ex-Mauve pouvait apporter de nouveau tout son impact physique et sa présence offensive au Standard. Il inscrivait d'ailleurs le but de la qualification à la 113e minute, évitant à Ron Jans de s'enfoncer dans une crise qui semble bien réelle.

Pour preuve, lorsque Benjamin Deceuninck, notre confrère de la RTBF, demandait à Ron Jans s'il avait redouté que ce match soit son dernier à la tête du Standard, le capitaine rouche prenait la défense de son coach (qui s'était contenté d'un "merci beaucoup" poli avant de s'en aller) avec un ton pour le moins agressif.


Des menaces ?

Plus qu'agacé par cette question dérangeante, le défenseur montrait son mécontentement au co-présentateur de La Tribune. Un "arrête tes couilles" peu contenu se faisait ainsi entendre, avant qu'il ne laisse le journaliste lui poser une question plus traditionnelle. Van Damme n'y répondait toutefois pas, si ce n'est par un bref "on est passé c'est le plus important... Mais si tu commences avec des questions comme ça... fais attention !" avant de regagner son vestiaire.

Si l'on peut comprendre que le joueur s'énerve dans une période assez délicate pour le Standard, il est toutefois moins tolérable qu'un capitaine montre un tel exemple à la télévision. Sa dernière phrase ayant quelque peu des allures de menaces. A chacun de se faire son avis sur la question.

Le Standard s'impose in extremis devant un RMP courageux (2-3)

Supérieurs en nombre, les Mouscronnois se sont repliés derrière, laissant venir les attaques imprécises d'un Standard dominateur mais longtemps stérile

Quel match incroyable à défaut d'être passionnant techniquement! Faisant mieux que résister, le RMP ouvre le score à la 8ème minute par l'intermédiaire de Mezine, suite à un gros travail de l'excellent Ruiz. Les Hurlus se retrouvaient ensuite en supériorité numérique suite à un vilain geste semble-t-il involontaire de Batshuayi. Le juge de touche a pris ses responsabilités en faisant exclure l'attaquant rouche mais nulle doute que cette décision aurait fait couler beaucoup d'encre si le Standard avait été éliminé.

Les deux équipes se sont ensuite neutralisées pendant près de 85 minutes avant qu'Ajdarevic ne concrétise un penalty accordé logiquement à Ogunjimi, offrant ainsi les prolongations aux Liégeois.

Portés par cette égalisation, les Rouches prennent l'avantage quelques minutes plus tard sur un centre de Goreux dévié dans les filets de De Vlaminck par sa propre défense. On pensait alors que tout était plié. C'était sans compter sur l'intenable Ruiz qui obtenait à son tour un penalty, suite à une faute inutile de Goreux, pris de vitesse. Le Costaricien convertissait lui-même ce coup de réparation et remettait les deux équipes à égalité.

Malgré ce coup dur et l'infériorité numérique, le Standard restait supérieur dans le jeu et s'offrait les 1/8e de finale suite à une tête de Van Damme après un bon centre d'Ajdarevic. Le grand Jelle fut le meilleur rouche sur le terrain, surtout après avoir été replacé dans un rôle plus offensif par Ron Jans, en cours de deuxième période.

Le RMP a tout donné et le Standard n'a pas séduit mais a su se montrer suffisamment combatif pour empocher la qualification! Une victoire finalement peu rassurante acquise toutefois grâce aux valeurs les plus importantes du Standard de ces dernières années : la combativité, l'envie et la persévérance. Voilà qui servira peut-être de déclic aux hommes de Ron Jans...

Van den Brom : “Des places à prendre sur… le banc”

John van den Brom alignera un onze expérimental ce soir (20h) en Coupe

Après avoir goûté à la Supercoupe, au championnat et à la Ligue des Champions, John van den Brom va découvrir les charmes de la Coupe de Belgique ce soir avec la réception de Boussu Dour, ex-leader de D2. Un match qu’il assure prendre au sérieux mais qui sera surtout l’occasion de donner une chance aux habituels réservistes.

Quels sont les titulaires que vous allez laisser au repos ce soir ?

“Jovanovic, Deschacht, Biglia, Mbokani, Gillet et Kouyate. Pour eux, mercredi sera un jour d’entraînement.”

Vous allez donc lancer ou relancer certains joueurs. N’est-ce pas un risque ?

“Non, j’estime que c’est le bon moment pour le faire. Le noyau d’Anderlecht est large et talentueux. C’est logique de tourner quand c’est possible.”

La saison passée, le Sporting avait été sorti par Rupel-Boom car les joueurs alignés voulaient tellement se montrer qu’ils en devenaient contre-productifs. Cela ne pourrait-il pas se reproduire ?

“Non, j’ai une totale confiance dans le onze que je vais aligner. Je vais bien expliquer à ceux qui joueront que la Coupe est importante et que je veux qu’on se qualifie. Cela passe par une prestation collective réussie.”

N’est-ce pas le bon moment pour donner du temps de jeu à Vargas ?

“Si et il va d’ailleurs jouer.”

Il s’était blessé en Coupe l’an passé. Ne jouera-t-il pas avec une certaine crainte ?

“Non, je ne pense pas. Ronald s’entraîne avec nous depuis quelques semaines et il n’a pas peur d’aller au duel. Il sera heureux de rejouer et ne repensera plus à cette vieille histoire de blessure. Molins est aussi un peu dans le même cas et lui aussi jouera contre Boussu Dour.”

Kabasele était à l’entraînement hier matin. Allez-vous lui donner une chance ?

“Mbokani et Jovanovic ne sont pas repris. J’avais donc besoin d’une solution de plus en attaque et, en accord avec René Peeters, l’entraîneur des Espoirs, j’ai décidé de prendre Nathan. Je sais qu’il revient de loin et c’est à lui de se montrer et de m’apporter des réponses.”

Iakovenko a fait part de son envie de jouer plus. Le comprenez-vous ?

“Bien sûr. Cela m’embêterait qu’il soit content d’être sur le banc. Cela dit, Sacha sait très bien quel est son rôle. C’est un excellent remplaçant pour l’instant. Il jouera aussi en Coupe et aura l’occasion de se montrer dès le début.”

En cas de victoire et de bonne prestation, cela risque de rendre votre boulot plus difficile encore…

“Je sais bien et c’est le but. Ceux qui vont jouer doivent espérer me convaincre de leur donner une place sur le banc, dans un premier temps. Là aussi, les places deviennent chères. Regardez Safari qui n’était même pas dans les 18 samedi à Zulte Waregem. Je souhaite que ce match de Coupe renforce un peu plus encore la concurrence dans le groupe.”

Clash Van Damme-Deceuninck : “on ne devrait pas en arriver là pour du foot”

Benjamin Deceuninck revient sur les menaces proférées à son encontre par Jelle Van Damme

Au-delà du final complètement fou du match entre Mouscron-Péruwelz et le Standard, l’image que les téléspectateurs retiendront de la rencontre de mardi c’est le doigt pointé par Jelle Van Damme à l’encontre de Benjamin Deceuninck qui l’interviewait, agrémenté d’un “Si tu commences avec des questions comme ça, fais attention” des plus menaçants.

Le principal tort du journaliste ? Avoir osé demander avant cela à l’entraîneur des Rouches, Ron Jans, s’il avait pensé que c’était peut-être son dernier match à la tête du Standard. Benjamin Deceuninck revient avec nous sur le clash !


Vous avez eu peur que ça dégénère ?

“Sur le moment même, je n’ai pas perçu toute l’agressivité de Jelle van Damme. Donc, ça a été, je ne me suis pas senti menacé. Ce n’est que rétrospectivement que j’ai eu un peu peur. Tout le monde est venu me parler de l’incident. Mais j’essaye de relativiser : il y avait beaucoup d’émotion et d’adrénaline dans le camp du Standard.”

Vous n’avez aucun regret ?

“Non, je pense que j’ai posé à l’entraîneur la question que tout le monde s’est posé durant tout le match. C’était impossible de faire autrement. J’avais d’ailleurs posé d’autres questions avant à Ron Jans, mais Jelle Van Damme n’a entendu que la dernière et il a défendu son entraîneur.”

Vous pensez néanmoins que vous auriez dû vous y prendre autrement ?

“À refaire, j’aurais peut-être dû poser la question à Ron Jans en néerlandais, car il ne maîtrise pas encore totalement le français et c’était peut-être dur pour lui de répondre comme ça. Mais, pour le reste, je ne pense pas avoir été ni méchant, ni agressif. En tout cas, je trouve qu’on ne devrait pas en arriver là. Ça ne reste que du foot !”

Vous vous êtes expliqué ensuite, hors antenne, avec Van Damme ?

“Je l’ai revu à la sortie des vestiaires. C’était plus calme. Mais il ne s’est pas excusé et il a mis un peu tous les journalistes dans le même sac en nous accusant de poser ce genre de question uniquement pour foutre la merde.”

Vous aviez déjà connu un clash de ce genre ?

“Non, c’est la première fois que j’ai une réaction aussi violente. Il y avait déjà eu un incident sur le plateau de Studio 1 il y a 7 ans avec Albert Cartier. J’avais fait du second degré et il l’avait mal pris. Mais ce n’était pas allé plus loin que des mots. C’est la première fois qu’on me menace du doigt. J’ai en tout cas eu énormément de soutiens de tous les journalistes présents mardi qui ont assisté à la scène.”

Vous pensez que ça aurait pu en arriver à des coups ?

“Non, je ne crois pas que ça aurait été plus loin. Il y a une part de show aussi…”

Praet: “J’ai juste fait un match correct”

Pas d'euphorie pour Dennis Praet

Son but lui aura rendu un léger sourire mais, en éternel insatisfait, Dennis Praet refusait de s’accorder quelques lauriers : “Sans mon but, j’aurais encore été plus dur. Mais sincèrement, j’estime que j’ai juste fait un match correct. Sans plus.”

Entouré par quelques joueurs à court de rythme ou rapidement essoufflés, le prodige anderlechtois n’aura pas été aidé : “Il faut voir les choses comme elles sont. En première mi-temps, ce n’était pas simplement pas bon. On peut mettre cela sur le compte du manque d’automatismes, on peut aussi pointer notre nonchalance. C’est grâce à elle que Boussu Dour s’est créé des occasions.” Le sermon de van den Brom et la montée de Massimo Bruno auront tout changé : “À la mi-temps, le coach nous a dit qu’on ratait trop de passes faciles. Il nous a supplié de nous concentrer et ça a marché.”

Bruno: “Je n’avais pas envie de me reposer”

Massimo Bruno ne devait pas jouer mais il aura, à lui seul, fait basculer la partie

Il venait juste de les crucifier mais certains joueurs de Boussu Dour lui auraient volontiers proposé de reprendre le car à leurs côtés : “Non, ça je ne pourrais pas (sourire). Certains croient parfois que j’ai joué à Dour mais j’y suis simplement né. Je n’avais aucune réticence à les affronter. Au contraire, j’avais envie de jouer !”

À l’affiche d’hier, le nom de Massimo Bruno n’avait pourtant pas été programmé. Mais en voyant le scénario prévu rester longtemps bloqué sur un triste 0-0, John van den Brom aura une nouvelle fois tiré l’arme fatale de son chapeau : “C’est vrai qu’on m’avait dit qu’on comptait me laisser un peu de repos. Mais je suis toujours prêt à rentrer. Pour moi jouer la Champions League ou la Coupe de Belgique, c’est exactement la même chose.”

Alors, quand le génie et l’envie s’emboîtent comme si de rien n’était, le résultat ne tarde pas à tomber. Avec un but, une palanquée d’occasions franches et une présence de tous les instants, Massimo Bruno aura à nouveau frappé un grand coup au moment-même où certains guettaient ses premiers signes de fatigue après plusieurs semaines au sommet : “Disons que j’ai eu de la réussite. Je sais qu’on ne peut pas mettre mon but uniquement sur le compte de la chance mais elle pouvait aussi ne pas rentrer. Je sais que pour l’instant, je suis peut-être plus performant dans un rôle de joker. À chaque fois que l’entraîneur m’a lancé en cours de match, je suis bien rentré. Mais je dois pouvoir être aussi efficace comme titulaire. Je ne sens pas de différence de pression et je ne pense pas qu’il y ait de véritable explication. C’est à moi d’inverser la tendance et de montrer que je sais le faire.”

Alentour du Sporting, personne n’a d’ailleurs le moindre doute à ce sujet. Désormais couvé par tout l’encadrement anderlechtois, Massimo Bruno fait plus que jamais office de priorité en vue d’un avenir auquel Dennis Praet sera, lui aussi, associé : “C’est extraordinaire que Dennis puisse aussi marquer. Les deux jeunes ensemble, cela donne une image rafraîchissante du Sporting. Il est clair que pour moi, beaucoup de choses ont changé en quelques semaines. Les sollicitations se sont multipliées mais le Sporting fait tout pour bien m’entourer. Rassurez-vous, je peux toujours faire mes courses comme si de rien n’était.” (sourire)

Et quand la modestie s’en mêle, un seul mot remonte à l’esprit : respect !

Le bulletin de notes des mauves

Kaminski 7: Il a plusieurs fois sauvé les siens et a donné l’assist à Bruno. Un des rares à avoir marqué des points.

Wasilewski 5: Dérouté par la vivacité des Borains, il a loupé beaucoup de relances, malgré son assist pour Praet.

Hawsawi 4: Koffi lui a fait passer une soirée très compliquée.

Juhasz 5,5: Capitaine, il fut le meilleur défenseur mais ce n’était pas dur.

Safari 5: Il n’est pas en confiance et cela se voit.

Kljestan 5: Il a beaucoup couru mais a aussi loupé de nombreuses passes.

Praet 6,5: Il a bien répondu au défi physique lancé par les Borains. Un joli but en fin de match.

Molins 5: Motivé, il a souvent provoqué mais il est rarement passé.

Vargas 5: Il est encore loin du niveau affiché à Bruges, mais c’est normal après une si longue absence.

Iakovenko 5: Ce n’est pas hier qu’il aura convaincu son coach de lui donner plus de temps de jeu.

De Sutter 5: Invisible, il a besoin de plus de soutien pour bien s’exprimer.

Bruno 7,5: Il est le seul Borain du Sporting d’Anderlecht et c’est lui qui a empêché Boussu Dour de réaliser l’exploit hier soir au Parc Astrid. En entrant au jeu un peu avant l’heure de jeu, Massimo Bruno a fait très mal à la défense hennuyère. Positionné dans un rôle de deuxième attaquant, à côté du pivot De Sutter, il a prouvé ses qualités dans cette position également. C’est lui qui a délivré les Bruxellois sur un assist de Kaminski, l’autre satisfaction mauve de la soirée.

Nuytinck 6: Il est entré pour stabiliser la défense : mission accomplie.

Une Coupe, beaucoup de couacs

Le RSCA s’est souvent ridiculisé ces dix dernières années, surtout contre Geel et Boom

Anderlecht et la Coupe de Belgique : ce n’est pas le grand amour. En dix saisons, le Sporting a gagné une fois le trophée (en 2008), mais pour le reste, il a multiplié les couacs. Un aperçu.

2001-2002 : éliminé en 16es par Lokeren (3-4). Ayant mené par 3-0, Anderlecht se fait surprendre, notamment via deux buts de Bangoura.

2002-2003 : éliminé en quarts de finale par Saint-Trond (4-3 aux penalties après un double 1-0). Seol et De Boeck sont les Mauve s qui ratent leur péno .

2003-2004 : éliminé en demi-finale par Beveren (1-1 et 0-0). À l’aller, c’est Zetterberg qui concède un penalty face au grand Beveren ivoirien avec Eboué, Copa, Romaric et Boka.

2004-2005 : éliminé en huitème de finale par Genk (2-1). Le but d’Aruna n’a pas suffi. Soetaers et Engelaar (sur passe de Chatelle) ont fixé le sort du Sporting.

2005-2006 : éliminé en 16es de finale par Geel (4-5 aux penalties après un triste 0-0) “Un manque de professionnalisme” , lâchait Herman Van Holsbeeck au sujet de ses soi-disant stars. Le pauvre Tioté avait raté son penalty et était en larmes.

2006-2007 : éliminé en demi-finale par le Standard (0-1 à domicile et 2-1 à Sclessin). Jovanovic avait marqué dans les deux matches, Mbokani (encore Anderlechtois) avait réduit le score au retour.

2007-2008 : vainqueur en finale face à Gand (3-2) ! les buteurs : Polak, Boussoufa et Gillet.

2008-2009 : éliminé par Malines en 8es finale (2-1). Un penalty de Vleminckx et un but de Mununga avaient tué le Sporting, qui avait marqué via Rnic.

2009-1010 : éliminé en quart par le Cercle (1-0). Le Sporting jouait pourtant avec Boussoufa, Lukaku et Frutos.

2010-2011 : éliminé en 8es à Westerlo (1-0). Ils l’avaient déjà échappé belle contre l’US Centre au tour précédent (2-2 et victoire aux penalties).

2011-2012 : éliminé par Rupel-Boom (1-2). Face à des amateurs de D3, l’équipe B d’Anderlecht s’était ridiculisée. Vargas s’était gravement blessé.

Pas avec une équipe B contre Malines !

Van den Brom devrait quand même titulariser Kaminski et De Sutter

John van den Brom est un gourmand. La Coupe de Belgique, il ne la prend pas à la légère non plus. “Un prix, c’est un prix” , assure le coach du Sporting à la veille du match contre Malines. “Je veux gagner chaque match. Dans la situation où on est actuellement et avec le football qu’on produit, ce serait bête de faire des cadeaux aux autres.”

Après la victoire facile au Beerschot, Lucas Biglia et Dieumerci Mbokani parlaient ouvertement du doublé championnat-Coupe. Le dernier doublé date de 1994, à l’époque d’Albert, de Degryse, de Nilis, de Bosman et... de Boskamp comme coach.

Le doublé, est-ce le nouvel objectif de vdB , vu l’élimination en Ligue des Champions ? “Vous me connaissez” , confirme le Néerlandais. “Il n’y a pas plus ambitieux que moi. Je veux gagner le plus de prix possible. Et je me réjouis de voir que le vestiaire pense de la même façon.”

Et donc, van den Brom ne va pas trop faire tourner son effectif, ce soir. “Je ne trancherai que ce mardi. Une chose est sûre : je ne vais pas chambouler toute mon équipe, comme contre Boussu Dour. Je ne cache pas que cette expérience m’a fameusement déçu. D’ailleurs, mes titulaires veulent tous jouer. C’est bon signe. Personne n’est blessé; ils sont tous affûtés.”

Il ne faut donc pas s’attendre à un Roland Juhasz dans le onze de base. “Non, les garçons qui se trouvent en tribune ne seront pas titulaires. L’écart est trop grand entre la tribune et le onze de base. Ce serait un manque de respect envers les joueurs qui sont sur le banc. La concurrence est grande, même pour une place sur le banc.”

Les deux joueurs qui ont de grandes chances de recevoir une chance sont Kaminski et De Sutter. “J’ai appris que c’était une tradition de faire jouer le gardien numéro 2 en Coupe”, continue van den Brom. “J’aime les traditions mais pas au détriment de tout. Si je veux faire jouer Kaminski, c’est le bon moment. Silvio est tellement fort qu’il est incontournable en championnat. Tom, lui aussi, pourrait jouer. Mais je ne décide que mardi.”

Conclusion : Anderlecht a beaucoup de joueurs heureux mais également des malheureux. Van den Brom confirme : “Le plus difficile, c’est de gérer les mécontents. Je compte sur mon staff pour m’aider à les garder motivés. Ils ne sont pas fous : ils voient que l’équipe tourne sans eux et qu’il n’y a pas de blessés. J’ai connu la même situation à la fin de ma carrière : je ne faisais plus partie du noyau. Si je parle à ces garçons ? Si cela les aide, oui. Mais dès un certain âge, on n’a plus besoin de l’entraîneur pour résoudre ses problèmes, on compte sur soi-même. Canesin, lui, a retrouvé du temps de jeu en bossant, pas en parlant.”

Deux éclairs de Praet et Mbokani qualifient Anderlecht

Auteurs d'un match très moyen, les Mauves peuvent dire merci à leurs deux perles, qui ont débloqué la situation à la 109e et 118e

Anderlecht a battu le FC Malines 2-0 après les prolongations mardi pour les 1/8es de finale de la Coupe de Belgique. Praet, sur un corner rentrant, et Mbokani ont inscrit les buts anderlechtois.

À la 8e minute, une tête de De Sutter passait de peu à côté. Kouyaté se créait ensuite deux grosses occasions en quelques minutes. À la 11e, il obligeait Biebauw à sortir le grand jeu sur un tir dans le rectangle. Cinq minutes plus tard, c'est la barre transversale qui repoussait la tête rageuse du défenseur.
De son côté, Malines agissait en contre. Sur un centre de la droite, Iddi, seul face à Kaminski, ne trouvait que le filet latéral (30e).

En seconde période, De Sutter réalisait un beau numéro pour se débarrasser de deux opposants avant de buter sur Biebauw (75e). Dans les dernières minutes, Cordaro (88e) puis Enevoldsen (90e) se présentaient devant Kaminski, mais le gardien repoussait le tir du premier tandis que le second tirait à côté.

Pendant les prolongations, Biebauw était à nouveau décisif sur un tir de Jovanovic (107e). À la 110e, un corner rentrant de Praet terminait directement dans le but malinois sans que personne ne touche le ballon. Mbokani, en contre, s'en allait tromper Biebauw d'une balle piquée pour doubler le score (118e).

Anderlecht disputera son quart de finale le 12 décembre contre le vainqueur de La Gantoise-Lokeren, qui se joue mercredi. Les 1/8es de finale se poursuivent mercredi avec 6 rencontres au programme dont le derby FC Bruges-Cercle Bruges.

Vanden Stock : “Je nous donne 8/10 jusqu’ici”

Le président anderlechtois pointe seulement un problème d’efficacité

On le sait désormais : Roger Vanden Stock est perfectionniste et aime parfois à le montrer. Interrogé par nos confrères de la RTBF, le président anderlechtois aura donc profité de l’intervalle de la Coupe de Belgique pour dresser un premier bilan avant la fin d’année : “Pour l’instant, je nous donne un huit sur dix. Au moins. Avec ce que l’on montre en championnat, on mérite bien cela.”

Conforté dans tous ses choix, à commencer par celui posé en début de saison sur le nom de John van den Brom, Roger Vanden Stock acceptait volontiers de donner raison à l’équipe composée par son coach néerlandais : “Vous me dites qu’il y avait un petit différend entre mon entraîneur et moi sur le cas de Canesin ? Disons qu’au vu de la fin de saison positive que le Brésilien avait livrée, j’estimais qu’il méritait sa chance. Mais sur la première mi-temps d’hier, il a donné raison à son entraîneur plutôt qu’à son président. Quand vous regardez les quarante-cinq premières minutes, vous constaterez d’ailleurs que ceux qui avaient une chance de se montrer ne l’ont pas fait.”

Reste que tout cela ne suffisait pas hier soir à noircir le beau tableau anderlechtois : “Si je devais pointer un seul défaut, je parlerais de notre manque d’efficacité. En championnat, cela passe vu le nombre d’occasions qu’on se crée. En Coupe d’Europe, non.”

Seule la polémique autour du prix des tickets poussa un bref moment le président à s’énerver : “C’est à se demander si vous vivez dans la même réalité ? Vous voulez qu’on ait une équipe performante, qu’on joue la Ligue des Champions, qu’on fasse des performances sans avoir de rentrées ? Si vous avez la solution, dites-le moi !”

Le bulletin de notes des mauves

Kaminski 6,5: Un seul arrêt à effectuer du pied à la 89e, et il l’a très bien fait.

Wasilewski 6: Parfois un peu brouillon et imprécis, mais physiquement, il a pris le dessus sur ses adversaires.

Kouyate 7: Une excellente tête sur la barre transversale : c’était la meilleure action de la première mi-temps. Défensivement, il est intervenu avec beaucoup de présence quand il le fallait.

Nuytinck 7: S’est souvent aventuré en attaque, à la recherche de son premier but. A joué avec beaucoup d’enthousiasme. A frôlé le ballon sur le corner victorieux de Praet.

Safari 5: Sérieuse baisse de régime par rapport au Safari des dernières semaines. Plus présent en seconde mi-temps, jusqu’au moment où il avait des problèmes musculaires.

Biglia 6: A joué un cran en dessous du niveau auquel on s’était habitué. Plus actif en seconde période, mais a été épargné après 70 minutes.

Kljestan 6 : Lui aussi, il a subi plus de pertes de balle que d’habitude. Capitaine dès la sortie de Biglia, il n’a pas manqué de volonté.

Praet 7: Comme tous les autres, il n’était pas dans son meilleur jour. Mais voilà, Dennis Praet appartient à ce cercle restreint de joueurs capables de renverser le cours d’un match sans forcément se sentir bien. Le plus étonnant dans l’aventure d’hier soir n’est pas en soi le but marqué par le prodige anderlechtois mais bien le moment où celui-ci fut planté. Car alors que certains priaient John van den Brom de le ménager, Praet aura offert la qualification aux Mauves alors que les prolongations étaient depuis longtemps entamées. Qui parlait encore de fatigue ?

Iakovenko 6: Sorti blessé, il n’avait pas trouvé la faille. Un excellent corner, deux ratés.

Canesin 5 :N’a pas vraiment saisi sa chance. Plein de bonne volonté, mais il a souvent fait le mauvais choix.

De Sutter 6 : Une ou deux reprises de la tête intéressantes, mais il n’a pas pesé énormément sur la défense. Une excellente action en seconde mi-temps, mais sa pichenette n’a pas surpris Biebauw.

Bruno 6 : Quelques accélérations, mais on l’a déjà vu plus menaçant.

Mbokani 7: But splendide en toute fin de match.

Jovanovic 7: Une action cinq étoiles, un centre vers Bruno et un assist à Mbokani : Jova a fait la différence.

Le Cercle de Bruges écarte son voisin du Club (1-0) en Coupe de Belgique

Zulte-Waregem et Charleroi se sont quant à eux départagés aux penalties

Le FC Brugeois n'est pas parvenu à se hisser en quart de finale de la Coupe de Belgique de football mercredi soir. Les hommes de Garrido se sont en effet inclinés 0-1 dans le derby brugeois en 1/8-ème de finale. L'Islandais Eidur Gudjohnsen a inscrit l'unique but de la rencontre pour la lanterne rouge du championnat dès la 8-ème minute.

La Gantoise et Lokeren ont eux dû se départager aux tirs au but après un nul blanc à l'issue du temps réglementaire et des prolongations. Les Buffalos se sont montrés les plus forts à cet exercie: 4-2.

Zulte-Waregem et Charleroi se sont également départagés aux penalties. Le marquoir affichait 2-2 après 120 minutes de jeu. C'est finalement Zulte qui a tiré les marrons du feu, 4-2.

Le match entre les pensionnaires de deuxième division Westerlo et Saint-Trond a affolé le marquoir du Kuipke: 2-2 après 90 minutes puis 5-5. Saint-Trond s'est finalement imposé 2-4 aux tirs au but.

Ostende, pensionnaire de D2, s'est facilement imposé 0-3 sur la pelouse du promu en première division Waasland-Beveren, qui a en plus perdu Wesley Sonck sur blessure.

Plus tôt dans la soirée, Courtrai a mis fin à l'aventure de Mons. Les Dragons se sont inclinés 1-0.

Anderlecht s'était qualifié dès mardi aux dépens du FC Malinois (2-0 après prolongations), et affrontera La Gantoise en quarts (aller: 12 décembre, retour 16 janvier).

Le dernier huitième de finale Racing Genk - Standard, est programmé jeudi soir (20h45) à la Cristal Arena.

Courtrai va en quarts en éliminant Mons (1-0)

Les Flandriens se sont qualifiés sur leur terrain

Courtrai s'est qualifié pour les 1/4 de finale de la Coupe de Belgique de football en battant l'AEC Mons 1-0 grâce à un but de l'Argentin Pablo Chavarria inscrit à la 63-ème minute, mercredi soir au Stade des Eperons d'Or. On dispute les prolongations à Zulte Waregem - Charleroi, Westerlo - Saint-Trond et Lokeren - La Gantoise.

Anderlecht s'était qualifié dès mardi aux dépens du FC Malinois (2-0 après prolongations.