J18: RSC Anderlecht vs Cercle Bruges et les autres...

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RSCA - Cercle Bruges
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Zulte-Waregem - Beerschot
OH Louvain - La Gantoise
Lierse - Mons
Lokeren - Genk
Waasland-beveren - Standard

Vargas, le retour gagnant

Mené au score par le Cercle Bruges, le Sporting Anderlecht s'est longtemps cassé les dents avant d'émerger en toute fin de match (2-1, mi-temps: 0-1). Isolé par Smolders, Bakenga plaça un lob subtil face à Proto (43e, 0-1). Biglia transforma son penalty en puissance (71e, 1-1) avant que Vargas, à l'affût suite à un (nouveau) penalty raté cette fois par Biglia, n'offre les trois points aux Mauves (90e, 2-1). Les Bruxellois consolident leur première place, le Cercle reste lanterne rouge.


1 Gudjohnsen, pour le plaisir
Même s'il n'a plus rien à prouver et que son palmarès ferait rougir n'importe quel joueur de notre championnat, il ne se cache jamais. De surcroît dans une formation comme le Cercle Bruges qui est très loin de tourner à plein régime. Certes, Eidur Gudjohnsen n'a plus ses jambes de 20 ans (puisqu'il en a 34) mais quelques détails techniques ne sont pas passés inaperçus au parc Astrid. L'ancien attaquant islandais du PSV, de Chelsea et du Barça a ce petit "truc" en plus qui lui a permis de réussir une bien jolie carrière. A plus d'une fois, il l'a prouvé ce soir.

2 De la fatigue chez les Mauves?
Déjà à la peine face à Malines en coupe de Belgique mardi passé, force est de constater qu'une certaine lassitude s'est installée au Sporting Anderlecht. Face au Cercle Bruges, les Mauves se sont longtemps cassés les dents, incapables d'émerger physiquement. Les hommes de VDB ont finalement été sauvés par deux penalties: l'un transormé par Biglia, l'autre loupé par le meneur argentin mais qui aura permis à Vargas de réussir son retour. Le mois de décembre pourrait paraître très long pour le RSCA.

3 Vargas n'est pas mort
Justement, ce match restera gravé comme celui du retour gagnant pour Ronald Vargas. On pensait que le sort s'était acharné sur l'ancien attaquant du Club Bruges. Victime de deux graves blessures, il était revenu dans le coup fin octobre avant de se (re) blesser contre La Gantoise. Ce soir, le joyau vénézuélien, monté au jeu à un quart d'heure, a fait la différence pour le Sporting Anderlecht. Le ciel se dégage pour Ronald.

Le bulletin de notes des Mauves

Proto 7 : Deux arrêts extraordinaires dans son coin droit avant que Bakenga ne le trompe avec une pichenette.

Gillet 6 : Il a marqué le but de la victoire… annulé de façon incompréhensible. S’est battu jusqu’au bout, mais a raté trop de passes.

Kouyaté 6.5 : En début de match, il a rattrapé avec une énorme aisance Gudjohnsen qui filait vers le but. Jouait plus souvent comme médian que comme défenseur. N’a pu éviter que le Cercle se crée plusieurs occasions.

Nuytinck 6 : Lui non plus, il n’a pas pu organiser sa défense comme il le faut. Pourtant, il avait l’air vif et affûté. Aurait pu inscrire son premier petit but.

Safari 6 : Quelques centres intéressants, mais il a été moins entreprenant que d’habitude.

Biglia 6 : Souvent au ballon, c’est lui qui essayait de faire circuler le ballon. Mais c’est aussi lui qui perd leballon sur le 0-1. Il a réparé sa faute en prenant sa responsabilité sur le penalty.

Kljestan 6 : Lui aussi, il aurait pu marquer de la tête. Match normal, mais un peu trop d’imprécisions.

Praet 5 : N’était pas dans le match. Le marquage de très près de Van Roose y était pour beaucoup. Comme les 120 minutes jouées mardi.

Vargas 7.5 : Ronald Vargas n’a pas livré la meilleure prestation de sa vie, lors de sa montée au jeu de 20 minutes. Mais il est venu au Sporting pour être décisif. C’est ce qu’il a enfin été, en trompant Verbist du bout du pied sur le penalty raté de Biglia, en toute fin de match. Pourvu que pendant le second tour, on verra le vrai Vargas, celui qui était le chouchou du public brugeois. Vargas n’a pas été servi par la chance, depuis qu’il est à Anderlecht. Et si son but d’hier était le tournant

Bruno 7 : L’Anderlechtois le plus remuant de la première mi-temps. Ses passements de jambes, accélérations et centres ont parfois semé la panique. Son tir était à la base du penalty.

Jovanovic 5 : Un de ses moins bons matches de la saison. N’a pas trouvé l’ouverture comme d’habitude.

Mbokani 6 : Dans un bon jour, il aurait converti deux de ses demi-occasions. Par contre, c’est lui qui a provoqué les deux penaltys.

De Sutter 6 : N’a pas vraiment su faire basculer le match. Sur quelques centres tendus, il était un rien trop tard.

Kouyaté: “On va se regarder dans un miroir”

Cheikhou Kouyaté aura dompté Gudjohnsen mais n’était pas satisfait

Eidur Gudjohnsen aura vite compris qu’il ne lui servirait à rien d’affronter Cheikhou Kouyaté. Pris de vitesse dès la première phase de jeu, l’Islandais aura préféré se déporter sur un flanc plutôt que de tomber sur un roc sénégalais : “Je vous jure que je n’avais pas remarqué qu’il voulait m’éviter. Mais vous savez, il a suffi que je fasse une erreur pour qu’il essaye d’en profiter. On voit tout de suite qu’il est intelligent. De toute façon, c’est un match qu’il faut oublier. On doit se regarder dans un miroir et arrêter de faire les mêmes erreurs. On va devoir sérieusement augmenter notre niveau de jeu. Sinon, cela va devenir compliqué.”

Plus que d’autres, Cheikhou Kouyaté comprenait samedi qu’en jouant comme cela, le Sporting ne pourrait strictement rien revendiquer à Malaga : “Et pourtant, je vous jure que l’on n’y pensait pas. Le coach nous l’a dit dix fois. Il faut prendre les choses match par match. Mais là, après Malines, on s’est de nouveau laissé endormir.”

Alors, au Parc Astrid, chacun cherchait à sa façon l’une ou l’autre explication. “Ce n’est pas l’excès de confiance. On ne méprise personne. Mais on sait que les équipes qui vont venir ici vont se mettre à dix derrière et tout bloquer. Mais c’est à nous de tout donner.”

Même l’explication de la fatigue ne semblait pas convaincre Cheikhou Kouyaté : “Eux aussi, ils avaient joué en Coupe mercredi ! Moi, je sais très bien que j’ai joué trop de matchs. Depuis mardi, je ne m’étais même pas entraîné une seule fois. J’étais resté faire du vélo en salle vendredi pendant que les autres jouaient. Mais je suis comme ça. Je sais que je n’ai pas besoin de me reposer.”

John van den Brom n’avait d’ailleurs qu’à s’en féliciter puisque le vol pour Malaga et la dernière carte européenne à jouer ne pouvaient être repoussés : “On ira pour les trois points. On va prendre des risques. Je nous imagine bien avec un grand Mbokani et deux attaquants. Mais c’est au coach de décider !”