POJ2: RSC Anderlecht vs FC Bruges et les autres...

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Anderlecht - FC Bruges

Lierse - La Gantoise
Ostende - Waasland-Beveren

Cercle Bruges - Malines
Charleroi - Courtrai

Mons - OH Louvain

Delférière sifflera Anderlecht - Club Bruges

Le Topper entre RSC Anderlecht et le FC Bruges, ce dimanche 6 avril à 20h, sera arbitré par Sébastien Delférière. Bruges a remporté sa première rencontre de Play-Offs 5-1 contre Lokeren et est deuxième derrière le Standard.

L’attaquant du Sporting d’Anderlecht, Massimo Bruno, en a terminé avec sa grippe. Il a pu reprendre les entraînements et il sera donc à la disposition de Besnik Hasi pour le match au sommet face au FC Bruges.

Vadis absent face au Sporting

Lors d'un entrainement, Vadis Odjidja s'était blessé à la cuisse ce qui l'avait déjà empêché de jouer le dernier match de phase classique face au Cercle et le premier match des Play-Offs face à Lokeren.

Malheureusement pour lui, son retour au stade Constant Vanden Stock est lui aussi compromis. En effet selon Het Laatste Nieuw, le brugeois s'entraine toujours individuellement ce qui montre qu'il n'est pas encore à 100%.

Cela pourrait-être une chance pour le Sporting, qui cherche désespérément à gagner ses premiers points dans les Play-Offs.

PROTO 7 Une parade cinq étoiles de la jambe sur une volée de près de Lestienne. Pour le reste, il n’a pas dû faire de parades miraculeuses.

VANDEN BORRE 7 Quelle mouche l’avait piqué ? Sous les yeux de Marc Wilmots, il a entamé le match avec la rage et a gagné tous ses duels. Excellente entente avec Najar.

MBEMBA 7 Malgré sa carte jaune (qui n’en était pas une) en début de match, il a su sortir De Sutter du match. S’est limité à son travail défensif.

NUYTINCK 7,5 Le 2-0 de Cyriac, c’est lui qui en a le mérite, avec son pressing très haut. Très vif et sûr de lui. On a revu le Nuytinck de la saison 2012-2013.

DESCHACHT 7 Lui aussi, il était déchaîné. Il a même fait un petit pont à Jörgensen. Refaelov ne l’a pas passé une seule fois.

KOUYATÉ 8 Il était la surprise du chef, en tant que médian axial. Et il a répondu présent. Il avait parcouru un marathon, déjà en première mi-temps.

TIELEMANS 8 On aurait presque tendance à oublier que Youri Tielemans n’a que 16 ans tant il est en train de s’imposer comme l’un des pions majeurs du Sporting d’Anderlecht. Dans un rôle de numéro 8 aux côtés de Cheikhou Kouyaté, il a excellé. Son travail en récupération a été brillant mais ses passes étaient tout simplement incroyables. Il est d’ailleurs à la base du troisième but anderlechtois mais c’est surtout sa passe en profondeur vers Najar en fin de première mi-temps qui laissa le stade sans voix.

NAJAR 7,5 Impliqué dans toutes les actions offensives, il a terrorisé De Bock. Dommage que parfois, son geste final n’était pas précis.

PRAET 7,5 Aussi bien offensivement que défensivement, il a fait un énorme boulot. Il a fait les bons choix et a donné de très bons centres rentrants.

CYRIAC 8 Auteur de deux buts - dont un petit bijou du gauche dans la lucarne - il a joué son meilleur match comme Anderlechtois. Avait-il besoin de cela pour devenir le Cyriac du Standard ?

MITROVIC 7 On a revu un bon Mitrovic. Même entre deux défenseurs, il s’est montré très utile. A bien gardé le ballon et a gagné ses duels. Était beaucoup plus affûté qu’au Standard, par exemple.

N'SAKALA 7 Monté comme médian gauche, il a touché beaucoup de ballons. A montré qu’il n’a pas chômé à l’entraînement.

Anderlecht étouffe Bruges (3-0)

Les Mauves n'ont eu besoin que d'une mi-temps pour venir à bout de Brugeois étouffés par leur pressing dans l'entrejeu.

Auteur d'une première mi-temps parfaite, Anderlecht a battu le FC Brugeois 3-0, dimanche, dans le dernier match de la deuxième journée du play-off I. Tielemans (22e) et Cyriac (32e et 40e) sont les buteurs anderlechtois. Le Sporting, quatrième, revient à cinq points du leader, le Standard.

La messe était dite dès la fin de la première période. Anderlecht, qui jouait avec Cyriac et Mitrovic en pointe, prit les commandes à la 22e minute par Tielemans. Sur un centre de Vanden Borre dégagé par Simons, le jeune Anderlechtois récupéra le ballon à l'entrée du rectangle et décocha un missile qui ne laissa aucune chance à Ryan. Dix minutes plus tard, Mitrovic lança Cyriac, lequel ne trembla pas devant le gardien et doubla la mise. L'Ivoirien faisait à nouveau trembler les filets à la 40e minute. Tielemans était cette fois à la manoeuvre. Il lança Cyriac dont le tir enroulé rentra, via le poteau, dans la cage de Ryan (3-0, 40e).

Durant la pause, Bruges troqua son maillot rayé bleu et noir contre une tunique blanche. Au retour des vestiaires, les Brugeois affichèrent un autre visage, mais Proto détourna les envois de Lestienne (49e) et Refaelov (58e). Les espoirs brugeois de relancer la partie s'envolèrent définitivement lorsque la barre transversale repoussa la tête de De Sutter (85e).

Cette victoire anderlechtoise fait les affaires du Standard, qui se maintient en tête du classement avec 37 points. Derrière, les écarts se resserrent: Bruges suit avec 35 points, devant Zulte Waregem (33) et Anderlecht (32).

Praet: "Nous sommes obligés de viser la 1re place"

Il y a exactement une semaine - après la défaite au Standard - Dennis Praet avait fait comprendre qu’Anderlecht devait oublier la lutte pour le titre.

"Je n’ai pas dit cela", nuançait-il après la victoire d’hier. "J’ai dit que vu la défaite, on n’avait plus notre sort entre nos mains. Et à cause de ce 1-0 au Standard, on ne gagnerait peut-être pas le titre. Mais je n’ai jamais dit qu’on abandonnait. On est Anderlecht. On doit viser la première place."

Hier, Anderlecht a joué comme un véritable candidat au titre. "C’est vrai. Besnik Hasi nous avait demandé d’imposer un pressing très haut. Notre première mi-temps était excellente et les buts étaient beaux. Je pense surtout au deuxième de Cyriac… En seconde mi-temps, on a surtout soigné l’organisation."

Le gros problème d’Anderlecht, c’est que les Bruxellois ne parviennent pas à faire de telles prestations à l’extérieur. "Ne me demandez pas pourquoi, disait Praet. Mais à Lokeren, on va quand même essayer de jouer avec la même mentalité. On s’est tous battus comme des lions."

Praet a réussi plusieurs tacles. "Je ne voulais pas que Meunier puisse monter. Je pense que je suis parvenu à réaliser mon objectif."

En fin de match , par contre, il s’est fait disputer par Timmy Simons.

"Je m’étais fâché sur Odjidja, explique Praet. Je m’étais pris un coup sur la cheville, sans qu’il n’y ait de ballon dans les environs. Je pensais que c’était un coup volontaire. Les Brugeois estimaient que ce n’était pas vrai…"

Le fait d’avoir joué avec Kouyaté dans l’entrejeu a facilité la tâche des autres milieux de terrain. "Oui, c’est vrai que Kouyaté a travaillé énormément. La preuve, c’est qu’il avait des crampes à la 70e…"

Olivier Deschacht : "Gagnons en déplacement, après on parlera du titre"

Découvrez les réactions des protagonistes du Topper au micro de nos confrères de VOO Foot.

Thomas Meunier : " La première mi-temps était catastrophique avec aucun fond de jeu. On courait partout comme des chiens fous. Il n'y avait pas vraiment de mise en place, de disposition. On était comme paralysé et il y avait beaucoup de pertes de balle inutiles. En deuxième mi-temps, on n'avait plus rien à perdre. On a commencé à sortir de notre défense et à jouer plus offensif. C'était nettement mieux. On savait que leur style de jeu est agressif avec des joueurs comme Kouyaté et Mitrovic qui vont au contact, qui aiment les duels. On a surtout été surpris par le pressing haut dès l'entame du match. Les flancs Najar et Praet rentraient beaucoup au milieu et aidaient les milieux offensif et défensif, ils arrivaient bien à combler les trous et les espaces. C'est pour ça qu'on a eu difficile à jouer. On sait maintenant ce qu'il nous reste à faire la semaine prochaine à Zulte. "

Timmy Simons : " C'était très difficile. Après 25 minutes, ils mènent rapidement au score. Notre meilleure chance, c'était en fin de première période. Si on marque le 3-1 à ce moment, il y avait peut être quelque chose de possible mais en deuxième mi-temps, c'était très difficile. Lorsqu'on était en possession de balle, Cyriac reculait mais on n'a pas trouvé les solutions. Anderlecht était mieux dans le match au début et c'était très difficile de jouer notre jeu. On gagne en équipe comme on perd en équipe. "

Dennis Praet : " J'ai fait mon travail défensif parce que normalement Meunier monte beaucoup mais aujourd'hui, il n'a pas eu beaucoup d'occasions pour monter et faire des centres. Toute l'équipe s'est donnée pour avoir ce très bon résultat. Tout le monde devait faire son travail défensif, ce qui fut le cas. On devait vraiment gagner aujourd'hui car sinon, on perdait le championnat. C'est une étape très importante aujourd'hui pour progresser au prochain match. "

Bram Nuytinck : " On a fait un très gros match et nous avons bien joué, surtout en première période. On a tout donné et à la mi-temps, c'était 3-0. La rencontre était pliée. On a contrôlé le match en seconde période. J'ai déjà souvent joué avec Mbemba dans l'axe défensif, la seule différence était Kouyaté qui jouait devant nous. On peut être content de la manière dont l'entrejeu et la défense ont presté aujourd'hui. On a joué avec plus de folie et on savait que la victoire était impérative. "

Olivier Deschacht : " C'est fantastique. Toute l'équipe a bien joué et individuellement, tout le monde était au top, surtout au milieu où on était très très forts. On était dans un fauteuil derrière car le milieu prenait toutes les balles pendant 90 minutes. Le pressing était fantastique, ce qui était très facile pour nous derrière. A domicile, on est très fort mais en déplacement, moins. On doit rester très calme et il faudra gagner vendredi. On ne parle pas du titre. Gagnons une fois à l'extérieur car on a vraiment été ridicule en déplacement. "

Michel Preud'homme : " On savait qu'Anderlecht était un animal blessé vu sa situation, et qu'il allait mordre. J'avais essayé de préparer l'équipe à cela mais on a été dépassé, bluffé par l'agressivité positive d'Anderlecht dans tous les duels à laquelle on n'a pas pu répondre. On a dû subir tout le match, on n'a pas pu jouer notre jeu. Anderlecht, par le joueur le plus près du porteur du ballon, mettait directement la pression. On n'a jamais su éliminer ce pressing, on a joué à un tempo beaucoup plus bas qu'eux et à ce moment-là, on était en difficulté.

C'est difficile d'expliquer pourquoi, car on sait qu'Anderlecht va jouer très fort à domicile et on s'est laissé avoir. Quand une équipe joue de cette manière, il faut être capable de répondre du tac au tac et de souffrir quand on doit souffrir. Si on avait mis un niveau physique similaire à celui d'Anderlecht, on aurait pu émerger par la suite avec notre supériorité au milieu.

En deuxième mi-temps, les joueurs d'Anderlecht étaient plus émoussés et c'est dommage qu'on n'ait pu marquer avec l'occasion de Gudjohnsen juste avant la mi-temps ou l'occasion en début de deuxième mi-temps pour quand même encore avoir un match. Si on fait 3-1, l'espoir revient. On a un peu réagi en deuxième mi-temps mais ça n'excuse pas notre début de rencontre. Quand on est capable de faire la fête en groupe, on doit aussi être capable de perdre ensemble. On est les rois pendant une semaine et la semaine suivante, on prend un coup sur la tête auquel il faut directement réagir. C'est les playoffs. On est toujours dans le coup et il faudra réagir dans un déplacement difficile à Zulte. "

Besnik Hasi : " On a vraiment bien joué comme une équipe. Tout le monde était bien et je dois féliciter tout le monde. On a peut être la classe individuelle mais si on joue individuellement, on n'est rien.

Dès le début, on a gagné beaucoup de duels en jouant vers l'avant et en se créant des occasions. On marque trois fois en première mi-temps, c'est magnifique. Ils ont beaucoup donné en première mi-temps et il fallait commencer la deuxième mi-temps de la même façon que la première. Si un joueur ne pouvait plus continuer, on avait des joueurs sur le banc qui pouvaient le remplacer.

Si on joue en 4-4-2 et que les ailiers ne font pas le travail défensif, cela aurait été compliqué pour le milieu de terrain. Andy Najar et Dennis Praet ont fait un tout gros match en récupérant beaucoup de ballons. En reconversion, ils ont aussi créé beaucoup d'actions. Cheikhou Kouyaté a aussi récupéré beaucoup de ballons et a joué vers l'avant. Youri Tielemans était décidé sur le pressing et marque un beau but. C'est le Tielemans qu'on veut voir.

J'avais eu l'idée de mettre Kouyaté ou Mbemba dans l'entrejeu mais avec Tielemans et Mbemba, on aurait eu un joueur de 16 ans et un de 19 ans contre Bruges, qui a beaucoup d'expérience et de confiance. J'ai donc essayé avec Kouyaté qui a déjà joué là. Il a très bien presté mais a eu des difficultés en fin de match car il a beaucoup donné.

On a peut être gagné un joueur en plus avec Gohi By Cyriac qui a beaucoup travaillé ces derniers temps. Il était très bien rentré contre le Standard mais n'avait pas eu de chance. J'ai donc décidé de commencer le match avec lui. Il a bien joué et marqué deux beaux buts, ce qui va peut être le relancer. "

Vanden Borre a gagné son duel à distance

Marc Wilmots était dans les tribunes du Parc Astrid ce dimanche soir pour assister au topper entre ses deux latéraux droits en balance pour une place dans les 23 qui verront le Brésil.

La date butoir de la sélection arrivant à grands pas, toute bonne performance est bonne à prendre pour Thomas Meunier et Anthony Vanden Borre. Et hier, le Mauve s’est davantage montré que son homologue blauw en zwart.

Les premiers instants de la partie furent complexes pour Meunier qui perdit plusieurs duels et manqua quelques relances. Pour le reste, il a fait un match moyen contenant difficilement un Dennis Praet en grande forme et souvent épaulé par un Cyriac intenable.

Anthony Vanden Borre a, lui, montré toute sa hargne, sa volonté mais surtout ses qualités en tant que joueur. Que ce soit en gagnant des duels, en relançant ou en arpentant sans cesse son flanc, il a été impérial. Sa parfaite entente avec Andy Najar sur l’aile droite y est également pour beaucoup.

Reste à savoir ce qu’en pensera Wilmots.

Vadis passe ses nerfs sur un caméraman

La frustration était palpable dans le chef des joueurs de Bruges après la claque reçue à Anderlecht. Vadis Odjidja a passé ses nerfs sur un caméraman qui n'avait rien fait de mal.

Dès le coup de sifflet final, Michel Preud'homme, de manière un peu théâtrale, avait réuni ses joueurs sur le terrain pour leur adresser un message. "Je voulais leur rappeler qu'on gagne et qu'on perd ensemble", disait-il après la rencontre.

A cette occasion, un caméraman a voulu s'approcher du clan brugeois pour filmer la scène. Vadis Odjidja, déçu et frustré du déroulement de la rencontre, s'est alors énervé. Il a jeté de l'eau en direction de la caméra en faisant comprendre à l'homme qui filmait qu'il n'était pas du tout le bienvenu. Un comportement que Jean-François Rémy et Philippe Albert, aux commentaires sur Voo Foot, n'ont pas manqué de condamner.

La passe géniale de Tielemans fait le tour du monde

Youri Tielemans a éclaboussé de son talent le choc contre Bruges. Le jeune médian d'Anderlecht, qui bénéficie de la pleine confiance de Besnik Hasi, a joué en patron. La preuve par cette passe chirurgicale qui fait déjà le tour du monde.

En plus d'avoir marqué son premier but chez les pros, Youri Tielemans a montré quelques gestes de classe face au FC Bruges. Sa passe en direction d'Andy Najar en première période est rapidement devenue virale sur le net.

Voilà une action qui résume à elle seule les qualités du joueur du RSCA. Trop souvent boycotté par John van den Brom, voire dénigré, Tielemans est aujourd'hui devenu un pion essentiel de Besnik Hasi. Un choix qui semble porter ses fruits même s'il demandera confirmation.

"On a vu un bon Youri, pas encore un grand Youri"

Tielemans a illuminé le choc contre Bruges dimanche. Et ce n’est qu’un début si on en croit ceux qui le connaissent bien

Une reprise en demi-volée du gauche pour ouvrir le score puis, quelques minutes plus tard, une passe à ras du sol de quarante mètres du droit pour parfaitement lancer Najar. Ou comment résumer la classe et le talent de Youri Tielemans en seulement deux actions dimanche contre Bruges.

Après des semaines où on l’avait découvert fébrile, le médian de seize ans a relancé la machine de la plus belle des manières. "La présence de Kouyaté a ses côtés lui a fait beaucoup de bien" , explique Johan Walem, son coach chez les Espoirs. "Si on ajoute le gros travail de Praet et de Najar sur les flancs, Tielemans a pu montrer toutes ses qualités offensives dimanche."

Cheikhou Kouyaté lui avait fait passer un message clair avant le coup d’envoi du topper. "Je lui ai dit : "Fais-toi plaisir mon gars. Moi, je m’occupe du sale boulot pour toi." Mon match était simple : j’arrachais les ballons et je les donnais à Youri" , détaille le Sénégalais.

Après avoir dû dépanner comme numéro 6 sous John van den Brom et en tant que numéro 10 le week-end précédent à Sclessin, Youri Tielemans avait retrouvé sa meilleure place : médian relayeur ou numéro 8 en terminologie footeuse. "Il a été éduqué comme un numéro 10, mais depuis son passage en U15 et U17, il a appris à jouer en numéro 8 et j’estime que c’est sa meilleure place" , justifie Jean Kindermans, responsable des jeunes à Anderlecht. "Il a le profil idéal à cette place. Quand on le mettait médian défensif, on voyait qu’il n’était pas assez mûr pour ce poste à responsabilités."

La montée de quinze mètres sur l’échiquier de Hasi lui a fait un bien fou. Dans le jeu mais aussi, et surtout, dans la tête. Depuis le mois de janvier, il paraissait à côté de ses pompes. "John van den Brom l’avait lancé au plus haut niveau et on pourra lui en être éternellement reconnaissant, mais je peux quand même lui faire un reproche : la communication avec Youri était souvent trop limitée. Youri se posait des questions qui restaient sans réponse et ça le minait. Il s’était mis à douter."

Durant cette période difficile, Johan Walem a quand même continué à la reprendre chez les Espoirs. "Je l’ai toujours sélectionné car il n’avait plus rien à apprendre une catégorie en dessous. On oublie trop vite que Youri n’a que 16 ans. Il est normal d’avoir des hauts et des bas. À partir du moment où tu fais le choix de faire confiance à un si jeune joueur, tu dois en accepter les conséquences. Comme beaucoup de joueurs, Youri a besoin de confiance et je pense qu’il la ressent à nouveau depuis quelques semaines."

Une bonne nouvelle pour le Sporting qui aura bien besoin de son joyau dans le sprint final. "J’espère qu’il est lancé vers de grands playoffs" , reprend Jean Kindermans. "L’idéal serait qu’il joue à nouveau la Ligue des Champions l’an prochain. Plus pour serrer la main d’Ibrahimovic mais pour le combattre. Dimanche contre Bruges, on a vu un bon Youri mais pas encore le grand Youri. Croyez-moi, il est encore capable de beaucoup mieux."

Pas de vacances de Pâques pour lui

Actuellement en cinquième seconde à l’Institut Sint-Guido, Youri Tielemans devrait être en vacances de Pâques (ou de printemps, c’est selon). "Mais il n’aura pas de répit" , explique Peter Smeets, son accompagnateur. "Vu le calendrier chargé d’Anderlecht, il a dû rater pas mal de cours et ces quinze jours de congé vont lui servir à tout rattraper. Il devrait aussi en profiter pour prendre un peu d’avance afin d’anticiper la fin des playoffs."

Une fois les entraînements terminés, Youri Tielemans suivra différentes leçons. Parfois au club mais souvent chez lui via webcam avec les professeurs qui ont accepté de donner cours durant leurs vacances. "Il est habitué à cela maintenant. Lors du déplacement à Paris, il avait suivi un cours de math sur la webcam."

Un rythme soutenu que l’adolescent tient sans trop de problème pour l’instant. "Ses derniers examens étaient plutôt bons. Youri est un garçon à l’écoute et qui apprend vite. Tout cela l’aide aussi à rester au contact de la réalité. Il reste un ado normal. Il se réjouit, par exemple, de pouvoir faire un voyage scolaire avec ses camarades en fin d’année qui tombera pendant la trêve estivale."

Pour tenir le coup, la famille de Youri Tielemans a aussi fait des choix : le gamin n’a pas encore le droit de parler à la presse. "Les interviews prennent du temps" , explique Peter Smeets. "Mais c’est aussi un apprentissage pour un jeune footballeur. On en discute régulièrement avec ses parents et il se pourrait quand même que Youri donne sa première interview avant la fin de la saison. Une seule pour tout le monde."

Monaco était là pour Tielemans

Jean Petit, entraîneur adjoint de Claudio Ranieri à l’AS Monaco, était au Parc Astrid dimanche. Il n’était là que pour un seul joueur : Youri Tielemans. On imagine que le rapport sera dithyrambique.

De Sutter: "Je n’ai jamais vu Anderlecht aussi agressif"

Tom De Sutter n’a pas connu une soirée agréable. Anderlecht était extrêmement motivé. "Je m’y attendais, assure De Sutter. C’était la dernière chance du Sporting. Je n’ai jamais vu un Anderlecht ausi agressif."

Vous n’avez pas reçu un bon ballon avant le repos.

"On a été étouffés par Anderlecht en première mi-temps. Je jouais sur une île. Anderlecht était plus motivé que nous. J’espère qu’on va en tirer des leçons. À nous de nous racheter à Zulte-Waregem."

Ce 3-0 peut-il vous déstabiliser ?

"Non. Ce n’est jamais gai de perdre, surtout pas à Anderlecht, mais je suis content d’encaisser cette défaite au début des playoffs. On garde notre sort entre nos mains."

Anderlecht revient-il dans le parcours pour le titre ?

"Durant les playoffs, il faut tenir compte de tout le monde pour le titre. Ils seront passionnants jusqu’au bout, mais c’est toujours le cas."

Vous avez changé de maillots pendant la mi-temps. Les bleus ont été remplacés par des blancs.

"L’arbitre a décidé cela. Le bleu ressemblait trop au mauve. Moi, je n’étais pas trop perturbé par la couleur. Ce n’est donc pas une excuse pour la défaite."

Avez-vous, en tant que grand amateur de cyclisme, pu suivre le Tour des Flandres ?

"Non. La finale de la course se déroulait pendant la séance théorique. Le boulot est plus important qu’un hobby…"