POJ6: RSC Anderlecht vs Standard et les autres...

GENK vs ZULTE-WAREGEM
LOKEREN vs FC BRUGES
LIERSE vs WAASLAND-BEVEREN
OSTENDE vs LA GANTOISE
CERCLE BRUGES vs COURTRAI
CHARLEROI vs MALINES
ANDERLECHT vs STANDARD

Luc Wouters sifflera le Clasico

Luc Wouters a été désigné pour diriger la rencontre Anderlecht-Standard. Le coup d'envoi sera donné le dimanche 27 avril à 18 heures au Stade Constant Vanden Stock.

Najar: "On veut notre revanche"

Roi du terrain pendant les deux premières journées de playoffs, Andy Najar a connu une légère baisse de régime lors des dernières rencontres. Toutefois, le Hondurien n’a toujours pas loupé une minute de jeu avec Besnik Hasi aux commandes.

Parlons d’abord de l’équipe, Andy. La défaite à Genk est-elle digérée ?

"C’est le foot. On méritait de gagner ce match. On a eu assez d’occasions, mais on ne les a pas mises au fond. Si Mitrovic marque son penalty, on gagne ce match. Genk a concrétisé sa seule occasion."

Comment a-t-il réagi à ce raté ?

"Il était déçu; c’est à nous de le soutenir. On a montré sur le terrain qu’on est une équipe. Tout le monde court pour l’autre. Nous devons donc rester solidaires. N’importe qui peut rater."

À Anderlecht, presque tout le monde a déjà raté. N’est-ce pas votre tour de tirer des penalties ?

"Si on me le demande, je le ferai. Mais je n’étais pas sur la liste. Tielemans et Cyriac étaient les deux autres noms."

Vous n’avez pas vu jouer le Standard à Bruges, mais croyez-vous que le leader est prenable ?

"Oui. Le Standard a perdu plus de points que nous pendant ces playoffs. Et je n’ai pas encore digéré le 1-0 du match aller. À nous de prendre notre revanche."

Croyez-vous encore au titre ?

"Ce sera difficile, après la défaite à Genk. Mais on a encore une chance. Si on gagne nos cinq derniers matches, le titre sera pour nous. Mais actuellement, le Standard est le favori pour le titre, de justesse."

Ces derniers matches, vous courez beaucoup, mais votre dernière passe n’est pas précise.

"Correct. La dernière passe, c’est mon point de travail."

Songez-vous déjà au Mondial et faites-vous attention à ne pas vous blesser ?

"Je ne pense pas à des blessures. De toute façon, quand votre moment est arrivé, vous n’y échapperez pas. Je préfère me concentrer sur le club…"

Proto: "Si tu crains ton adversaire, reste chez toi"

Silvio Proto refuse tout simplement de penser à une défaite ce dimanche

Silvio Proto est souvent l’un des hommes du match face au Standard. Pourtant, il confie que cette rencontre n’a rien de spécial pour lui.

Silvio, une défaite signifierait la fin des espoirs ?

"Cela deviendrait difficile mais nous ne pensons pas à la défaite. Nous voyons en termes de victoire ce week-end face au Standard puis à Bruges. Les trois points relanceraient à nouveau le championnat."

Qualitativement parlant, il y a un mieux depuis le début des PO…

"Nous ne le cachons pas : nous jouons mieux depuis un gros mois. Il nous a juste manqué un petit quelque chose ces deux dernières rencontres. Je ne parlerais pas de chance mais peut-être un brin de volonté qui fait qu’on se jette avant l’autre et qu’on pousse le ballon au fond. Ne croyez pas que je cible Mitrovic."

S’il marque son penalty, Anderlecht gagne…

"Il n’est pas mal shooté car Köteles part de l’autre côté. Nous aurions dû tuer le match avant cela. Mitro était déçu après son match. Nous l’étions tous mais nous devons nous reconcentrer. Bosser les pénos ? Cela ne sert à rien, il n’y a pas de pression à l’entraînement."

Le Standard vous fait-il peur ?

"Il faut respecter cette équipe mais si tu crains ton adversaire, reste chez toi ! En première mi-temps nous n’avons pas joué avec hargne mais nous avons dominé par la suite."

Vous évoluerez en 4-4-2 ?

"J’espère que Besnik Hasi ne changera pas son système de jeu. Nous avons trouvé nos marques en 4-4-2."

Vous auriez pu être premiers si vous n’aviez pas fait 1 sur 6 la semaine dernière…

"On aurait voulu mais on voit que malgré tout nous ne sommes pas largués. Toutes les équipes perdent des plumes. Désormais nous ne sommes plus maîtres de notre sort ou presque et il faut regarder les autres."

Il faut désormais tout gagner ?

"Je signe où pour un 15 sur 15 ? (rires) On doit prendre match par match et continuer à jouer notre jeu comme nous le faisons. Tout gagner serait synonyme de titre."

Anderlecht-Standard: la température monte

Le "Clasico" est programmé pour dimanche prochain à 18 heures. Aujourd'hui, le club bruxellois annonce un parc Astrid très coloré pour la venue de la formation liégeoise dans la capitale.

Le Sporting Anderlecht prépare un tifo impressionnant pour la venue du Standard.

Drapeau et chasuble pour chaque supporter
En collaboration avec Kinepolis, tous les supporters anderlechtois (et pas uniquement le kop) recevront un chasuble floqué du numéro 12 et un drapeau mauve. L'ambiance risque d'être bouillonnante au parc Astrid ce week-end !

Gagner ou gagner pour les Mauves
Rappelons que le Sporting Anderlecht est toujours invaincu à domicile en 2014. Les Mauves (36) possèdent quatre points de retard sur le Standard (40). Inutile de préciser que les hommes de Besnik Hasi n'ont plus le droit à l'erreur à cinq journées de la remise des prix.

Luzon: "Je vois la détermination dans leurs yeux"

Guy Luzon en est persuadé, ses joueurs sont prêts pour le Clasico de demain

Après avoir arraché un bon point au Club Bruges, le Standard entend bien frapper un grand coup à Anderlecht, pour ce deuxième déplacement consécutif.

Pour les Mauves, il s’agira, déjà, du match de la dernière chance. "C’est un peu le cas pour toutes les équipes lors de chaque journée", temporise d’entrée Guy Luzon.

Pour ce dernier, la victoire est impérative pour les deux formations. "Anderlecht a besoin de trois points pour rester au contact. Nous, il nous faut trois unités pour rester leaders. Nous avons donc autant besoin d’une victoire que nos adversaires."

Lorsqu’il s’agit d’évoquer le faible bilan des Rouches lors de ce premier tour des playoffs 1, Guy Luzon, une fois de plus, relativise.

"Il ne faut pas regarder dans le passé mais bien devant. Nous n’avons gagné qu’une fois ? Combien de fois avons-nous perdu ? Une fois."

Contre Bruges, le Sporting avait mis une grosse pression sur les Brugeois en première période et le score était de 3-0 à la pause. De quoi s’attendre au même scénario demain ? "Chaque match a son histoire", rétorque calmement Luzon.

L’Israélien a tout de même conscience que le Clasico de ce dimanche pourrait redistribuer les cartes. Les joueurs, eux, sont prêts à en découdre si on en croit les propos de leur coach.

"Mes joueurs sont prêts. Je le sens et je le vois dans leurs yeux. Quand je les regarde, je sens toute leur détermination. Ils sont prêts, plus que jamais même."

Pour le coach des Liégeois, personne ne partira avec les faveurs des pronostics ce dimanche.

" En playoffs 1 , il n’y a pas de favori. Il n’y en aura donc pas demain. De notre côté, nous avons préparé ce match de la même façon qu’un autre. Nous n’allons rien changer à nos habitudes."

À cinq matches du verdict final, Guy Luzon sait ce qui peut permettre aux siens d’être sacrés champions. "C’est le mental qui fera la différence, pas les qualités footballistiques. L’équipe la plus forte mentalement sera championne. À Anderlecht en phase classique, à Genk et contre Lokeren, nous avons prouvé que nous sommes forts dans la tête. Serons-nous champions ? J’y ai toujours cru…"

Hasi: "Mitrovic a toute ma confiance"

Besnik Hasi ne devrait pas mettre l’attaquant serbe sur le banc dans le Clasico dimanche, "même s’il est très fatigué"

C’est la question qui se pose depuis lundi dernier à Anderlecht : faut-il mettre Aleksandar Mitrovic sur le banc ? Outre le penalty loupé à la Cristal Arena, l’impression de lenteur laissée par le Serbe avait fortement irrité. Il était un peu devenu l’emblème de cette attaque mauve en berne depuis 205 minutes.

Dimanche face au Standard, Mitrovic devrait pourtant être à nouveau titularisé par Besnik Hasi. L’entraîneur n’a pas voulu donner son équipe de départ mais la manière qu’il avait de défendre son attaquant était un gros indice. "J’ai discuté avec Mitrovic cette semaine et je lui ai répété ma confiance", explique-t-il. "Il était très déçu après la défaite à Genk mais, comme pour le reste de l’équipe, il a maintenant digéré tout cela. Mitrovic reste pour moi un élément incontournable car il est l’attaquant qui convient le mieux à notre système."

Besnik Hasi est conscient que le meilleur buteur du Sporting (14 réalisations en Pro League) n’est pas au mieux de sa forme ces dernières semaines. "Ce que vous prenez pour de la nonchalance, voire de la paresse, je ne sais que ce n’est que de la fatigue. On oublie trop vite la longue saison qu’il a dans les jambes. Il tire la langue et cela se voit en match. C’est d’ailleurs pour cela que je le remplace à chaque fois en cours de rencontre (NdlR : il est sorti entre la 69e et la 77e lors des quatre derniers matches). Je sais malgré tout que Mitrovic est quelqu’un de très professionnel qui fait tout pour être dans les meilleures dispositions physiques possibles."

La mauvaise prestation du Serbe à Genk aura tout de même une conséquence. En cas de penalty sifflé en faveur du Sporting dimanche, Mitrovic n’aura plus la priorité. "Il fait toujours partie de la liste des trois tireurs mais je pense que les autres garçons désignés (NdlR : Cyriac et Tielemans) auront envie de prendre leurs responsabilités si on devait avoir à tirer."

Le coach anderlechtois a tout de même fait un appel à ses attaquants vendredi en conférence de presse. Un appel qui semblait avant tout destiné à Mitrovic. "À Genk, je trouve qu’on a manqué de la volonté nécessaire pour envoyer le ballon au fond des filets. Cette grinta à vouloir s’arracher peut faire la différence. J’espère revoir cela contre le Standard."

Un événement pourrait tout de même empêcher Mitrovic de débuter le Clasico : il souffre d’une bronchite depuis mercredi. Besnik Hasi se voulait prudent vendredi mais il est peu probable que le grand Serbe ne soit pas retapé pour dimanche.

Mitrovic: "On a tué le Standard"

Aleksandar Mitrovic a livré une superbe deuxième mi-temps.

En inscrivant le but de la victoire, Aleksandar Mitrovic a redonné espoir à Anderlecht et s’est lui-même injecté une dose de confiance.

Quelle émotion lors de votre but !

"C’était une libération. J’en avais vraiment besoin. Autant pour moi, pour ma confiance que pour l’équipe dans son ensemble. Ce n’est jamais facile de perdre une rencontre sur le fil et de louper un penalty mais j’ai fait avec."

Vous aviez été critiqué…

"On me critique toujours quand je ne marque pas."

Hasi vous a-t-il dit quelque chose ?

"Il m’a dit cette semaine qu’il avait besoin de moi et qu’il me faisait confiance. Je suis content d’avoir marqué et j’en marquerai plus. À la pause, il nous a dit qu’il voulait qu’on tue le Standard et nous l’avons fait."

Comment expliquer une si mauvaise première période ?

"Nous voulions peut-être trop gagner cette rencontre et nous l’avons mal démarrée. J’ai reçu peu de ballons et je l’ai dit à mes équipiers à la mi-temps. Hasi m’a demandé de rester calme et d’attendre la bonne occasion. Ce que j’ai fait."

La victoire découle d’une excellente seconde période…

"On a démarré comme nous le voulions et nous nous sommes battus comme le coach le voulait. On savait que le Standard pliait souvent sur la fin de la rencontre."

On repense au titre à Anderlecht ?

"Si nous jouons les quatre prochaines rencontres comme notre seconde deuxième mi-temps, c’est possible. Il nous reste quatre finales et ça commence par Bruges. Gagner ici était très important pour l’avenir."

Anderlecht remonte sur le podium en battant le Standard (2-1)

Mené 0-1 à la pause (but contre son camp de Mbemba, 28e), Anderlecht a renversé la situation et battu le Standard 2-1, dimanche, dans le dernier match de la sixième journée des playoffs. Le Standard perd sa première place au profit du FC Bruges.

La première période était à l'avantage du Standard qui se créait deux énormes occasions, mais ni Mpoku (23e) ni Batshuayi (26e) ne parvenaient à pousser le ballon de la but vide. Proto sortait ensuite le grand jeu sur une tête de Kanu (27e). Une minute plus tard, sur un nouveau corner, Mbemba détournait le ballon dans son propre but. Proto arrêtait, mais la balle avait déjà franchi la ligne (0-1, 28e). La barre transversale privait ensuite Buyens du 0-2 (44e).

En seconde période, le scénario changeait et Anderlecht dominait les débats. Après une première alerte signée Deschacht(47e), Mbemba se rachetait de son but contre son camp en propulsant, de la tête, le ballon des les filets liégeois (1-1, 53e). Après un but annulé à Kanu pour hors-jeu (58e), les Bruxellois reprenaient leur domination et une tête de Mitrovic était repoussée par la latte (70e). Kawashima sauvait les siens devant Najar (74e) avant de s'incliner sur un tir de Mitrovic, sur un centre de Vanden Borre (2-1, 78e). Le Serbe manquait l'occasion de mettre les Bruxellois à l'abri à cinq minutes de la fin.
Au classement, le Standard, 40 points, laisse le leadership au FC Bruges (42). Anderlecht (39) grimpe à la troisième place.

Kanu s'en tire très bien pour cet "attentat"

Le Standard peut s'estimer heureux d'avoir terminé la rencontre à onze hier contre Anderlecht. En fin de match, Kanu s'est rendu coupable d'un tacle scandaleux (les deux pieds en avant) sur Cyriac, qui en est miraculeusement sorti indemne.



Geraerts: "Où est la logique?"
Le défenseur brésilien peut remercier Luc Wouters de n'avoir brandi "que" le jaune. Malgré la clémence de l'arbitre, le Standardman a vivement manifesté sa colère, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous (à partir de 10 min 20sec)

Certains observateurs, dont Karel Geraerts, a fait part de son indignation par rapport à cette décision. "Donnez-moi seulement la rouge, Mr Wouters, et deux semaines de suspension. Kanu prend seulement jaune pour un tacle horrible. Quelqu'un aurait-il une explication logique", s'interroge le médian d'OHL sur Twitter.

Luzon ne panique pas
Outre ce fait de match, le Standard semble avoir perdu une bataille importante dans la lutte au titre, même s'il a toujours son sort entre les mains. Malgré la perte de la première place au classement, Guy Luzon ne cède pas à la panique.

"Avant le repos, nous avons joué notre meilleure mi-temps dans ces playoffs. La mise en place tactique était bonne, il y avait de l'agressivité positive et nous avons mis Anderlecht sous pression. Nous aurions dû mener plus largement à la mi-temps. (...) Le plus important, ce n'est pas qui se trouve en tête maintenant, mais en fin de championnat. J'ai vu une mentalité fantastique en première période, et nous devons nous raccrocher à cela", a commenté l'entraîneur liégeois, qui n'aura pas à se plaindre de l'arbitrage cette fois-ci.

Anderlecht renvoie le Standard à ses études

Le RSC Anderlecht se relance dans ces play-offs où les vérités d'un jour ne sont décidément pas celles du lendemain. Une égalisation de Mbemba en seconde mi-temps, après son auto-but en première mi-temps, puis un but de Mitrovic ont permis au Sporting de prendre le dessus sur le Standard (2-1).

Le Sporting d'Anderlecht revient dans la course au titre. Le Standard perd la tête, pour la première fois depuis le début du championnat. Voilà le bilan de cet Anderlecht-Standard dominical. Pourtant, les Rouches ont dominé la rencontre durant les 45 minutes initiales. Mais des occasions manquées notamment par Mpoku et Batshuayi ont empêché les Liégeois d'assommer rapidement les Bruxellois. Il a fallu attendre la demi heure pour une ouverture du score lorsqueque Mbemba trompa son propre gardien sur un coup de coin. Avant la mi-temps, l'équipe de Guy Luzon manqua cependant le break avec une reprise de la tête de Buyens qui s'est écraée sur la transversale. Les Mauves n'en menaient pas large.

Un sermon de Besnik Hasi plus tard, les visités montrèrent un tout autre visage en seconde mi-temps. Dès la 53 ème minute, Mbemba se faisait pardonner en égalisant de la tête. Et le Sporting eut ensuite le bon goût de poursuivre sur sa lancée pour inquiéter régulièrement Kawashima. A dix bonnes minutes de la fin de la rencontre, Anderlecht fut récompensé de ses efforts grâce à un but de Mitrovic sur un second ballon.

Grâce à cette victoire, le Sporting d'Anderlecht se hisse à nouveau dans le top 3 à 3 points du Club et à 1 point du Standard. La semaine prochaine, les Anderlechtois se déplaceront au Club, tandis que les Standardmen recevront Zulte-Waregem.

Pour Guy Luzon, la défaite est inexplicable, pour Besnik Hasi la victoire a ses raisons

Le Standard n'est plus leader. Pour la première fois de la saison. Il a craqué à Anderlecht (2-1). Le Standard a-t-il vécu en 90 minutes au Parc Astrid le parfait résumé de sa saison? Une bonne première partie de match, puis un effondrement dans la dernière ligne droite? Pour Guy Luzon, cette défaite est inexplicable. Besnik Hasi cherche lui les raisons de la victoire du côté de l'esprit d'équipe.

Anderlecht a-t-il asséné un uppercut au Standard (2-1)? Ou les Rouches se sont-ils mis eux-mêmes la corde autour du cou? Les Liégeois auraient dû plier le match dans les 45 minutes initiales, mais ils ont galvaudé leurs occasions tantôt par maladresse, tantôt par malchance. "En première mi-temps, nous avons bien joué, l'organisation était bonne et nous avons eu des occasions" a commenté après le match Guy Luzon, l'entraineur du Standard. "On aurait pu faire 0-2, voire 0-3.

La seconde mi-temps a été complètement différente. Avec un Anderlecht beaucoup plus fort. C'est incroyable ce qui s'est passé : les mêmes joueurs étaient pourtant sur le terrain. Je ne peux l'expliquer" a encore commenté le coach des Rouches, visiblement quelque peu groggy.

Du côté de Besnik Hasi, l'analyse de match était évidemment beaucoup plus sereine, à défaut d'être euphorique, car l'entraineur des Mauves se refuse intelligemment à bâtir des châteaux en Espagne. "En première mi-temps, nous avons été trop braves dans les duels. On n'existait pas" a exliqué Hasi. "En seconde mi-temp, nous avons par contre gagné les duels, nous avons marqué au bon moment et nous avons poursuivi sur notre lancée pour le 2-1. Nous avons sans doute asséné un coup au Standard. Nous sommes sur la bonne voie. Mais nous devons rester calmes. (...) Nous n'avons encore rien. Chaque semaine, tout peut changer à nouveau". En attendant, le Sporting se retrouve à la troisième place à trois points du Club et à un point du Standard.

L'analyse d'Alexandre Teklak

Alexandre Teklak, consulltant pour la Dernière Heure, constate que la première période a été laborieuse pour Anderlecht . Le Sporting n’a pas gagné beaucoup de duels ou même de seconds ballons.

« Hasi a eu de la chance que ce ne soit pas plus de 0-1 à la mi-temps car il a pu tenir un discours positif à ses joueurs. Ils pouvaient y croire. Ils sont remontés sur la pelouse avec beaucoup d’envie et gagnaient enfin leurs duels. D’ailleurs, de nombreuses fautes ont été commises de part et d’autre dans ce match haché. Souvent, il fallait stopper les joueurs à la rupture. Mais c’est surtout l’utilisation de Mitrovic qui a changé la donne. Quand Anderlecht n’est pas dans le camp de l’adversaire, il est inutile. Là, il a reçu beaucoup de ballons directs sans pour autant que les Mauves ne jouent de longues balles. Le Serbe a été efficient. Avec seulement trois demi-occasions, il fait la différence alors que Batshuayi a loupé de grosses possibilités.

Grâce à cela, Anderlecht a été dangereux, a profité de l’intervalle et a multiplié les actions de but et les centre dans la boîte.”

Alexandar Mitrovic,l'homme du match

On a peu vu Mitrovic en première période. Sous-alimenté en ballons, le Serbe n’a pas su développer son jeu. Les Anderlechtois sont revenus des vestiaires avec une mentalité plus offensive et surtout plus de ballons vers Mitrogoal.

Dès ce moment-là, Mitrovic a pu user de sa taille et de ses capacités de déviation et de conservation du ballon. Son but ponctue une prestation rageuse et travailleuse. Besnik Hasi a eu raison de le laisser sur le terrain et son attaquant le lui a bien rendu.

Clasico : les réactions d'après match

« Sur l’ensemble de la rencontre, je ne peux pas dire que la victoire est logique car le Standard a eu de belles occasions en première mi-temps, reconnait Anthony Vanden Borre.

" Mais sur la deuxième période, je pense que les trois points sont mérités. Besnik Hasi nous a donné un coup de pied au cul au vestiaire et nous avons changé de mentalité par la suite. Cela a payé"

Alexandar Mitrovic :

«Je suis super-content d’avoir marqué et d’avoir offert la victoire à mon équipe. C’est vrai que j’ai été beaucoup critiqué ces derniers temps mais ma meilleure réponse est celle du terrain. J’aime marquer des buts décisifs comme celui-ci et j’ai fait mon job. »

Chancel Mbemba:

«Évidemment, j’étais très déçu mais marquer dans son but arrive malheureusement », lançait-il. «J’ai zappé cet événement-là et je me suis concentré sur mon match. Le principal pour moi était de remplir ma première tâche : défendre. «Tout le monde s’est battu pour cette victoire. Maintenant, il faut se concentrer sur Bruges. »

Besnik Hasi :

«Psychologiquement, on a frappé un coup sur le Standard. Mais on n’a encore rien en mains. Nous restons à la troisième place. Et si on perd la semaine prochaine à Bruges, ce sera fini pour le titre. La victoire était d’ailleurs capitale face au Standard. En cas de défaite, on pouvait tout oublier. Maintenant, tout reste possible. Tout change de toute façon chaque week-end"

Anderlecht remporte le Clasico aux forceps (2-1) !

Dans le cadre de la 6ème journée des PO1, le Sporting d’Anderlecht recevait le Standard de Liège pour un Clasico de tous les dangers. Afin de continuer à rêver du titre, les Mauves devaient s’imposer face aux Rouches.

Depuis le début des Play-Offs, d’anciennes gloires d’Anderlecht viennent à tour de rôle saluer le public du Parc Astrid. Pour ce Clasico, c’est le Suédois Pär Zetterberg, aujourd’hui âgé de 43 ans, qui a donné le coup d’envoi de la partie.

Le début de rencontre fut très (trop) calme et il n’y eut que peu d’occasions à se mettre sous la dent. Seuls un tir lointain de Carcela stoppé par Proto et une belle combinaison Vanden Borre-Najar non conclue par Cyriac furent à peine dangereux. Les deux équipes étaient bien en place.

Peu avant la demi-heure de jeu, seul devant les cages anderlechtoises, Batshuayi manqua l’occasion de mettre son équipe sur du velours. Mais ce ne fut que partie remise. En effet, sur un corner, Mbemba ouvrit le score…pour les liégeois. Proto ne put empêcher le ballon du congolais de passer sa ligne de but.

La nervosité des hommes de Hasi se traduisit par quelques mauvaises passes sur le terrain. Tielemans tenta de faire réagir ses couleurs en décochant une frappe de loin, malgré tout sans grand danger pour Kawashima.

Sur un nouveau corner, le Standard faillit accentuer l’écart. En effet, le ballon repris de la tête par Buyens heurta la barre transversale de Proto resté pantois.

Suite à une première mi-temps peu emballante et plus à l’avantage des Rouches, les Mauves rentrèrent aux vestiaires menés 0-1.
Dès l’entame de la seconde période, les anderlechtois pressèrent beaucoup intensément les liégeois. Après un énième corner pour les Mauves, Mbemba se racheta de sa bourde et planta une tête rageuse dans les filets du portier rouche.

Les minutes défilèrent et le match monta en intensité. Les Mauves firent le siège du but de Kawashima, mais le Standard se montra toujours dangereux en contre-attaque.

Le gardien nippon sauva les siens à plusieurs reprises et fut également sauvé par sa tranversale sur une tête de Mitrovic. Cependant, après une multitude d’occasions, le Serbe délivra tout le club d’Anderlecht. Anderlecht reprit les commandes de la partie.

Avec cette victoire, les Mauves se relancent complètement dans la course au titre.

Score final: 2-1
Buts: 27’ Mbemba csc (0-1), 52’ Mbemba (1-1), 77’ Mitrovic (2-1)

Anderlecht: Proto, Vanden Borre, Mbemba, Nuytinck, Deschacht, Najar (86’ Gillet), Kouyaté, Tielemans, Praet (75’ Bruno), Cyriac (84’ Acheampong), Mitrović
Standard: Kawashima, Opare, Kanu, Ciman, Van Damme, Carcela (79’ Mujangi Bia), Buyens (69’ Cissé), Vainqueur, Mpoku, Batshuayi, De Camargo (71’ Ezekiel)

Cartons Jaunes: Vanden Borre, Proto / Buyens, Kanu, Mpoku
Cartons Rouges: /

Stade: Constant Vanden Stock
Arbitre: Luc Wouters

"Hasi nous a mis un bon coup de pied au c**"

Le coach d’Anderlecht est resté positif à la pause; cela a produit son effet.

La première période d’Anderlecht fut vraiment laborieuse, mais les Mauves ont eu la chance de rentrer au vestiaire avec un seul but de retard. Cela a pu permettre à Besnik Hasi de ne pas tuer ses troupes à la mi-temps. "Je ne me suis pas énervé, contrairement à ce que j’avais fait à Genk", a-t-il analysé. "Mais j’ai dit qu’on devait être moins gentil."

On s’attendait à un gros coup de semonce à la sauce kosovare, mais le nouveau T1 mauve a su rester posé et calme. Il savait que tout était encore possible et, même s’il n’est habituellement pas le plus tendre, il a su motiver ses troupes. "Il nous a bien boostés en nous demandant d’y aller à fond", expliquait Aleksandar Mitrovic, qui était transfiguré en seconde période grâce à un discours qui l’a remis en confiance. "Le coach voulait qu’on l’emporte, qu’on tue le Standard. On l’a fait."

Olivier Deschacht confiait, lui, que son coach avait réussi à rester positif. "Il ne nous a pas descendus alors que, selon moi, nous n’étions pas bons du tout en première période."

Les mots exacts prononcés par Besnik Hasi ne sortiront pas du vestiaire, mais ils ont eu l’effet escompté. "Je garde ce qu’il a dit au sein du groupe", lâchait Anthony Vanden Borre. "Ses mots étaient durs mais positifs."

Le T1 anderlechtois aurait, selon ses dires d’après-match, comparé ses joueurs à des agneaux, des scolaires. "Cela voulait dire : ‘réveillez-vous", poursuit Vanden Borre. Il voulait qu’on aille au duel, qu’on remporte les deuxièmes ballons. Il nous a mis un bon coup de pied au cul qui nous a fait beaucoup de bien. Ses mots nous ont relancés. C’est une belle victoire pour lui. Il nous apporte beaucoup; il sait comment on fonctionne et comment gérer chacun d’entre nous."

Félicité par la direction

Suite à sa victoire face au Standard, Besnik Hasi a été félicité par Roger Vanden Stock et par Herman Van Holsbeeck, qui lui a rendu visite à l’entraînement.

Il n’y a pas encore de réunion prévue pour parler de son avenir mais plusieurs sources évoquent la préparation d’une prolongation de son contrat. Tous les hommes forts du club s’accordent à dire qu’il réalise un bon travail. De plus, il est moins cher qu’un autre coach, comme Peter Maes, et connaît parfaitement le groupe en vue de la saison à venir.

Le changement, ce n'est plus à la mi-temps

John van den Brom nous avait habitués à des remplacements à la pause lorsque son équipe ne tournait pas. Force est de constater que Besnik Hasi est loin d’être une copie conforme de son mentor.

Alors que tout le monde voyait déjà Massimo Bruno monter en lieu et place d’un Gohi Bi Cyriac, quelque peu en difficulté, pour soutenir Aleksandar Mitrovic, le T1 a préféré un bon discours à un changement qui peut souvent blesser psychologiquement le joueur qui doit céder sa place sur la pelouse. Un choix qui a porté ses fruits.

Quand Anderlecht gagne en étant mené

La situation est assez rare pour être notée : Anderlecht l’a emporté en étant mené au score. Avant la victoire de dimanche face au Standard, il n’y était parvenu qu’à une seule reprise, face à La Gantoise qui s’était effondrée physiquement suite à de gros efforts en début de partie.

Contre le Standard, les Mauves sont à nouveau parvenus à se rebeller malgré un score à leur désavantage. Cette saison, ils n’ont arraché que 7 unités sur 42 possibles lorsqu’ils étaient menés au marquoir.

Par onze fois, les Mauves ont été battus lorsqu’ils n’étaient pas les premiers à ouvrir la marque. Ils ont réalisé un seul nul dans ce cas de figure, c’était à Courtrai (2-2) en saison régulière.

Sous Hasi, le bilan est moins catastrophique que sous van den Brom. Le Néerlandais avait, dans la situation où Anderlecht est mené au score, pris 4 points sur 33. Le nouveau T1 en est lui à des statistiques de 3 sur 9. Un bilan qui reste loin d’être brillant, mais qui prouve que Hasi à ajouter une capacité de rébellion au groupe.

Quand il mène, le Sporting est, par contre, difficile à vaincre. Les Bruxellois n’ont perdu qu’une seule fois en étant devant au marquoir. C’était à Zulte Waregem lors des grands débuts d’Aleksandar Mitrovic. Ils ont également concédé le nul à deux reprises. À chaque fois, c’était face au Standard. Pour le reste, dès que les Mauves mènent, ils l’emportent.