J6: FC Bruges vs RSC Anderlecht et les autres...

Gumienny sifflera Club Brugge-Anderlecht

Serge Gumienny a été désigné pour diriger la rencontre de dimanche au stade Jan Breydel. Club Brugge-Anderlecht est programmé à 14h30

Defour: "Je ne ferai pas de cadeaux à Preud’homme"

Steven Defour n’aura pas eu beaucoup de temps pour s’adapter à Anderlecht. Dimanche, il jouera déjà son premier topper de la saison, à Bruges.

Il y retrouvera Michel Preud’homme, un des hommes les plus importants de sa carrière.

"Ce sera spécial et agréable de le revoir, mais je ne lui ferai pas de cadeaux, annonce Steven Defour. Preud’homme m’a donné le brassard de capitaine au Standard quand je n’avais que dix-neuf ans. Nous avons grandi ensemble, nous avons gagné le titre ensemble. Cela crée un lien. Il a fait de moi un meilleur joueur de football."

Êtes-vous resté en contact permanent avec Preud’homme ?

"Plus vraiment, non. Nous avons tous les deux eu des carrières à l’étranger, dans des championnats différents. Mais je me réjouis de le rencontrer dimanche. Si je vais le charrier avec un SMS avant le match ? Non ! Pas pendant la préparation du match."

Bruges - Anderlecht, c’est - tout comme celui au Standard - le match des matches pour le Sporting.

"Pour moi, c’est un match comme tous les autres. Ce n’est pas ce match-là qui va décider qui sera champion. Il est surtout important pour la confiance et pour montrer qui est la meilleure équipe du pays. Je préfère débuter les playoffs avec des points d’avance qu’avec des points de retard."

Vous avez déjà fait forte impression, contre Waasland-Beveren.

"Oui, mais je n’étais pas encore à mon top. Je peux apporter beaucoup plus que cela. Pour le moment, les choses se passent assez bien pour moi. Contre Bruges, je serai déjà un peu mieux que contre Beveren, mais je ne serai pas encore à 100 %."

Autre chose : vous serez titulaire contre l’Australie !

"C’est chouette d’entendre cela."

Marc Wilmots estime que c’est mieux de jouer votre premier match à Sclessin avec les Diables qu’avec Anderlecht.

"Peu importe pour moi. Je dois quand même rejouer un jour dans ce stade."

Wilmots veut utiliser son influence pour éviter que vous soyez sifflé. Avez-vous besoin du soutien de Wilmots ?

"Non, je joue toujours mes matches, que ce soit dans une ambiance amicale ou hostile."

Najar toujours incertain pour Bruges

Najar s’est blessé à l’entraînement la semaine passée, son orteil à l’heure actuelle le fait encore souffrir et il n’était pas présent à l’entraînement ouvert d’hier car il n’est pas à 100% de ses capacités.

Sa participation au match contre Bruges semble bel et bien compromise mais pas encore actée de manière officielle. Il semble donc que Fabrice N’Sakala devra encore dépanner au poste de back droit face à Bruges.

Najar va se tester pour Bruges

Andy Najar est toujours en délicatesse avec son orteil meurtri, il espère quand même participer à la rencontre contre le FC Bruges.

"Il veut se tester vendredi et samedi. Il a vraiment envie de disputer cette rencontre mais nous ne prendrons aucuns risques inutiles. Nous n’avons pas envie que sa blessure s’aggrave" déclare Hasi à ce sujet.

En cas de forfait de Najar, se serait à nouveau Nathan Kabasele qui serait en charge du flanc droit comme contre Waasland-Beveren.

Hasi : "répétition de la Champion’s League"

Besnik Hasi considère le match contre le FC Bruges comme une excellente répétition avant de débuter la Champion’s League.

"Ni Bruges Ni Anderlecht n’ont trouvé leur meilleur football. Même si ce n’est pas une catastrophe pour Bruges d’avoir 5 ou 8 points de retard, la pression est plus leurs épaules que sur les nôtres. Ils auront un sentiment de revanche après le 0-1 des playoffs. Bruges a un meilleur noyau que l’année passée mais nous allons aussi devenir meilleurs. Bruges et Anderlecht se valent" déclare l’entraîneur.

Il dit aussi ne pas avoir été content de la prestation de Suarez contre Waasland-Beveren et que le joueur en est conscient mais que l’important est que le genou du joueur ne le fasse plus souffrir.

Il estime en outre que Mitrovic doit apprendre à se battre plus sur le terrain même quand il est dans un moins bon jour.

Il ne compte pas prendre de risque concernant Najar et ne le fera jouer que si il est à 100% physiquement.

Courtrai inflige à Gand sa 2e défaite d'affilée

En match avancé de la 6-ème journée de la Pro League, Courtrai a infligé à Gand sa deuxième défaite d'affilée (0-1). Le goal de la victoire a été inscrit par le buteur croate Ivan Santini à la 9-ème (0-1). Au classement, Gand reste deuxième avec 10 points et Courtrai (7 points) rejoint Lokeren et le Standard à la 7-ème place.

Animé par un esprit de revanche suite à sa défaite à Genk (3-2), La Gantoise n'a pas fait traîner les choses. Les Buffalos ont imprimé un rythme élevé tout au long de la première période Pourtant, à la 9-ème, alors que l'on n'avait pas encore noté une véritable initiative de Courtrai, Santini lui a donné l'avance (0-1).

Gand a alors commencé sa course poursuite, qui aurait pu trouver rapidement son issue si Raman (15-ème), bien servi par Depoitre, n'avait pas tiré à côté.

Gand a aussi joué de malchance avec les blessures de Puljic (24-ème) et de Kums (26-ème), qui ont obligé l'ancien coach de... Courtrai Hein Vanhaezebrouck à effectuer deux changements avant la demi-heure.

Pour conserver son avance, Courtrai n'a pas hésité à multiplier les fautes (15 en première période contre 4 à Gand), Ulens, De Mets et Marusic écopant d'un carton jaune.

La Gantoise a monopolisé le ballon en seconde période, mais les occasions de but se sont fait attendre.

Au fil du temps, les Buffalos se sont montrés de moins en moins créatifs et les Coutraisiens en ont profité pour enlever leur deuxième succès de la saison.

Anderlecht-Bruges: La lutte pour les 700 tickets

De 4 à 34 tickets par club de supporters : ils veulent être plus nombreux à Bruges
Depuis les playoffs de la saison passée, le Club Brugeois ne donne plus que 700 tickets pour les supporters d’Anderlecht. Il fut un temps où presque 5.000 supporters mauves faisaient le déplacement en car, train ou voiture. Mais des incidents ont fortement réduit le nombre de places disponibles.

Jusqu’à la saison passée, le Sporting en recevait 1.400. La police de Bruges a décidé de diviser le nombre par deux. Pourtant, d’autres clubs visiteurs reçoivent 1.400 tickets au stade Jan Breydel. À Anderlecht, les visiteurs reçoivent le nombre maximal de places pour les blocs visiteurs, à savoir 680. À Charleroi (2.000), au Cercle, à Ostende (1.500) et même au Standard (1.300), Anderlecht obtient plus de places.

Des 75 clubs de supporters du Sporting, il y en a 40 qui vont en déplacement. Ces 40 doivent se battre pour obtenir le plus possible de tickets. C’est Johan Ceuppens, responsable du service ticketing d’Anderlecht, qui se charge de la répartition. Pour ce match-ci, les quatre plus grands clubs de supporters - dont le club montois Mons Forever - reçoivent 34 tickets. Les plus petits clubs ne reçoivent que… quatre places et ne sont évidemment pas contents.

La bonne nouvelle vient des prix. Les supporters d’Anderlecht se sentaient toujours désavantagés par rapport aux autres, parce que les prix des places pour les matches en déplacement étaient très élevés. Au sein de la Pro League, les clubs se sont mis d’accord pour ne pas dépasser la barre des 20 euros (25 euros en playoffs) pour des places assises couvertes, même quand il s’agit de matches au sommet contre Anderlecht.

Hasi : "Bruges a plus la pression que nous"

Pour Besnik Hasi, le match à Bruges est un bon test pour la Ligue des Champions

Besnik Hasi le sait : Bruges - Anderlecht n’est qu’un match pour l’honneur. C’est pendant les playoffs que tout se joue. "Mais c’est un bon test pour la Ligue des Champions." Voici ce qu’il a dit sur…

Le match ? "Ni Anderlecht, ni Bruges n’ont trouvé son meilleur football. Même si ce n’est pas une catastrophe pour Bruges d’avoir cinq ou huit points de retard, la pression est plus sur leurs épaules que sur les nôtres. Ils auront un sentiment de revanche après le 0-1 en playoffs. Bruges a un meilleur noyau que la saison passée, mais nous allons aussi devenir meilleurs. Bruges et Anderlecht se valent."

Suarez ? "Personne n’était content de son match : ni lui, ni nous. Mais son genou a bien tenu le coup. On travaille sa condition physique. Oui, il pourrait débuter à Bruges."

Mitrovic ? "Il doit apprendre à se battre jusqu’au bout, même quand il a un moins bon jour. Quand le public l’a sifflé, il a couru comme un fou. Je lui ai dit ce que je trouvais de son match. S’il va faire attention à ne pas se faire exclure une troisième fois à Bruges ? S’il n’a pas compris maintenant, il ne comprendra jamais."

Defour ? "La réaction du public d’Anderlecht était fantastique. C’est bien la preuve du fait que le public tient avant tout compte de la qualité du joueur. Il a dit des choses dans le passé, mais tout jeune joueur commet des erreurs."

Deschacht: "Dennis Praet était fantastique"

Olivier Deschacht se montrait satisfait du 2-2, malgré le 0-2 à la mi-temps.

Un des Anderlechtois les moins déçus était Olivier Deschacht.

"Il ne faut pas vouloir trop dans la vie", estime-t-il, philosophe. "2-2 à Bruges, ce n’est pas mal, Et c’est un score équitable. On a pris chacun une mi-temps à notre compte. Il ne faut pas s’attendre à pouvoir battre Bruges par 0-4 chez lui… C’était un match agréable à voir pour le public."

Le schéma tactique était parfait.

"Oui. On a d’emblée mis la pression sur Bruges, et notre homme libre - Dennis Praet - était le meilleur joueur du terrain. Il était fantastique."

Comment expliquez-vous ces deux buts encaissés ?

"Ce 1-2 est tombé de nulle part. On n’était peut-être pas assez concentré. Ce but a boosté les Brugeois. Le second but, on l’a encaissé suite à un manque d’organisation. Bruges a très vite donné son coup de coin, et cela nous a surpris."

Il y a eu un petit accrochage entre Simons et vous en fin de match…

"C’est chouette, non ? Il faut des émotions dans le foot. Sans émotions, il n’y aurait personne dans le stade." (Rires)

Physiquement, Bruges avait l’air plus fort que vous. Pourtant, Bruges a joué jeudi.

"C’est logique ! Bruges a joué plus de matches que nous et a donc plus de rythme de match. Croyez-moi, c’est parfois un avantage d’avoir joué le jeudi. Mais je ne cherche pas d’excuses. Et ce n’était pas si catastrophique que cela. Nous avons eu quelques demi-occasions en seconde mi-temps. Nous aurions pu gagner le match, mais sommes heureux avec ce nul."

Les notes des Mauves

Après le premier match au sommet de la saison (FC Bruges-Anderlecht 2-2), notre expert délivre des notes aux joueurs d'Anderlecht...

Proto 7 - Avant d’encaisser son premier but, il avait fait deux arrêts miraculeux. N’avait rien à se reprocher sur les buts.

N’Sakala 6 - Il a joué une bonne première mi-temps. Etait plus à l’aise parce que ses adversaires n’étaient pas gauchers.

Mbemba 7,5 - Il était omniprésent en défense. A tout repoussé de la tête, parfois après des sauts impressionnants. Dommage pour lui qu’il n’ait pu dégager le ballon avant le premier but brugeois.

Nuytinck 6,5 - Il est allé au combat comme il faut le faire contre Bruges. N’a pas pris le moindre risque.

Deschacht 7 - Excellent match et très bon positionnement. Etait toutefois un des joueurs qui s’est fait surprendre sur le corner menant au 2-2.

Defour 7,5 - Quel tir parfait du médian anderlechtois. Pendant la première mi-temps, il a toujours fait le bon choix, souvent en jouant en profondeur. A un peu sombré après le repos.

Tielemans 7 - Son meilleur match de la saison. Il a gagné ses duels et a perdu moins de ballons que lors de ses derniers matches.

Praet 8,5 - Repositionné en tant que vrai numéro 10, Dennis Praet a été l’auteur d’un match de très grande facture. À l’assist à deux reprises, il a créé le danger aux avant-postes par ses mouvements, ses passes et son intelligence de jeu. Outre son talent pur, il a mis à profit tout ce qu’il a appris défensivement depuis qu’il a dû évoluer sur le flanc. En 90 minutes, il a prouvé qu’il avait de grosses qualités.

Kabasele 7 - Match intéressant de Nathan, qui a sans cesse semé la panique sur le flanc droit. Parfois un petit manque d’efficacité.

Acheampong 6,5 - Le titulaire surprise de l’après-midi. Il a saisi sa chance. Il n’a pas encore été décisif mais a été plus intelligent dans son jeu.

Mitrovic 6 - Une semaine après avoir été sifflé par son public, il a inscrit son quatrième but de la saison. Son plus grand mérite fut qu’il est resté calme durant toute la rencontre alors qu’il a été matraqué .

Kljestan 7 - Bonne montée au jeu, avec quelques bonnes passes et un gros travail. Il a montré qu’on peut toujours compter sur lui.



L'analyse d'Yves Taildeman : voilà le 4-3-3 pour la C1 !Même s’il a été rattrapé au score, Anderlecht a joué son meilleur match de la saison. Hasard ou pas, c’était la première fois en 17 matches qu’il jouait en 4-3-3. Du coup, Besnik Hasi a trouvé son système pour jouer en Ligue des Champions. Ce qu’il faudra encore pour qu’Anderlecht puisse rêver d’un ou de plusieurs miracles ? Defour devra jouer 90 minutes comme sa première mi-temps, Praet devra maintenir ce niveau de jeu, l’équipe devra se montrer plus concentrée sur les phases arrêtées de l’adversaire et Suarez devra retrouver 100 % de ses capacités. Hier, Kabasele a résolu le problème sur le flanc droit. L’arrivée de Conté (voir S4) ne fera qu’augmenter le nombre d’options pour Hasi.

Defour conspué: "La preuve que nous sommes craints"

Les supporters brugeois ont réservé un accueil très chaud à Anderlecht. Outre l'affiche de Matias Suarez représentant une Barbie, ce sont les sifflets à l'adresse de Steven Defour qui ont interpellé.

Quelques supporters ont d'abord déployé une banderole sur laquelle on voyait Matias Suarez avec les jambes d'une Barbie. Les fans blauw en zwart faisaient évidemment référence au maillot rose bonbon du champion de Belgique.

Les huées à l'adresse de Steven Defour furent plus violentes. Comme quand il devait tirer son premier corner et qu'il se ramassait des dizaines de morceaux de papier sur la tête. Sifflé, le nouveau patron d'Anderlecht a répondu de la meilleure des manières en marquant en début de match d'un superbe tir. Il ne s'est pas privé pour demander à ses détracteurs de se taire, en mettant son doigt sur sa bouche. Reste à comprendre pourquoi Defour est la cible privilégiée des fans brugeois...

"Je ne m'occupe pas de ce qui se passe autour de moi. Je suis là pour jouer au football", disait le Diable Rouge avant la partie. "C'est la preuve que nous sommes craints", commentait quant à lui Silvio Proto après le match. Voilà qui promet pour son futur déplacement à Sclessin.

Anderlecht ne voit pas encore la vie en rose

Spectaculaire, intense et avec quelques rebondissements à la clé, le premier match au sommet de la saison entre le Club Bruges et Anderlecht a tenu ses promesses (2-2, mi-temps: 0-2). Dirigés par un Steven Defour omniprésent, les Mauves ont fait la différence à deux reprises en un petit quart d'heure (5e Defour, 15e Mitrovic). Inexistants pendant 45 minutes, les hommes de Michel Preud'homme se sont réveillés en seconde période grâce à un but rapide de Jasper Jorgensen (46e, 1-2) avant de recoller méritoirement au score par Bjorn Engels (67e, 2-2). Une mi-temps chacun, un point chacun.

1 Defour, taille patron
Il se dépense sans compter, il demande les ballons, il joue proprement, il gagne (très) souvent ses duels, il dirige son équipe et il marque: Steven Defour s'est montré omniprésent pour son deuxième match officiel sous la vareuse du RSCA. Entre son carton jaune pris très tôt dans la partie et un petit souci physique, le Soulier d'Or 2007 a été épargné par Besnik Hasi autour de l'heure de jeu. Et force est de reconnaître que son équipe n'a pas joué de la même manière sans lui. Si les Mauves se cherchaient un patron, ils l'ont trouvé.

2 Bruges à deux vitesses
Une première période exécrable et une seconde où ils auraient pu marquer trois, quatre voire cinq buts contre Anderlecht. A force de caractère et de volonté, les "Blauw en Zwart" ont remis les pendules à l'heure, inspir par un Victor Vazquez des grans jours. Pour le même prix, ils auraient pu décrocher la victoire. On imagine que les murs du stade Jan Breydael ont tremblé à la pause. En lançant Jesper Jorgensen à la pause (à la place de Fernando), MPH a eu le nez fin. Seule ombre au tableau pour lui: il n'arrive toujours pas à s'imposer contre les Mauves (10 matches, série en cours). Oui, le RSCA est la bête noire de l'ancien coach du Standard et de La Gantoise.

3 Les Mauves pas encore prêts
"C'est dommage. On a commencé à taper de longs ballons en seconde mi-temps. Ce n'est pas notre jeu. On a des regrets, on ne peut pas être contents après ce match", a estimé Dennis Praet au micro de VOO Foot. A deux semaines du début de la Ligue des Champions, Anderlecht n'est pas encore prêt. "C'est difficile. On savait que Bruges n'avait pas de fond de jeu mais qu'il marquait sur des phases arrêtées. Ils ont joué avec leurs qualités. On perd deux points même si ce n'est pas un mauvais résultat en soi", a ajouté Silvio Proto.

Le débrief: le Sporting Praet et le Club Engels


Un changement marquant, une phrase qui en dit long, un chiffre parlant et qui fait parler, quelques bons et mauvais points distribués et l'équipe-type de la journée.

Cette semaine, on parle de Praet et d'Engels, d'un RMP qui mange du flanc, des valeurs carolos , de la tristesse du Lierse et de la sélection pas si étonnante d'un Jordan Lukaku enfin sur la bonne voie.


LE CHANGEMENT

Numéro 10 sur les épaules, mais aussi sur le terrain. Sacrifié sur l'autel du 4-4-2, contraint de s'exiler sur le flanc gauche pour survivre, Dennis Praet a retrouvé son poste de prédilection et son costume (rose) de maestro sur la pelouse du Jan Breydel. En première période, Praet semblait tourner un épisode de Minority Report , tant il maitrisait la rencontre avec un temps d'avance. Intelligent sur le premier but du Sporting, orgasmique sur le second avec un contrôle orienté qui a mis dix ans dans la tronche de Timmy Simons, Dennis a rappelé que le numéro 10 n'était pas mort.

Depuis son éclosion au plus haut niveau, le problème de Praet a toujours été son manque d'impact immédiat sur le jeu. Trop vite bousculé, pas assez vertical, trop brouillon, disait-on. Dennis a commencé à répondre aux critiques, mais pourrait les essuyer à nouveau sur une scène européenne qui ne lui laissera pas tant de latitude. Pour donner la pleine mesure de son talent, Praet devrait pouvoir rayonner derrière un duo d'attaquants. Douce utopie pour une équipe d'Anderlecht qui devrait alors s'en remettre à un 3-5-2 qui ne s'improvise certainement pas, Besnik Hasi le sait parfaitement. Reste qu'en 10, Praet rendra inévitablement Anderlecht plus beau, plus rapide, plus génial. L'arrivée d'Ibrahima Conté au Parc Astrid ne sera qu'une bonne nouvelle de plus pour le Sporting : la fuite des cerveaux footballistiques du pays semble bien avoir choisi Saint-Guidon pour point de chute.


LA PHRASE

Rachid Chihab: "L'objectif était de marquer rapidement, car le Cercle est une équipe qui défend très bien"

Étonnant et élégant dauphin d'Anderlecht, le RMP continue d'affoler les compteurs et les suiveurs. La recette de Rachid Chihab est simple : une circulation de balle plus protectrice que verticale jusqu'à l'entrée du tiers offensif du terrain, et puis le déclenchement du plan majeur des Mouscronnois : ouverture sur les flancs et dynamitage en règle signé Langil ou Badri, qui alternent entre percussion axiale et débordement-centre tendu. L'école française.

Quand les couloirs sont bloqués, le french flair de Julian Michel suffit à accélérer dans l'axe du jeu. Le Cercle, dont Rachid Chihab a pourtant souligné à juste titre l'excellente organisation (seulement trois buts concédés en cinq sorties avant de croiser la route de la tornade hurlue), a rompu net sur la première combinaison Langil-Diaby, ce dernier prouvant d'ailleurs une nouvelle fois sa faculté à sentir les bons coups, six buts à la clé sans vraiment éveiller l'attention des défenses adverses. Une fois percé par le premier tir du Canonnier, le cuirassé de Lorenzo Staelens a pris l'eau sans jamais parvenir à colmater les brèches dans son armure défensive.


LA STAT'

Si cet Anderlecht était celui de Praet, le Bruges de la deuxième mi-temps était celui de Bjorn Engels. Du muscle, de la passion et de la rage. Une recette qui ne régale pas toujours le public, mais qui rapporte des points, surtout sur phase arrêtée. Sept des huit buts inscrits par Bruges depuis le début de saison ont été marqué sur phase arrêtée , rapportent nos confrères d' Het Laatste Nieuws .

"Jouez comme des hommes" , a hurlé Michel Preud'Homme au cœur de ses quinze minutes de coaching, d'une voix qui a fait trembler les murs du vestiaire brugeois. Message reçu par les Gazelles , Bjorn Engels en tête. Impressionnant de régularité et de concentration dans l'arrière-garde brugeoise depuis le début de saison (et même depuis la saison dernière), le Brugeois est l'incarnation de ce Club froidement efficace sur coup de pied arrêté, sans parvenir à vraiment séduire dans le jeu malgré les yeux et les pieds de velours de Victor Vazquez. L'Espagnol ressemble parfois à un poète perdu dans une équipe trop pragmatique pour ses idéaux catalans, mais terriblement efficace quand elle peut montrer les muscles.

Solide dans son rectangle, dangereux dans celui d'en face, Bjorn Engels aurait pu être la surprise de la liste de Marc Wilmots en milieu de semaine. Finalement, il n'était même pas dans celle de Johan Walem. Tout profit pour Bruges, qui pourra faire souffler son précieux numéro 40 en vue des échéances belges et européennes qui s'annoncent.


LES BONS ÉLÈVES

Leurs belles partitions face à Westerlo et Waasland-Beveren n'avaient rapporté qu'un point. À l'image de Bruges, Charleroi a troqué le smoking parfois hautain pour un bleu de travail qui sent bon le cambouis et l'organisation . 180 minutes plus tard, les Zèbres ont marqué quatre fois, empoché six points et gardé leurs cages inviolées. Nul doute que Felice Mazzu saura ramener le jeu au Mambourg quand l'atmosphère y deviendra plus respirable, mais en laissant ses idéaux au vestiaire pour laisser parler la fierté et les muscles de ses joueurs, l'enfant du Pays Noir a montré qu'il n'était pas seulement à l'aise la craie à la main.

Certains ont sans doute été surpris de la sélection de Jordan Lukaku . Ceux-là ne suivent pas les prestations d'Ostende depuis le début de saison. Stabilisé à un poste d'arrière gauche auquel il semble enfin se faire, Jordan apprend à défendre sans perdre son naturel offensif, mélange surréaliste de puissance et d'explosivité capable de désarticuler l'organisation adverse grâce à des percées aussi fulgurantes qu'imprévisibles, compilées en vidéo par nos confrères de Sporza lors d'Ostende-Genk. Sa convocation, quelques mois après le retour d'Anthony Vanden Borre en équipe nationale, tend à prouver que Marc Wilmots explore la piste de latéraux plus offensifs pour s'adapter au nouveau statut d'une Belgique contre qui on défend à onze.


LES CANCRES

Pas sûr que le départ de Stanley Menzo répondre aux problèmes de ce Lierse gravement malade . Sur la pelouse de Waasland-Beveren, les Pailletiers ont montré le visage d'une équipe en souffrance, incapable de se défendre dignement face à l'une des lignes offensives les plus faibles de Pro League . Les Lierrois ont craqué à cause de leur gestion déplorable des deuxièmes ballons. Un manque d'organisation peut être compensé par une combativité de tous les instants, comme le montre ce Westerlo qui sort toujours vivant du chaos. Mais le Lierse n'a visiblement pas la rage suffisante pour se sortir de l'ornière.

En visite à l'Albert Park pour la première d'Alex McLeish, Genk a souffert de l'absence de Pelé Mboyo . La circulation limbourgeoise était rendue stérile par l'absence du numéro 99 au sommet de la pyramide limbourgeoise. De Ceulaer a souvent marché dans la zone de confort de Thomas Buffel qui a perdu de l'influence en même temps qu'on lui enlevait de l'espace. Passé devant sans briller, Genk n'a pas su préserver son avantage, preuve que cette équipe n'est toujours pas capable de défendre. Le chantier d'Alex McLeish est là.

N'Sakala: "Defour est le bol d'air du milieu à Anderlecht"

Très apprécié au Sporting d’Anderlecht, le défenseur mauve Fabrice N'Sakala était l’invité de la première

Fabrice N'Sakala, en partie coupable sur le premier but de Bruges, reconnaissait d'entrée que la pression du public brugeois était importante et a probablement joué en seconde période hier. L'ancien de Troyes, attaquant de formation, est replacé depuis plusieurs semaines à l'arrière droit. Philippe Albert, consultant pour La Tribune sur La Deux, espère que "sa polyvalence ne lui jouera pas un mauvais tour." En effet, avec l'arrivée de Maxime Colin et le retour d'Anthony Vanden Borre au poste de défenseur droit, le gaucher va à nouveau se retrouver en concurrence avec Olivier Deschacht pour le poste de défenseur gauche.

N'Sakala a également donné son avis sur Steven Defour et Besnik Hasi: "On sent l'arrivée de Steven Defour. Il nous permet de souffler, c'est le bol d'air du milieu à Anderlecht. Il vient du Standard mais on veut simplement qu'il soit performant le week-end. Besnik Hasi donne beaucoup d'importance au travail. Surtout à la tactique."