J28: FC Bruges vs RSC Anderlecht et les autres...

Gillet: “On a aussi déjà eu des décisions en notre faveur”

Gillet estime que le penalty de Bruges “a donné un coup de pied au cul” du Sporting

Que pensaient les Anderlechtois du 2-2 arraché, hier, à Bruges?

Olivier Deschacht : “Un résultat correct, qui est bon pour le moral. On peut faire une excellente opération en battant Zulte-Waregem. Le coach a fait des remplacements fantastiques.”

Tom De Sutter : “On n’a pas encore retrouvé le niveau de jeu de 2012 et Bruges était très fort, mais au niveau des occasions, on mérite certainement ce 2-2.”

Lucas Biglia : “Sans le carton rouge, on aurait tout fait pour gagner car on sentait que c’était possible. Maintenant, le Club Bruges a quand même une belle équipe avec quelques joueurs fantastiques.”

Guillaume Gillet : “C’était un peu comme contre le Standard. On est à nouveau revenu au score et c’était mérité. Le premier but brugeois n’était pas valable mais, soyons honnêtes, on a déjà eu aussi des décisions en notre faveur cette saison en championnat. Et puis, cela nous a peut-être aussi donné un coup de pied au cul.”

Proto : “Odjidja ne saurait pas ne pas être hors-jeu”

Silvio Proto a vécu un match intense hier, entre grands arrêts et petites erreurs

Silvio Proto fut l’un des hommes du match hier après-midi à Bruges. D’abord dans le mauvais sens en provoquant un penalty sur Bacca. “C’est une erreur de ma part” , reconnaissait le gardien bruxellois. “Même s’il faut dire aussi qu’on avait demandé à la théorie de ne pas jouer trop haut et de mettre le pressing sur le possesseur du ballon pour éviter que Bacca puisse partir seul de cette manière. Mais bon, cela se passe en une fraction de seconde. C’est tout ou rien. À Waasland, je prends le ballon et ici je prends le joueur. L’arbitre donne donc justement un penalty. Il fait aussi bien de ne pas m’exclure car Bacca n’allait pas directement vers le but, il s’en écartait. Le règlement est clair à ce sujet.”

Silvio Proto était évidemment moins élogieux pour le trio arbitral quand il s’agissait d’évoquer le penalty lui-même. “Odjidja ne saurait pas ne pas être hors-jeu. C’est ce que j’ai directement dit à Jérôme (NdlR : Efong Nzolo). Il m’a répondu qu’il ne savait pas qui rendait le ballon au Brugeois. Cela avait été trop vite. En seconde période, il y a à peu près la même phase avec Mbokani. Le back droit du Club touche le ballon, ce qui annule le hors-jeu de Dieu alors qu’il partait seul au but. Mais bon, tout le monde fait des erreurs.”

Le gardien tenait d’ailleurs à souligner la communication de l’arbitre belgo-gabonais. “Je ne vais pas citer de noms mais si cela avait été d’autres arbitres, on aurait ramassé sept ou huit cartons jaunes. Là, on a pu discuter sans être grossier. Juste obtenir une explication entre adultes. C’est son mérite.”

Petite consolation pour Proto : les livres d’histoire retiendront qu’il a stoppé le penalty d’Odjidja. “J’avais racheté mon erreur en l’arrêtant mais le ballon finit quand même au fond. C’est la première fois de ma carrière que j’encaisse sur le rebond d’un penalty, si je puis dire. On ne m’avait jamais mis de but sur le deuxième ballon et c’est encore plus frustrant que d’encaisser le penalty directement.”

En seconde période, Silvio Proto a aussi sauvé les siens en sortant une parade de grande classe sur un tir enroulé de Vadis Odjidja. “Oui, c’était vraiment un super arrêt. Globalement, je suis content de mon match. On peut d’ailleurs tous être satisfaits. Bruges ne revient pas sur nous. On montre à tout le Top 6 qu’on n’est pas battus même quand on est menés 2-0. Maintenant, prenons aussi ça comme un signal d’alarme pour nous. On doit éviter de reproduire les mêmes erreurs.”

Nuytinck : “La rouge ? Justifiée, mais je râle !”

Le défenseur néerlandais pestait après son exclusion

Face à Bruges, Bram Nuytinck a du commettre la faute "professionnelle" pour empêcher Trickovski de filer vers le but. Une intervention fautive qui lui a valu un carton rouge. “Je suis vraiment fâché, malgré le bon résultat. J’ai commis la faute professionnelle, la rouge était correcte.”

“Pas content de mon match”

“J’en ai pris trois ou quatre dans ma carrière, mais jamais pour une faute visant à blesser l’adversaire. Mais j’étais surtout frustré parce que l’arbitre a commis d’autres erreurs dans le match, notamment sur le 1-0. Je râle à fond de ne pas pouvoir jouer le match de Coupe à Genk. Je veux absolument remporter cette Coupe et jouer tous les matches. Jusqu’à présent, je n’avais raté qu’un match, contre cette équipe de Division 2 (NdlR : Boussu Dour). Je ne suis pas content du tout de mon match et ça me fait également râler. En construction, je n’étais pas bon du tout. Les Brugeois me mettaient sous pression et muselaient nos médians. J’étais obligé de balancer des longs ballons.”

De Zeeuw : "je retrouve mon niveau"

“Je ne sais pas si je suis capable de faire cela pendant 90 minutes, mais je retrouve enfin mon bon niveau.

Mon assist ? J’avais vu Tom, mais je croyais qu’il était hors-jeu. Du coin de l’œil, j’avais également repéré Armenteros. Cela fait d’autant plus plaisir que ce soit lui qui marque. On est arrivés ensemble à Anderlecht, et aujourd’hui, on a fait l’échauffement à deux. À la mi-temps, le coach avait dit que Bruges encaissait souvent en fin de match. Une fois de plus, il a eu raison.”

Armenteros : “Voilà mon instinct de buteur”

"J’espère que c’est le premier but d’une longue série au Sporting, dit-il. Je préfère le marquer dans un match au sommet que dans un petit match.”

“Je savais que Demy était capable de donner des balles de l’extérieur du pied. C’était soit De Sutter, soit moi qui filait vers Kujovic. Je me suis dit : Je chipe le ballon à Tom et je tente ma chance moi-même. C’est mon instinct de buteur. Seul devant le gardien, j’ai tiré au ras du sol, pour qu’il n’ait pas le temps de réagir. J’ai vite été chercher le ballon dans les filets pour marquer le 2-3. Mais après l’exclusion de Nuytinck, on s’est contentés du 2-2.”

Nuytinck : “La rouge ? Justifiée, mais je râle !”

“Je suis vraiment fâché, malgré le bon résultat. J’ai commis la faute professionnelle, la rouge était correcte. J’en ai pris trois ou quatre dans ma carrière, mais jamais pour une faute visant à blesser l’adversaire.

Mais j’étais surtout frustré parce que l’arbitre a commis d’autres erreurs dans le match, notamment sur le 1-0. Je râle à fond de ne pas pouvoir jouer le match de Coupe à Genk. Je veux absolument remporter cette Coupe et jouer tous les matches. Jusqu’à présent, je n’avais raté qu’un match, contre cette équipe de Division 2 (NdlR : Boussu Dour). Je ne suis pas content du tout de mon match et ça me fait également râler. En construction, je n’étais pas bon du tout. Les Brugeois me mettaient sous pression et muselaient nos médians. J’étais obligé de balancer des longs ballons.”

Gillet : " c'était mérité"

“C’était un peu comme contre le Standard. On est à nouveau revenu au score et c’était mérité.

Le premier but brugeois n’était pas valable mais, soyons honnêtes, on a déjà eu aussi des décisions en notre faveur cette saison en championnat. Et puis, cela nous a peut-être aussi donné un coup de pied au cul.”

Deschacht : "un résultat correct"

“Un résultat correct, qui est bon pour le moral. On peut faire une excellente opération en battant Zulte-Waregem. Le coach a fait des remplacements fantastiques.

L'homme du match : Massimo Bruno

Déjà homme du match contre Charleroi, le jeune ailier droit a réédité sa prestation face au Club Bruges. Il a non seulement marqué le premier but d’Anderlecht, il a également multiplié les actions et les centres.

Mais Massimo ne pense pas seulement à l’attaque. En fin de match, il a fait un long sprint en tant que… back gauche pour contrer une attaque brugeoise. Ce Massimo, John van den Brom ne le remplace plus à l’heure de jeu…

Equipe-type de la 28e journée : des Brugeois et des surprises

Tenus en échecs par Anderlecht, les hommes de Garrido ont pourtant redonner espoir à leurs supporters

Lors de cette 28e journée de Pro League, Genk a fait perdurer sa tradition de grands gardiens avec Laszlo Köteles. Le Hongrois s'est montré intraitable face aux nombreuses actions du Standard. Une performance qui permet aux Limbourgeois de repartir de Sclessin avec un point dans la besace.

Pour épauler le portier, on retrouve Laurent Ciman et Kara Mbodj. Le premier a parfaitement redressé la barre après des prestations moyennes, voire carrément désastreuses (comme contre Mons, par exemple). Le défenseur du Standard n'a rien laissé passer... et a même failli inscrire un but de toute beauté. Mais son tir au ras du sol n'a qu'effleuré le poteau de Köteles. Son adversaire du week-end Kara complète la charnière centrale. Très à l'aise au sein du collectif de Mario Been, le Sénégalais a été au four et au moulin 90 minutes durant. Auteur de plusieurs interventions défensives déterminantes, il a même tenté un retourné acrobatique. Inutile, mais joli.

Au back droit, Guillaume Gillet a encore fait un bon match contre le Club de Bruges. Tout comme Jelle Van Damme à gauche pour le compte des Rouches. Avec en prime un sauvetage en catastrophe à la 89e minute devant Joseph-Monrose.

Un milieu Blauw en Zwart

Vadis Odjidja était-il gonflé à bloc à l'idée d'affronter le club qui ne lui a jamais fait confiance ? En tout cas, le Brugeois a livré une très belle prestation. Couronnée par un but très litigieux, mais néanmoins validé par Jérôme N'Zolo. Il a en outre été très présent dans les duels. Tout comme son compère Ryan Donk. Le Néerlandais a lui aussi parfaitement géré ce choc contre les Mauves. Sa présence physique est toujours aussi nécessaire au Club.

Place à la jeunesse sur les flancs. A gauche, Maxime Lestienne a encore fait parler sa patte pour donner un bel assist à Carlos Bacca sur le 2e but. A droite, que dire de la qualité de jeu de Massimo Bruno ? Légèrement éteint en début de match, l'ailier d'Anderlecht s'est bien réveillé en 2e période. Avec un but et une équipe complètement relancée à la clé. Pas mal pour un jeunot de 18 ans.

Des artificiers inattendus

On a l'habitude de voir Carlos Bacca et Dieumerci Mbokani truster les postes d'attaquants au sein de notre équipe-type. Mais cette semaine, ce sont Pelé M'Boyo et le néo-Montois Shlomi Arbitman qui occupent le haut du pavé. Le Dragon a de nouveau marqué, offrant la victoire à son équipe face à Courtrai. L’Israélien, barré à Gand, revit dans la cité du Doudou.

Après un petit passage à vide, M'Boyo reprend lui aussi du poil de la bête. Avec un but et une passe décisive, le bad boy des Buffalos a prouvé que La Gantoise ne peut se passer de son talent. Surtout cette saison.

Armenteros: "Bruges est devenu fou"

Samuel Armenteros, auteur du 2-2 au Club, pourrait jouer pour Cuba

Samuel Armenteros n'oubliera pas facilement son premier but pour Anderlecht. Face à Bruges, le Suédois au papa cubain a offert un point au Sporting qui avait le goût d’une victoire. “Je ne m’attendais pas à tant de félicitations”, sourit-il. “Sur Twitter et sur les sites internet, cela n’arrête pas.”

Comment expliquer cette folle fin de match?

“Van den Brom avait dit que Bruges allait craquer à la fin, parce que leur condition physique n’est pas bonne. Ryan Donk m’a dit que Bruges devenait fou après tous nos changements offensifs: d’abord De Sutter, puis de Zeeuw et moi...”

Saviez-vous qu’il y avait une telle rivalité entre les clubs ?

“Pendant mon échauffement le long de la ligne, les supporters de Bruges ne regardaient plus le match: ils passaient leur temps à crier des trucs à Demy et à moi.”

La vie à Bruxelles vous plaît-elle ?

“Oui. C’est le jour et la nuit avec Almelo, où il y avait un restaurant et deux magasins. Tout le monde m’y connaissait. Ici, je passe inaperçu à l’Avenue Louise, où je logeais à l’hôtel avant d’avoir un appartement. À moins que mon but y change quelque chose.”

Un joueur aux origines cubaines qui marque pour Anderlecht, c’est unique.

“Je ne connais pas d’autre Cubain qui joue au foot. Il y a un Armenteros en Espagne (NdlR: Emiliano qui joue à Osasuna, mais c’est un Argentin). Pourtant, il est possible que je joue un jour pour Cuba.”

Ah! bon ?

“J’ai été appelé, il y a deux ans, mais j’ai refusé. À Anderlecht, j’espère convaincre le coach fédéral de la Suède. J’ai 22 ans, j’ai le temps. Si je ne suis pas encore repris à 26 ans, je dirai peut-être oui à Cuba, où je vais souvent en vacances chez ma grand-mère et mes cousins et nièces.”

Votre prochain match sera celui contre Genk.

“Après le 1-0 à Anderlecht, je croyais qu’on était qualifié pour la finale. Glynor Plett, avec qui j’ai joué à Heracles, m’a expliqué qu’il y a un match retour. On ne connaît pas ça aux Pays-Bas.”