Champions League (Les Poules)

Plus que 2.000 tickets pour Anderlecht - Malaga

Les amateurs feraient mieux de se presser...

Les récentes victoires d’Anderlecht ont poussé les supporters vers le service ticketing : il ne reste plus que 2.000 tickets (entre 55 et 100 euros) pour le match contre Malaga. La vente des mini-abonnements a été un échec, mais ce n’est donc pas le cas de la vente séparée. Les supporters se plaignent pourtant des prix qu’ils estiment trop élevés en ces moments de crise. Mais si tout va bien, le stade sera donc comble. La police a autorisé le Sporting à vendre des tickets le jour du match. Les supporters de Malaga ne seront que 300 ou 400 à faire le déplacement. Les Anderlechtois seront donc 50 fois plus nombreux : le Sporting jouera un véritable match à domicile. Via son compte Twitter, John van den Brom a invité les supporters à venir très nombreux au match de mercredi.

Le Bayern se plante à Borisov, le Shakhtar accroche la Juve

Dans les autres matchs, le Barça a pris la mesure de Benfica alors que Chelsea s'est imposé tranquillement sur le pelouse de Nordsjaelland

Cette première partie de la deuxième journée de Champion's League aura été marquée par la défaite du Bayern Munich sur la pelouse de BATE Borisov. Le club qui avait privé Anderlecht des poules de la CL voici quatre ans fait la nique aux autres équipes de son groupe, le Bayern donc, Valence et Lille. Dans le groupe E, la Juventus a failli se faire surprendre par un séduisant Shakthar Donetsk, mais sauve un point. Chelsea a déroulé contre Nordsjaelland. Le Barça a réussi avec brio son test lisboète, pendant que Manchester United peinait pour venir à bout des modestes roumains de Cluj.

Groupe E:

Juventus Turin (ITA) - Shakhtar Donetsk (UKR) 1-1: La Juventus n'a pas eu facile lors de cette première période. Les Bianconeri ont été surpris à la 26e via un but d'Alex Texeira, servi par Willian en position de hors-jeu. Mais le réveil turinois aura été rapide puisque 3 minutes plus tard, le corner en retrait de Pirlo trouvait Bonucci dont l'envoi se logeait dans la lucarne de Pyatov. En seconde période, les Ukrainiens prenaient même l'ascendant dans le jeu face à des Bianconeri à la peine défensivement. Buffon devait s'employer sur un coup-franc de Srna et était sauvé en fin de match par sa barre transversale après un envoi de Willian, le meilleur homme sur la pelouse.

Nordsjaelland (DEN) - Chelsea (ENG) 0-4 : Les champions d'Europe qui n'alignent pas Eden Hazard ont sans doute fait le plus dur en ouvrant le score peu après la demi-heure grâce à Juan Mata. En seconde période, les Blues ont déroulé en marquant 3 nouveaux buts signés Luiz, Mata, encore lui et Ramires. A noter, la montée d'Eden Hazard à vingt minutes du terme.

Classement: Pts J G N P bp bc dif
1. Chelsea 4 2 1 1 0 6 2 4
Shakhtar Donetsk 4 2 1 1 0 3 1 2
3. Juventus 2 2 0 2 0 3 3 0
4. Nordsjaelland 0 2 0 0 2 0 6 -6

Groupe F:

FC Valence (ESP) - Lille (FRA)2-0 : Lille a eu des occasions malgré la domination territoriale de Valence. Les joueurs locaux ont pris l'avance grâce à Jonas à cinq minutes de la pause. En deuxième période, un centre-tir du même Jonas mettait fin aux derniers espoirs lillois. Sur cette frappe, Landreau n'était pas exempt de tout reproche. En fin de match, Debuchy était renvoyé aux vestiaires après un second carton jaune.

BATE Borisov (BLR) - Bayern Munich (GER) 3-1: C'est la grosse surprise de la soirée. Présentés comme le petit poucet du groupe, les Biélorusses font la nique à tout le monde en réalisant un six sur six. En première période, les Bavarois ont touché le cadre avec Kroos avant de concéder un but de Pavlov, qui a exploité un tir raté d'un de ses équipiers. Les joueurs de BATE doubleront la mise à dix minutes du terme via Radionov qui allait exploiter un mauvais alignement de la défense allemande. Le Bayern n'était ensuite pas verni en se voyant refuser un but alors que le ballon avait bien franchi la ligne. A la 90'+1, Ribéry relançait l'espoir pour le vice-champion d'Europe, mais les locaux exploitaient à merveille les espaces laissés derrière pour planter le troisième but. C'est Renan Bressan qui permettait à BATE Borisov de remporter un succès historique.

Classement: Pts J G N P bp bc dif
1. BATE Borisov 6 2 2 0 0 6 2 4
2. Valence CF 3 2 1 0 1 3 2 +1
Bayern Munich 3 2 1 0 1 3 4 - 1
4. Lille 0 2 0 0 2 1 5 -4

Groupe G:

Spartak Moscou (RUS) - Celtic Glasgow (SCO)2-3 : Le Celtic Glasgow s'est imposé dans ce déplacement difficile à Moscou et prend provisoirement la tête de son groupe. Hooper a permis aux Ecossais de prendre l'avance dès la 12e, mais Emenike redonnait l'avantage aux moscovites avec un doublé (41e, 48e). Le Spartak pensait décrocher la victoire, mais c'était sans compter sur l'auto-but de Kombarov à la 71e. Dans les arrêts de jeu, Samaras offrait la victoire au club de Glasgow.

Benfica (POR) - FC Barcelone (ESP) 0-2 : Le Barça a rapidement pris l'avance grâce à Alexis Sanchez qui aurait pu doubler la mise peu avant la mi-temps . Les Catalans faisaient tourner le ballon en deuxième période et plantaient le deuxième but à la 56e grâce à Cesc Fabregas. La fin de match était marquée par la blessure de Puyol, contraint de quitter la pelouse après s'être déboîté l'avant bras, et l'exclusion de Sergio Busquets. Le vice-champion d'Espagne était tout simplement plus fort ce mardi

Classement: Pts J G N P bp bc dif
1. FC Barcelone 6 2 2 0 0 3 2 1
2. Celtic 4 2 1 1 0 3 2 +1
3. Benfica 1 2 0 1 1 0 2 -2
4. Spartak Moscou 0 2 0 0 1 3 5 -2

Groupe H:

Cluj (ROU) - Manchester United (ENG) 1-2 : Kapetanos a jeté un froid au sein des supporters mancunian ayant fait le déplacement en Roumanie. Peu convaincants, les hommes de Sir Alex Ferguson recolleront au score grâce à Robin Van Persie, auteur d'un but de la clavicule. Durant le second acte, le même RVP permettait aux anglais de prendre l'avantage grâce à un but tout en finesse après un excellent service de Rooney. La fin de match était cependant difficile pour Man U qui était assiégé par le champion de Roumanie, mais ne craquait pas.

Galatasaray (TUR) - Braga (POR) 0-2 : Un match plein de maîtrise pour Braga qui aura contrôlé les débats du début à la fin. Les Portugais ont pris l'avance grâce à Ruben Micael après une demi-heure de jeu et feront le break dans les dernières secondes grâce à Alan. Braga se reprend bien après sa défaite inaugurale contre Cluj.

Classement: Pts J G N P bp bc dif
1. Manchester United 6 2 2 0 0 3 1 2
2. CFR Cluj 3 2 1 0 1 3 2 1
Sporting Braga 3 2 1 0 1 2 2 0
4. Galatasaray 0 2 0 0 2 0 3 -3

30.000 € par joueur en cas de victoire contre Malaga

Les primes des Anderlechtois sont 5 fois plus élevées en C1 qu’en Europa League


La Ligue des Champions rapporte gros, on le sait. Et ce n’est pas seulement le cas pour le club mais aussi pour les joueurs. Par victoire en C1 , les joueurs gagneront… 30.000 euros. Pour un nul (comme à Milan), la prime est fixée à 15.000 euros. Il s’agit de montants record pour Anderlecht.

Lors de sa dernière participation à la C1 , les primes étaient de 20.000 euros pour une victoire, et 10.000 euros pour un nul. Cette campagne (avec quatre nuls : deux contre l’AEK et deux contre Lille) avait rapporté 40.000 euros à chaque joueur. anderlechtois.

Mais les temps ont changé. Les primes que l’Uefa paie aux clubs pour la participation à la Ligue des Champions ont augmenté. Une très bonne campagne pourrait rapporter 17 millions, a calculé Herman Van Holsbeeck. Les joueurs ne sont ni sourds, ni aveugles : ils ont demandé et obtenu une hausse.

Comparées à leurs primes actuelles, celles en Europa League étaient ridicules. Pour une victoire, les Anderlechtois touchaient 6.500 euros (presque 1/5e) et pour un nul, ils avaient droit à 2.500 euros (1/6e). Ayant gagné leurs six matches en phase de poule et s’étant qualifiés pour le tour suivant, ils ont quand même perçu 71.500 euros. Maintenant, les Mauves sont déjà à 55.000 euros (qualification pour la C1 et un nul à Milan).

La différence avec les primes en championnat de Belgique est considérable. Mais là, les joueurs touchent tous une prime différente, selon leur contrat. Les meilleurs joueurs ont des primes qui dépassent les 10.000 euros par victoire en D1. Des jeunes débutants n’ont pas plus de 2.000 euros.

Il va de soi que les primes dans les plus grands championnats (surtout en Premier League ) sont encore beaucoup plus élevées. Mais avec l’argent que rapporte un 1-0 contre Malaga, on peut déjà s’acheter une belle voiture...

Malaga trois fois trop fort pour Anderlecht

Les Mauves sont redescendus les pieds sur terre après avoir été surclassés par Malaga à domicile

Après le nul décroché à Milan, Anderlecht espérait bien poursuivre sur sa lancée face à Malaga. Un club qui a connu bien des soucis à l'inter-saison. Sauf que les tracas liés aux caprices de son puissant mécène semblent être oubliés. Troisièmes de la Liga derrière l'Atletico Madrid et l'intouchable Barça, les bleus et blancs détruisent tout sur leur passage. Le Betis Séville, qui s'est pris 4 buts dans la vue ce week-end, pourra le confirmer. Qu'à cela ne tienne, Anderlecht avait lui aussi rendu une belle copie contre Lokeren. Certes, le niveau est loin d'être le même...

L'hymne de la Ligue des Champions, qui n'avait plus retenti au stade Constant Vanden Stock depuis des années allait-il donner des ailes aux Sportingmen ? Malheureusement, il n'en fut rien... Dès les premières minutes, Malaga impose son rythme. Et démontre que les géants de Castille et de Catalogne n'ont pas le monopole du beau jeu en Espagne. Anderlecht tente de répondre via son buteur maison Dieumerci Mbokani. Pas de chance, le Congolais tire la tête des mauvais jours. Jamais dans le coup, il manque plusieurs occasions. Au quart d'heure, il est alerté par Deschacht mais est beaucoup trop statique pour reprendre le ballon. Symptomatique du jeu anderlechtois. Si les idées sont là, la vitesse fait défaut.

Plus vite, plus haut, plus fort

La rapidité d'exécution, voila une chose que les hommes de Pellegrini ont parfaitement acquise. Après 20 minutes de jeu, Joaquin exploite un flanc droit mauve bien faiblard pour alerter Proto via Monréal. Celui-ci sort un bon match et sauve son équipe à plusieurs reprises, notamment sur une frappe d'Isco à la 29e.

A la 27e, Mbokani rate l'immanquable sur une passe de Kouyaté. Pas de regrets, Dieumerci était en position de hors-jeu. Mais le manque de clairvoyance de l'attaquant bruxellois n'augure rien de bon. D'autant plus que personne n'est capable de montrer le bout de son nez devant Caballero. Le public anderlechtois doit se contenter d'une frappe trop enlevée de Kanu à la demi-heure. Un peu maigre pour un retour dans le grand bal européen...

Sept minutes plus tard, énorme alerte pour Silvio Proto. Suite à une combinaison en triangle sur coup franc, Malaga est à deux doigts d'ouvrir le score. Ces deux doigts, ils appartiennent à Proto. Le portier bruxellois repousse la frappe de Javier Saviola grâce à un invraisemblable réflexe. Ouf, les Mauves arriveront à garder le marquoir à 0 avant de rentrer aux vestiaires. Un miracle tant les Andalous ont dominé les débats. Et pourtant ! A quelques secondes de la mi-temps, Eliseu explose la lucarne de Proto d'une frappe surpuissante. Déjà auteur d'un beau tir après 15 minutes, il plonge le stade dans le chaos grâce à une véritable patate. Le miracle est terminé pour Anderlecht, le festival peut débuter pour Malaga.

Le Sporting mangé à la sauce anda-loose

En deuxième période, le même schéma reprend. Anderlecht tente, mais n'y arrive décidément pas. Pire, à la 57e, Kouyaté, replacé en défense centrale à la mi-temps par van den Brom, concède un pénalty. Joaquin bat Proto d'une frappe limpide et pleine de sang-froid. C'est 0-2, et on a le sentiment que ce n'est pas fini. En effet, 10 minutes plus tard, Eliseu s'offre un doublé. De nouveau prise de vitesse, la défense anderlechtoise laisse filer le Portugais, qui met le 3e but d'une pichenette lumineuse. La force de frappe, la fluidité, l'expérience, le Sporting est dépassé par des adversaires nettement supérieurs. Les Mauves sont au bord de l'implosion quand ils prennent 3 cartes jaunes en 6 minutes. Kouyaté, Mbokani et Wasyl écopent chacun à leur tour d'un bristol qui pourrait coûter cher dans les prochains matches.

Si les Andalous sont moins dangereux lors des 20 dernières minutes, Anderlecht ne montre lui plus rien du tout. Un tir de Biglia qui termine dans les nuages est à l'image de l'équipe: inoffensif. Un véritable aveu d'impuissance.

Un calvaire qui s'exprime aussi au niveau de stats. En 80 minutes de jeu, Anderlecht a tiré 8 fois au but, touchant la cible à 4 reprises. Soit la moitié que ce qu'ont réalisé leurs opposants. Un chiffre à la fois éloquent et inquiétant avant d'affronter le Zenit Saint-Pétersbourg. Battu à domicile par l'AC Milan (2-3), le club d'Axel Wistel et Hulk n'a pas encore glané le moindre point dans le groupe C. Pas de quoi rassurer les Mauves, même si ces-derniers affichent une unité de plus au compteur. Malaga trône en tête grâce à son 6/6, suivi par Milan et ses 4 points. Bref, si rien n'est encore perdu pour Jova, Gillet, Kanu et les autres, il s'agira de montrer un tout autre visage face aux Russes le 24 octobre prochain. Un visage conquérant, celui que l'on est en droit d'attendre d'un champion.

"Une différence très nette", admet van den Brom

Le coach d'Anderlecht John van den Brom a été contraint de reconnaître à l'issue de la défaite 0-3 face à Malaga en Ligue des champions que l'adversaire espagnol des Bruxellois était bien plus fort.

"Bienvenue au sommet du football européen", a déclaré d'entrée de jeu le coach néerlandais au micro de 2BE. "Nous devons constater que nous sommes encore éloignés du top européen car aujourd'hui nous avons été nettement battus. Quand tu joues devant ton public, tu espères avoir ce petit quelque chose en plus. Mais nous n'en avons pas été capables", a poursuivi van den Brom.

Malaga a impressionné le coach d'Anderlecht. "Le respect que j'avais pour Malaga est encore plus grand. Face à une telle équipe, tu dois espérer être dans un très bon jour et que ton adversaire ne le soit pas. Or c'était juste le contraire ce soir. Malaga était au top, pas nous."

"Malaga était deux fois plus fort", reconnaît Proto

Le gardien d'Anderlecht Silvio Proto a longtemps gardé Anderlecht dans le match face à Malaga, avant de céder sur une frappe imparable d'Eliseu. Les Bruxellois se sont finalement inclinés 0-3 face aux Espagnols, qui étaient une classe
au-dessus d'Anderlecht.

"Cette défaite fait mal, mais nous ne méritions pas mieux", a honnêtement déclaré Proto au micro de 2BE. "Nous n'étions pas dans le match et avons manqué d'agressivité. Il y avait une différence très claire au niveau de la mentalité affichée entre les deux équipes. Malaga était tout simplement deux fois plus fort aujourd'hui. Dommage que nous n'ayons pas pu rivaliser", a conclu le portier bruxellois.

le bulletin de notes des Mauves

Proto 7 : Auteur d’un arrêt miracle devant Saviola, il a dû s’avouer vaincu sur la pêche d’Eliseu dans la lucarne. Le 0-2 et 0-3 étaient également imparables.

Gillet 5 : Sa bête carte jaune après un quart d’heure l’a perturbé. Il a souvent été surpris par des balles dans le dos. Aurait pu marquer en seconde mi-temps.

Wasilewski 5 : Il a mis ses coéquipiers dans les problèmes avec des passes imprécises. S’est jeté devant bon nombre de ballons, mais n’a pas été aussi efficace qu’à Milan. A failli marquer le 1-3, mais a commis trop de fautes.

Nuytinck 6 : Il n’a pas été aussi bon à la relance que d’habitude, mais il n’était pas le seul coupable : il y avait peu de mouvements devant lui. Pour le reste : match raisonnable.

Deschacht 6 : Comme si souvent, il a joué son match. Sur le 0-3, il a été surpris par la perte de balle de Kljestan. A donné quelques bons centres.

Biglia 5 : N’a pas su être le patron de l’entrejeu. Était mis sous pression dès qu’il avait le ballon, et cela l’a gêné.

Kouyaté 5 : Cherchait en vain ses repères en tant que médian défensif. A provoqué le penalty qui a tué Anderlecht.

Kanu 5 : Il avait de la liberté, mais il n’en a pas fait un bon usage. Malheureux dans ses actions.

Bruno 5,5 : Avait assez bien entamé le match – avec beaucoup d’audace – mais on ne l’a plus vu par après. Remplacé à la mi-temps.

Jovanovic 5 : N’a pas su se distinguer une seule fois. Cherchait mais ne trouvait pas de partenaire.

Mbokani 5,5 : Il n’a jamais connu autant de difficultés, cette saison. Ses adversaires anticipaient sur chaque passe, et cela l’a perturbé. N’a pas reçu de ballons utilisables.

Kljestan 5 : À la base du 0-3, en perdant inutilement le ballon. N’a pas baissé les bras.

Iakovenko 6 : A essayé de créer le danger sur le flanc gauche.

L'AC Milan se relance au Zenit Saint-Pétersbourg

L'AC Milan avait mal débuté la compétition en concédant un nul à domicile face à Anderlecht

L'AC Milan a battu le Zenit Saint-Pétersbourg en crise dans un match à rebondissements (3-2) et s'est enfin lancé après un début de saison souffreteux, mercredi lors de la 2e journée de Ligue des champions.

Le Milan efface son 0-0 de San Siro contre Anderlecht lors de la 1re journée, et le Zenit s'enfonce après la claque reçue à Malaga (3-0).

Chaque équipe a eu sa période, mais le Milan a fini par imposer sa loi sur un but contre son camp du Slovaque Tomas Hubocan (76), pressé par Giampaolo Pazzini.

Tout avait pourtant parfaitement commencé pour les "Rossoneri", qui menaient 2-0, grâce à un coup franc d'Urby Emanuelson (13) et une nouveau but du "Petit Pharaon" Stephan El Shaarawy. Le jeune (19 ans) héritier de Zlatan Ibrahimovic a marqué le deuxième but, se promenant en dribbles dans une défense de momies (16), après ses quatre réalisations en Serie A.

Inexistante pendant les 20 premières minutes, l'armada de Luciano Spalletti s'est mise en branle à 0-2, et à bombarder Cristian Abbiati. Le Zenit est revenu à 2-2 grâce à deux buts avant et après la mi-temps, signés du Brésilien Hulk (45+2), dont le salaire byzantin a créé des tensions dans l'effectif (le capitaine Igor Denisov a été écarté), et par Roman Shirokov (49).

Le Milan semblait perdu, mais les débats se sont rééquilibrés, et Pazzini, qui avait commencé le match sur le banc, a poussé Hubocan à la faute pour le 3-2.
Massimiliano Allegri, qui a eu chaud, a fait entrer un défenseur central, Mario Yepes, pour Kevin-Prince Boateng (80), et le Milan a tenu, grâce à un nouvel arrêt décisif d'Abbiati sur une frappe d'Aleksandr Anyukov (82).

Saint-Pétersbourg n'a gagné que deux de ses huit derniers matches, contre un promu et une équipe de 2e division en coupe, et s'est fait doubler par l'Anzhi Makhachkala en championnat de Russie. Le Zenit est au plus bas.

1100 supporters du Zenit iront au Parc Astrid

Le FC Zenit a annoncé sur son site internet qu'il avait vendu les 1100 tickets dont il disposait pour le match Anderlecht-Zenit du 6 novembre prochain.

Le Zenit croit encore en ses chances de qualification pour les 1/8 èmes de finale de la Champion's League, malgré ses deux défaites initiales contre Malaga et le Milan AC.

Les champions de Russie s'apprêtent à affronter à deux reprises le Sporting d'Anderlecht. Le 24 octobre, le Zenit accueillera les Mauves à St-Petersbourg. Et le 6 novembre, les Witsel, Hulk, Lombaerts & co se rendront au Parc Astrid.

Ils seront soutenus par 1.100 supporters qui effectueront le voyage. En effet, tous les billets mis en vente par le club du nord de la Russie ont trouvé preneurs.

Witsel: "Avec Wasyl, j’ai progressé mentalement"

Axel Witsel s’est livré avant de retrouver Anderlecht et Marcin Wasilewski demain

Quelques dizaines de minutes après la victoire contre Kuban (1-0), l’un des trois attachés de presse du Zenit nous emmène dans une petite pièce près des vestiaires du stade Petrovski, sous les yeux jaloux des journalistes russes, actuellement boycottés par les joueurs locaux. Comme il l’avait promis lors du rassemblement des Diables, Axel Witsel accepte de nous recevoir longuement. En compagnie de sa copine Rafaella, une jolie Liégeoise d’origine roumaine, le milieu de terrain va évoquer sa toute nouvelle vie en Russie

N’est-ce pas trop difficile d’avoir une étiquette à 40 millions sans cesse collée dans le dos ?

“L’attente est grande, mais c’est normal. J’avais déjà une certaine pression en arrivant à Benfica où on disait que j’étais le nouveau Rui Costa. Cela s’est bien passé au Portugal et je suis convaincu qu’il n’en ira pas autrement ici. Quand je suis sur le terrain, je ne pense pas à ces 40 millions, juste à bien jouer.”

Vous êtes déjà le chouchou du public.

“Vous croyez ? Je sens effectivement que les fans m’apprécient quand je fais mon tour d’honneur. C’est pareil en ville. On me demande beaucoup d’autographes et de photos. J’ai pourtant essayé de me faire discret en troquant ma touffe contre des tresses mais rien n’y fait.” (rires)

On dit des Russes qu’ils sont respectueux. C’est vrai ?

“Oui. Au restaurant, personne ne viendra vous demander quelque chose si vous êtes occupé à manger. Je suis juste tombé une fois sur un mec bizarre. Il est arrivé derrière moi sans prévenir alors que je buvais un café. Il a mis son bras autour de mon épaule et a pris la photo. Je n’ai même pas eu le temps de sourire.”

Le début de saison n’est pourtant pas une grande réussite au Zenit, surtout en Ligue des Champions. Ressentez-vous de la pression avant de recevoir Anderlecht ?

“Il est clair que nous devrons faire six sur six contre le Sporting. On doit atteindre un niveau supérieur, on possède plus de vécu, surtout au milieu du terrain. Reste que je suis certain que nous n’aurons pas un match facile mercredi.”

Cela marquera aussi vos retrouvailles avec Marcin Wasilewski…

“Je ne voudrais pas qu’on résume ce match à ce duel. Comme je ne voudrais pas qu’on ne retienne que ça de ma période en Belgique.”

En avez-vous marre des questions sur Wasyl ?

“Oui. C’est loin derrière moi et je me fous de cette histoire aujourd’hui.”

On a quand même l’impression que cela marque un tournant dans votre carrière.

“Cela a effectivement accéléré certaines choses dans mon développement de footballeur. J’ai appris plus vite et j’ai découvert qui étaient mes vrais amis. J’ai progressé au niveau mental, ce qui est très important quand on joue au foot.”

Mercredi, vous retrouverez aussi une autre vieille connaissance : Milan Jovanovic.

“Au Standard, je m’entendais très bien avec lui. C’est un gars spécial qui a un gros caractère, mais il a une qualité que j’aime beaucoup : il dit les choses en face. Il s’est disputé avec beaucoup de joueurs, même parfois avec moi pour des broutilles, mais c’est un bon gars. Je serai heureux de le revoir. J’espère juste qu’il n’est plus aussi fort qu’au Standard.”

Dieumerci Mbokani sera, lui, absent. Une bonne nouvelle ?

“Sportivement oui. Ce mec a tout : vitesse, jeu de tête, puissance. Un attaquant de grande classe. Même s’il a fait des bêtises à l’étranger, je suis convaincu qu’il peut jouer dans un club du top . Il reste l’un des meilleurs avants avec qui j’ai joué.”

van den Brom: “Notre but ? Éliminer le Zenit à Bruxelles”

John van den Brom va adapter son style de jeu : “Un bon résultat n’est possible qu’avec une très bonne prestation collective”

Un nul inespéré à Milan (0-0), une punition à domicile face à Malaga (0-3) : Anderlecht ne sait plus trop qu’attendre de cette Ligue des Champions. Le test de ce soir dans le Stade Petrovski, devant 22.000 spectateurs ne trompera pas.

Même si le Zenit Saint-Pétersbourg a perdu ses deux premiers matches, même si l’équipe de Lombaerts et de Witsel ne tourne pas encore comme il le faut et même s’il n’est que 4e en Russie, Anderlecht affrontera un club du top européen.

Privé de Dieumerci Mbokani, John van den Brom devra faire ce qu’un coach néerlandais n’aime pas : renforcer son secteur défensif.
“On s’est adaptés à Milan, et il faudra le faire ici aussi”, indique John van den Brom. “Pour réaliser un bon résultat, il faudra le faire collectivement. J’étais convaincu du fait que nous pouvions affronter Malaga en jouant notre propre jeu. Mais les Espagnols étaient simplement trop forts. Si je ne me trompe, le Zenit a également été battu 3-0 par Malaga…”
Les rescapés du 3-1 de ce 1er décembre 2010 s’appellent Proto, Gillet, Kanu et Kljestan, alors que Kouyate et Suarez gelaient sur le banc. John van den Brom a dû leur remonter le moral.

“Ils n’ont pas oublié qu’ils n’avaient pas eu l’ombre d’une chance. Mais c’est un autre match. Le but est de faire un bon résultat ici, afin de prendre confiance et d’éliminer définitivement le Zenit au match retour. Mais le Zenit aura le même objectif que nous.”

Lors du départ à Zaventem, Roger Vanden Stock avait déclaré qu’il serait déjà content avec un 1 sur 6.

“Ce n’est pas la première déclaration de la part du président”, souriait vdB . “Mais ça n’engage que lui. Je sais que le Zenit n’est pas à sa place avec son 0 point. Tout le monde parle de Witsel et de Hulk, mais ils ont d’autres très bons joueurs. Ce match est celui de leur dernière chance. C’est tout ou rien pour eux. Mais on n’est pas ici pour jouer un match de gala.”